Les contributions

Contribution n°8 (Web)

Par BACHELOT OLIVIER
Déposée le 27 novembre 2025 à 16h58
Je m'oppose à ce projet.

Contribution n°7 (Web)

Par Cyril
Déposée le 25 novembre 2025 à 16h46
Je comprends que l'attrait de subventions substantielles pour la micro-hydroélecricité (que le référent appelle "retombées économiques") motive ce type de projet préjudiciable à l'environnement, mais je suis extrêmement choqué du principe de fonctionnement de cette consultation. Il s'agit visiblement de répondre à chaque commentaire en fermant toute possibilité de réponse subsidiaire. Cela témoigne à mon avis d'une volonté de taire les oppositions à ce projet plutôt qu'a écouter les contributions des gens.

Réponse apportée

Thierry VALET (hydroécologue, référent environnement du projet) le 25 novembre 2025 à 16h57
Les apports socio-économiques dont il s'agit (développées § 5.11, pages 224 à 226 du dossier) n'ont rien à voir avec des subventions, qui du reste sont totalement absentes dans le domaine de la petite hydroélectricité.

La consultation publique dans ses nouvelles formes se veut plus participative et au contraire un lieu d'échanges. Soyez sûr que le commissaire-enquêteur prendra en ligne de compte toutes les contributions, y compris émanant d'opposants de principe rivés sur leurs certitudes et d'où qu'ils soient originaires.

Contribution n°6 (Web)

Par Dauchez dominique
Déposée le 20 novembre 2025 à 15h29
Bonjour,
Je souhaiterai savoir si ces constructions sur le Fleuve Taravo modifieraient l’alimentation en sédiment des plages du golfe du Valinco? Des mesures avant travaux et une prévision pour l’ après travaux ont elles été pratiquées ?
Merci pour vos réponses,
Cordialement,
Dominique Dauchez

Réponse apportée

Thierry VALET (hydroécologue, référent environnement du projet) le 25 novembre 2025 à 10h44
Bonjour Monsieur DAUCHEZ

Dans le § 5.3.3 de l'évaluation environnementale (page 196 du dossier à l'écran), il est indiqué que l'engravement de la petite retenue créée prendrait entre 1 et 3 ans, pour un volume estimé à 580 m3 tout au plus. C'est tout à fait négligeable à l'échelle du volume d'alluvions produit par l'ensemble du bassin (au niveau du projet, on se trouve à son extrémité amont).

De surcroît, n'y seront piégés durablement que des galets et graviers, et très peu de sables, qui lors des crues resteront transportés en suspension même au sein de la retenue d'où il ressortiront directement, chassés en aval.

En résumé, le projet n'aura aucun impact significatif sur le flux solide arrivant actuellement à la mer, et donc sur la recharge des plages et cordons dunaires de TENUTELLA jusqu’au BARACCI.

Votre crainte serait fondée dans le cas d'un projet de barrage plus important (plus de 5 m de hauteur), surtout s'il est situé dans l'aval du bassin fluvial.

Recevez mes salutations bien naturelles.

Contribution n°5 (Web)

Anonyme
Déposée le 20 novembre 2025 à 12h47
Bonjour,
Je suis usagère du Taravo depuis 2009 pour observer un milieu naturel (ilots de galets, ripisylve, eau calme/courante...) et sa biodiversité assortie (libellules, poissons, oiseaux, grands arbres remarquables...),

Je navigue en kayak exclusivement par respect de ce fleuve.
En effet, je n'y vais pas en stand up paddle pour ne pas effaroucher les oiseaux, qui me prendrait pour un grand prédateur, et fuiraient leur lieu de vie, de repos, de reproduction, de nourrissage...
Ma chienne ne vient pas non plus, afin de ne pas déranger l'ensemble de la vie sauvage ou d'élevage.
Je ne débarque jamais.
Je dégage les embacles, naturels ou non, obstruant la libre circulation de l'eau, dans la mesure de mes moyens
...

Je pense que la modification du débit du fleuve par une microcentrale modifierait de façon irréversible cet écosystème, un bien d'intérêt général, pour des intérêts privés, ne répondant que partiellement aux besoins électriques de la micro région.

Merci de m'avoir lu !

Réponse apportée

Thierry VALET (hydroécologue, référent environnement du projet) le 25 novembre 2025 à 11h40
Bonjour Madame

Votre rapport visiblement intime au fleuve est proche d'une attitude exemplaire, et dans l'idéal, il faudrait qu'il soit aussi celui du plus grand nombre de ses riverains et usagers...

Cela étant, même en kayak et en restant très discret, si la pratique est trop fréquente lors des périodes sensibles, la faune en général (oiseaux certes, mais aussi poissons, cistudes et batraciens) peut en être dérangée. De plus, celle-ci apprécie particulièrement les embâcles, qui diversifient ses habitats (refuges des poissons lors des crues ou étiages, postes de repos ou d'affût pour les libellules, les batraciens et les oiseaux, la thermorégulation des Cistudes, etc.) et nourrissent la microfaune du fleuve en matières organiques et en débris ligneux. N'enlevez que ce qui vous empêche de passer et surtout pas davantage !

Quoi qu'il en soit, votre crainte d'un bouleversement irréversible de l'écosystème fluvial causée par le projet n'est pas justifiée, et encore moins là où vous pratiquez. La microcentrale ne va modifier l'hydrologie que relativement modérément et sur 900 m du fleuve seulement, uniquement en période de moyennes eaux (pages 191 à 194 du dossier à l'écran). Elle fonctionnera au fil de l'eau, c’est-à-dire sans provoquer de variations en aval. Le projet n'a rien à voir avec des aménagements hydrauliques tels ceux du RIZZANESE, du GOLO, du PRUNELLI, du TAVIGNANO amont ou des réservoirs de l'OEHC, qui modifient effectivement plus ou moins le régime sur tout le cours en aval.

Le bien-fondé de distinguer intérêt privé / intérêt général et l'importance relative de la contribution aux besoins en énergie de la microrégion, sont discutés aux § 2 à 5, pages 275 à 277 du dossier à l'écran. Leur lecture approfondie peut permettre de vous faire une opinion plus nuancée.

Recevez mes salutations bien naturelles.

Contribution n°4 (Web)

Par BARBEAU
Déposée le 19 novembre 2025 à 10h38
Opposé à ce projet. Préservons les dernières rivières sauvages de France et de Corse ;-)

Réponse apportée

Thierry VALET (hydroécologue, référent environnement du projet) le 25 novembre 2025 à 11h53
Bonjour Monsieur BARBEAU

Le Cantal est quasiment autosuffisant grâce à ses aménagements hydroélectriques, sans besoin de centrale thermique à flamme ni import significatif. Ce n'est pas le cas de la Corse... et de très loin ! Vous ne devriez pas ainsi décider de ce qui est bon pour les corses à leur place.

Bien cordialement.

Contribution n°3 (Web)

Par Cyril Soler
Déposée le 19 novembre 2025 à 10h36
Aménager une microcentrale électrique sur un cours d'eau classé "Rivière Sauvage" constitue à mes yeux une absurdité écologique. Le label Rivière Sauvage est très difficile à obtenir du fait de la rigueur et du nombre des critères à remplir, que ce soit concernant l'état de conservation du cours d'eau ou celui de sa faible anthropisation. De fait, le gain en production d'energie verte d'une microcentrale est très faible en comparaison des dégats causés par ce type d'aménagement sur la faune et sur la préservation écologique du lieu. De plus les dommages causés sur un cours d'eau ayant un faible débit ne peuvent en aucun cas être atténués par des "mesures compensatoires".

Réponse apportée

Thierry VALET (hydroécologue, référent environnement du projet) le 25 novembre 2025 à 15h59
Bonjour Monsieur SOLER

Je vous aiguille simplement vers les réponses que j'ai données à la personne originaire du Cantal d'une part, à l'Ambassadeur de la marque du territoire du TÀRAVU (qui lui est probablement corse et se pose des questions plutôt que reste assis sur des certitudes), au sujet de l'incidence du projet en cause sur le score de "naturalité" que le fleuve a obtenu d'autre part, et enfin à l'autrice de la contribution 2 à propos du caractère "modeste" de sa participation aux besoins insulaires en électricité renouvelable.

Il est évident par ailleurs que l'agglomération chambérienne ou les stations de montagne touristiques de Savoie n'ont pas (du moins pas encore) un besoin vital de retombées socio-économiques comme l'ont urgemment les communes déshéritées de l'intérieur de l'Île.

Avec toutes mes meilleures salutations.

Contribution n°2 (Web)

Anonyme
Déposée le 18 novembre 2025 à 18h53
En tant qu’ambassadeur de la marque de territoire "Taravu-Una vaddi in làscita" depuis maintenant deux ans, je tiens tout d’abord à saluer le travail précieux que mène l’ARRS pour la préservation des rivières sauvages, et en particulier pour la protection du Taravu, fleuve emblématique de notre vallée. Votre engagement en faveur de la naturalité et de la biodiversité est une source d’inspiration pour tous ceux qui, comme moi, sont attachés à ce territoire et à son héritage.

Cependant, le projet de microcentrale hydroélectrique sur le Taravu soulève des questions qui me semblent essentielles, non seulement pour la préservation du label "Site Rivières Sauvages", mais aussi pour l’équilibre entre les usages traditionnels de l’eau et les nouvelles exigences environnementales.

1. Le risque de précédent et d’effet domino
Je partage votre inquiétude quant à l’incompatibilité de ce projet avec le label "Rivières Sauvages". Si ce projet est autorisé, il pourrait servir de référence pour d’autres aménagements similaires sur le Taravu et d’autres rivières corses, mettant en péril la naturalité de ces cours d’eau. En tant qu’ambassadeur, je suis particulièrement attaché à la valorisation de notre territoire, et la perte du label aurait des conséquences majeures sur notre image et notre attractivité.

2. Des infrastructures surdimensionnées ?
Les travaux prévus (barrages, conduites forcées, bâtiments) semblent disproportionnés par rapport à la production électrique annoncée (500 kW/h). Cette disproportion laisse craindre une sous-estimation de la puissance réelle ou future du projet, ou encore l’ajout ultérieur de turbines supplémentaires. Pourriez-vous nous éclairer sur les garanties existantes pour éviter une extension non déclarée du projet ?

3. La cohérence avec les usages historiques
En Corse, de nombreux villages et propriétés disposent de canaux d’irrigation anciens, parfois équipés de turbines ou de moulins depuis des décennies. Ces usages traditionnels, souvent liés à des droits d’eau historiques, posent la question de la cohérence entre la préservation des rivières sauvages et le maintien de ces pratiques. Comment l’ARRS envisage-t-elle de concilier ces enjeux, notamment dans un contexte où les projets de microcentrales risquent de se multiplier ?

4. Notre rôle en tant qu’ambassadeurs
Nous sommes nombreux à vouloir préserver le Taravu tout en soutenant une transition énergétique respectueuse de notre patrimoine naturel. En tant qu’ambassadeur, je souhaite contribuer à trouver un équilibre entre ces objectifs. Quelles actions concrètes l’ARRS propose-t-elle pour impliquer les ambassadeurs et les acteurs locaux dans la défense du label, tout en tenant compte des réalités économiques et sociales de notre territoire ?

Réponses apportées

Thierry VALET (hydroécologue, référent environnement du projet) le 25 novembre 2025 à 15h37
Bonjour Monsieur l'Ambassadeur

Toutes vos questions sont bien légitimes.

Pour ma part, je ne pourrai tenter de répondre qu'à celles s'adressant plutôt au porteur de projet qu'à l'Association Rivières Sauvages, ou alors partiellement, sous forme de questionnements de fond.

Globalement à travers votre message, vous dites être "attaché à ce territoire et à son héritage", ainsi qu'à sa "valorisation", mais cependant tout autant à sa "naturalité" et au caractère "sauvage" du fleuve TÀRAVU. Mais cet "héritage" que représente le fleuve est également intimement mêlé aux legs des générations qui en ont vécu et exploité les ressources, y compris hydrauliques à travers les très nombreux moulins. Faut-il abandonner définitivement cet héritage-là, et au-delà, renoncer à utiliser l'eau et le fleuve lui-même ? Un fleuve vraiment sauvage supposerait l'arrêt de tous prélèvements ou usages quels qu'ils soient, c’est-à-dire quasiment l'inoccupation de son bassin versant… L'attachement d'un habitant à son territoire et au fleuve qui l'arrose n'impliquerait-il pas plutôt l'équilibre harmonieux tissé depuis des millénaires entre ses habitants et la nature sauvage, et l'idéal ne serait-il pas d'essayer de maintenir cet équilibre subtil que les anciens avaient su entretenir jusqu'au 19ème siècle ? Au vu de l'état de déshérence du petit patrimoine d'ouvrages hydrauliques de la vallée (savez-vous d'ailleurs que les anciens canaux qui maillaient les cours d'eau et les villages, bien qu'artificiels, offraient autant de refuges et frayères de substitution salutaires lorsque se produisait une crue dévastatrice, à partir desquels pouvait se reconstituer plus vite le peuplement, et que leur abandon rend les rivières moins résilientes et plus vulnérables ?), le projet ne tendrait-il pas plutôt à rétablir qu'à remettre en cause cet équilibre ? Je pense que vous en êtes trèsconscient au vu de ce que vous dites de la conciliation entre transition énergétique et biodiversité, au point 4 terminant votre message. Cela fait de vous le meilleur ambassadeur pour défendre les bons compromis.

D'un point de vue plus formel, la compatibilité ou non du projet avec le label "Rivières Sauvages" a fait l'objet d'une analyse dans les pages 241 et 242 du dossier. Elle démontre factuellement que le projet ne pourrait pas remettre en cause le label. En effet, son système de notation thématique (voir grille multicritères de la valeur sauvage et évaluation de l'éligibilité au label "Site Rivières Sauvages") est basé sur des valeurs et pourcentages seuils telles que les données relatives au projet ne peuvent pas les faire franchir au point de dégrader de plus de quelques unités la notation obtenue par le fleuve, dont le score resterait correspondre au niveau 3. Pour exemple pris dans le dossier, la Valserine, a été site pilote du label et labellisée au niveau 2 en 2014 sur la quasi-totalité de son cours, alors qu'elle était bien plus aménagée, avec des ouvrages beaucoup plus impactants : 14 barrages (dont 3 de plus de 4 m de hauteur interférant fortement sur le transport solide) dont 2 créant des retenues bien plus volumineuses pour des centrales hydroélectriques comportant des tronçons court-circuités bien plus longs et où l'hydrologie est plus artificialisée. En outre, cette rivière traverse des agglomérations urbanisées où elle a été endiguée, ce qui n'est pas le cas du TÀRAVU.

Vous avez mes meilleures salutations.
Thierry VALET (hydroécologue, référent environnement du projet) le 25 novembre 2025 à 16h46
Monsieur l'Ambassadeur

J'ai omis de répondre à l'interrogation du n°2 de votre message et vous prie de m'en excuser.

Le coût des travaux de réaménagement de la chute hydraulique étant élevé et renchéri considérablement par celui du raccordement au réseau de distribution, le porteur de projet ne pouvait certainement pas le surdimensionner, surtout au regard du temps long qui sera nécessaire pour les amortir et avec l'incertitude actuelle planant sur les contrats d'achat de la production en Corse (tarifs très bas et non garantis dans la durée). Le porteur de projet l'a dimensionné en fonction de ses capacités de remboursement des prêts mais aussi des critères environnementaux (modification du régime hydrologique minimisée tenant compte de la tendance liée à l'évolution du climat, longueur du tronçon court-circuité réduite). La prise d'eau a été conçue pour trouver le meilleur compromis en termes de limitation des coûts de construction et de l'impact environnemental des travaux et de l'exploitation (voir à ce propos le § 4.2 du résumé non technique page 107 et le § 4.1 page 258, du dossier, ainsi que la note infrapaginale 94, page 233).

Le diamètre de la conduite et la taille de la turbine seront également juste adaptés au débit d'équipement résultant des compromis faits. L'autorisation administrative sera limitée à ce débit-là, et toute éventuelle augmentation ultérieure serait automatiquement soumise à une nouvelle procédure instruite par la Préfecture.

Je vous réitère mes salutations.

Contribution n°1 (Web)

Anonyme
Déposée le 18 novembre 2025 à 15h14
Tant de travail d’aménagement pour notre beau fleuve, une fierté d’avoir pu garder et respecter le taravo dans son état naturel depuis toujours pour le dénaturer avec un projet de microcentrale hydroélectrique dont nous n’avons pas l’utilité nous ne manquons pas d’eau, nous sommes tous simplement dans la surconsommation de tout. Le fleuve est à la nature et à la montagne corse nous n’avons aucun droit de dénaturation nous avons seulement un devoir de maintien et de respect de la faune et de la flore qui nous entoure nous sommes invités sur cette terre et devrions la respecter afin d’espérer pouvoir y rester aussi longtemps qu’elle le voudra.

Réponse apportée

Thierry VALET (hydroécologue, référent environnement du projet) le 25 novembre 2025 à 17h28
Bonjour

Mis à part que le fleuve et son bassin versant aient été au contraire globalement peu aménagés, si ce n'est légèrement par les anciens à profits réciproques (lisez notre réponse à Monsieur l'Ambassadeur de la marque de territoire du TÀRAVU), vous avez raison sur le fond, avec juste la reconnaissance de l'intérêt de revenir à l'équilibre qui existait auparavant entre ses hommes et sa nature sauvage, et que depuis son bassin s'est plutôt ensauvagé et retourné au maquis et à la forêt, ce qui n'est pas sans créer des risques de beaucoup perdre dans un incendie catastrophique que personne ne souhaite.

Un minimum d'aménagement et d'entretien des espaces valléens reste la meilleure assurance risque et le garant d'un respect de la biodiversité. À cet égard, son évaluation environnementale démontre que le projet en cause, par ailleurs adapté au territoire et utile à la communauté talavaise pour bien des aspects, ne semble pas devoir être taxé de dénaturer la vallée, loin de là.

Sincères salutations.

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