Contribution n°38 (Web)
Déposée le 16 décembre 2025 à 17h39
Madame, Monsieur,
Le Conseil Scientifique de l’Association du Réseau des Rivières Sauvages souhaite faire part de ses observations concernant le projet de microcentrale hydroélectrique prévu sur le Taravo. Sans reprendre ici l’ensemble des éléments techniques mis en évidence dans notre note technique détaillée jointe à cette contribution, nous souhaitons attirer l’attention de l’autorité environnementale sur cinq points majeurs qui soulèvent, selon nous, des risques importants et justifient un avis défavorable pour ce projet.
1. Atteintes à la biodiversité et aux habitats
Le dossier sous-estime les impacts sur les espèces endémiques, remarquables et protégées. La continuité écologique serait fortement altérée, et la passe à poissons proposée n'est ni documentée ni justifiée quant à son efficacité. Le projet ne prend pas en compte les atteintes potentielles aux deux réservoirs biologiques situés en amont immédiat de la prise d’eau. Le dossier ne respecte pas les objectifs de non dégradation des masses d’eau prévus dans la DCE 2000/60/CE et transcrits dans le SDAGE du bassin corse 2022-2027, ni la séquence ERC : Éviter – Réduire – Compenser, prévue par la réglementation. Enfin, le dossier ne comprend pas d’étude d’incidence Natura 2000, malgré la présence du site Massif de Renoso (FR9400611) à proximité.
2. Réserves techniques non levées
Le projet ne tient pas compte des projections climatiques régionales, ni des effets hydrologiques induits sur le tronçon court-circuité, la qualité de l’eau, les frayères et les habitats sensibles. Les données de productivité et les régimes de débit apparaissent insuffisamment étayés.
3. Lacunes réglementaires du dossier
Le dossier Loi sur l’Eau comporte des éléments manquants, notamment l’absence de liste complète des propriétaires concernés, l’absence d’attestations de propriété (relevé de propriété de moins de 6 mois délivré par les services des impôts ou acte notarié à jour) ainsi que l’absence des pièces justifiant de l’accord exprès de chaque propriétaire des terrains ; et une analyse d’incidences incomplète, ne répondant pas aux exigences réglementaires relatives aux espèces protégées et aux habitats d’intérêt.
4. Perte du label Site Rivières Sauvages par la dégradation de la qualité de la rivière labellisée
Il est évident que lorsque les gestionnaires s’investissent sur une rivière pour la préserver, en sollicitant le label exigeant « Site Rivières Sauvages », l’objectif du programme d’actions lié et les objectifs de territoires doivent permettre de préserver voire d’améliorer la qualité de l’hydrosystème. Ce projet de microcentrale, induisant l’artificialisation du cours d’eau, la création d’un tronçon court-circuité et la rupture de continuité écologique entraînerait alors une forte dégradation de la naturalité de la rivière. A la vue de ces conséquences, le comité de labellisation Rivières Sauvages devra très certainement retirer le label. Cela engendrera également la perte de la marque de territoire « Taravu-Una vaddi in làscita-Une vallée en héritage ». Plus largement, cela constituera un déclassement majeur de l’un des derniers cours d’eau de très haute naturalité en Corse.
5. Impacts socio-économiques pour le territoire
La disparition du label porterait atteinte au tourisme nature, aux activités de pleine nature et à l’image du territoire. Les bénéfices privés du projet ne compensent pas les pertes économiques et patrimoniales collectives, et ignorent les impacts sociaux d’un tel projet à l’échelle de la vallée.
Conclusion
Au vu de ces éléments – développés de manière détaillée dans notre rapport technique annexé – le Conseil Scientifique de l’ARRS considère que le projet, en l’état, ne répond pas aux exigences environnementales, réglementaires et de résilience écologique attendues sur un site aussi remarquable que le Taravo.
Nous vous remercions de prendre en considération l’ensemble de ces observations dans l’instruction du dossier et l’avis final rendu dans le cadre de l’enquête publique.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.
Document joint
Contribution n°37 (Web)
Déposée le 15 décembre 2025 à 19h04
Le nettoyage du fleuve, les sites aménagés, les parcours de pêche, le site internet qui nous permet d'être référencé et visible sur le territoire local et plus . Tant de travail, de projets, d'argent investi pour ... Rien ?
Il y a d'autres solutions pour l'électricité, il n'y a pas d'autres solutions pour avoir de l'eau. Laissez le fleuve en son état. Je suis contre ce projet.
Contribution n°36 (Web)
Déposée le 15 décembre 2025 à 16h49
Il est impératif que ce cours d'eau ne soit pas perturbé dans le rôle qu'il joue sur l'ensablement de ce site dont une partie est une aire protégée Natura 2000.
Contribution n°35 (Web)
Déposée le 14 décembre 2025 à 23h14
Elle foisonne de données redondantes.
Peu de chance que les personnes concernées la lise entièrement !
Une chose est sûre, pour présenter les futures méfaits de ce projet mercantile, quelques pages suffisaient.
Comment peut-on, à l'époque où nous vivons se permettre de porter atteinte à un fleuve sauvage magnifique comme le Taravo ?
C'est inacceptable car encore une fois ce projet est purement mercantile et permettra l'enrichissement de quelques personnes au détriment d'un joyau qui irrigue la Corse depuis des millions d'années.
C'est criminelle pour la nature.
JE SUIS CONTRE CE PROJET ET SES 150l DE DÉBIT RÉSERVÉ, si le sujet n'était pas si grave on en rirait !
C'est une honte d'avoir seulement pu imaginer, et présenter ce projet d'une autre époque !
Habitants de la vallée du TARAVO faites de même, protégez votre fleuve, votre joyau.
Contribution n°34 (Web)
Déposée le 14 décembre 2025 à 19h00
Difficile d'être pour un projet de ce type même si on voulait me persuader d'un impact mineur, impact il y aura , le transit de sédiment ne se fera plus naturellement , le lit naturelle de la rivière se modifiera, la thermie de l'eau changera et c'est tout un écosystème qui sera fragilisé.
Le développement socio-économique doit se faire , je vais être de cet avis là mais ne regardons pas ce que la nature peut nous rapporter ,mais plutôt ce qu'elle peut supporter.
Le photovoltaïque était beaucoup plus adapté et l'impact est beaucoup plus restreint.
Contribution n°33 (Web)
Déposée le 12 décembre 2025 à 19h56
La protection de notre fleuve est une préoccupation indispensable dans notre propre intérêt, acteurs économiques, habitants de la vallée ... dans l'intérêt de nos enfants et des générations futures.
Nous sommes chaque jours les témoins impuissants de la disparition de milieux sauvages à travers la planète. Mais nous avons la chance, sur notre territoire de nous développer au côté d'un fleuve en bonne santé, avec un écosystème riche et préservé.
Le label "sites rivières sauvages" atteste de cet état de fait, mais également de l'engagement des gestionnaires locaux, pour préserver le fleuve et valoriser le territoire.
Pour l'intérêt du collectif.
Tant d'efforts et d'engagements seraient réduits à néant pour l'intérêt d'un seul.
Si l'accord était donné à ce projet, comment refuser les demandes futures d'autres particuliers ou entreprises? Qu'adviendra t il de notre fleuve? De la diversité?
Devons nous vraiment scier la branche sur laquelle nous sommes assis?
Contribution n°32 (Web)
Déposée le 12 décembre 2025 à 17h19
Pourtant, on risque de le regretter plus tard, mais cela sera trop tard, une fois de plus.
On risque de sacrifier un label, défigurer des eaux libres, et contrarier les espèces qui y vivent.
Pour rappel, le Taravo est un refuge qui abrite l’euprocte de Corse, la salamandre de Corse, et tant d’autres espèces. Elles ne sont pas remplaçables. Lorsque l’on détruira leur habitat, ce n’est pas un ouvrage fabriqué par la main de l'homme qui pourra les ramener.
Le Taravo compte plus de 1 000 kilomètres d’autres rivières ? Pourquoi cibler cette partie ?
Il faut être attentif et prudent afin de ne pas ouvrir la voie à d’autres projets, d’autres investisseurs, d’autres ouvrages inutiles. Avec le risque évident de dénaturer entièrement un site naturel. Qui si nous n'y prenons pas garde finirons par nous manquer ainsi qu'à nos générations futures.
Vous l'avez compris, je m'oppose à ce projet
Contribution n°31 (Web)
Déposée le 11 décembre 2025 à 13h22
Contribution n°30 (Web)
Déposée le 11 décembre 2025 à 10h24
Contribution n°29 (Web)
Déposée le 10 décembre 2025 à 20h13