Contribution n°226 (Web)
Déposée le 10 octobre 2025 à 14h58
Le projet à Tincey-et-Pontrebeau me semble bien réfléchi et la distance du village est supérieure à ce qui se fait ailleurs. Le dérangement au village devrait être petit.
Beaucoup d'opposants mettent en avant le danger des éoliennes pour la faune volante. C'est vrai qu'il y a des accidents, malheureusement mais l'éolien est loin derrière autres causes de mortalité: même la LPO remarque que par exemple pour le Milan Royal les causes principales de mortalité sont l'empoisonnement, la chasse illégale, l'électrocution avec des lignes électriques et la collision avec des voitures: https://www.lpo.fr/decouvrir-la-nature/fiches-especes/fiches-especes/oiseaux/rapaces/milan-royal
Merci pour votre considération!
Contribution n°225 (Web)
Déposée le 10 octobre 2025 à 10h53
Contribution n°224 (Web)
Déposée le 9 octobre 2025 à 22h20
Tout d’abord, il semble important de se demander pour quelle raison les habitants de Tincey et Pontrebeau n’ont pas été averti dès le départ d’un projet éolien sur la commune ?
Y aurait-il eu une intention prédestinée, une volonté particulière, quelque chose à dissimuler ?
Une décision d’une telle importance nécessitait une totale transparence dès les prémices.
Pourquoi les habitants n’ont ils pas été correctement informés sur les avantages, inconvénients, les nuisances des éoliennes et que chacun puisse ensuite s’exprimer librement par un référendum ?
Ne sommes nous pas dans un pays démocrate ? D’autant plus que nous sommes les premiers impactés.
D’autre part, certains veulent nous faire croire que l’éolien est une énergie verte et renouvelable, mais déboiser une parcelle pour y implanter une éolienne est-il écologique, censé et respectueux de la nature ?
Par ailleurs, ne croyons pas que ce projet va uniquement faire vivre nos petites entreprises locales, car bien souvent le coût de fabrication les éoliennes est détenu par des multinationales. Une fois encore, cela est-il bien éco-responsable ?
En outre, quant est-il du coût de démantèlement des éoliennes ? A qui en reviendra la charge ?
Adieu les soi disant bénéfices, si notre petite commune doit ‘‘éponger cela’’ !
Que feront nous des énormes blocs de béton, sans parler des pales d’éoliennes ? Ne prenons pas exemple sur les pays ou celles-ci sont entassées et en décompositions dont ils ne sont plus maîtres…
Prenons en compte la totalité de la situation de A à Z, n’observons pas uniquement la partie visible de l’iceberg, n’occultons pas une partie de la réalité qui est bien réelle... Ne regardons pas uniquement à l’instant présent mais à l’horizon.
Que voulons nous laisser aux prochaines générations ?
Ne leurs laissons pas ‘‘des dossiers embarrassants’’ dont nous n’aurions pas voulu hériter. Soyons tous responsable de nos actes !
De plus, il est peu probable que la valeur immobilière augmente avec un parc éolien à proximité. Le prix de l’immobilier est déjà dérisoire par rapport au milieu urbain.
Faisons preuve de lucidité et ne nous laissons pas ‘‘berner’’ par les arguments de certains. Le profit et l’argent ne doivent pas l’emporter sur la Raison.
Gardons les pieds sur la Terre et la tête sur les épaules !
Êtres Humains, Réveillez vous pendant qu’il est encore temps, rien n’est acquis, il est encore temps de renoncer au projet.
Quant aux éleveurs, il serait bon qu’ils se documentent et s’informent sur les problèmes et conséquences dont leurs collègues sont tributaires à proximités de parcs éoliens. Votre métier, votre avenir, ‘‘votre relève’’ est en jeu, alors réagissez !
Il est difficilement imaginable qu’une si petite commune calme, paisible, et agréable telle que nous avons pu la connaître auparavant et jusqu’à l’arrivée de ce projet éolien soit autant divisée depuis.
‘‘Les pour, les contre’’. Soyons dans l’Union et l’Unité et non pas dans la désunion ni dans la division.
De nombreuses histoires, querelles et conflits ont vu le jour depuis, mais je m’attarderai pas sur ce point, il y aurait trop à dire, cependant nous ne sommes plus dans une cour d’école !
Je parle en connaissance de cause car je suis natif de cette commune, j’y ai passé mon enfance et dont j’ai bien des occasions d’y revenir afin de suivre ‘‘l’actualité’’.
Par le présent avis, je m’oppose donc au projet de parc éolien sur la commune de Tincey et Pontrebeau.
Recevez Monsieur le Commissaire Enquêteur, mes respectueuses salutations.
Contribution n°223 (Web)
Déposée le 9 octobre 2025 à 21h38
En tant qu’enseignante en SVT, retraitée, je suis particulièrement sensible à l’environnement.
Comment peut-on laisser massacrer nos paysages de Franche-Comté par une implantation aberrante de fermes d'éoliennes ? N’y en a-t-il pas déjà assez dans notre région qui, par ailleurs est peu ventée?
Les conséquences néfastes sont parfaitement connues: destruction de surfaces forestières, destruction d’habitats naturels, perturbation du cycle de l’eau, perte de surfaces agricoles, pollution des sols (artificialisation), pollution visuelle.
Enfin, qu’adviendra-t-il dans 25ans au moment de leur réforme ? Nous n’avons aucune assurance d’une remise en état d’origine. Les déceptions sont nombreuses.
Visionnez ce film https://eoliennes-lefilm.com/ pour en connaître la vérité et vous refuserez ce projet inutile. Les éoliennes n'apportent aucune solution aux enjeux climatiques en France et viennent pourrir nos paysages, notre environnement et notre vie quotidienne.
La réalité n’est pas d’augmenter nos moyens de production intermittents d’énergie, mais de s’orienter massivement vers une sobriété en énergie, à apprendre à consommer moins dans tous les domaines: bâtiments, transports et industries.
Si l’énergie est certes un objet d’attention nécessaire, surtout à très long terme, il reste secondaire par rapport au cycle de l’eau, comme nous l’a sévèrement rappelé ce dernier été de sécheresse.
En conséquence je ne peux que vous donner un avis DEFAVORABLE à ce projet.
Bien cordialement.
Contribution n°222 (Web)
Déposée le 9 octobre 2025 à 18h32
Contribution n°221 (Web)
Déposée le 9 octobre 2025 à 14h16
En 2020, j’ai été contacté par la société Hrafnkel pour participer au projet éolien de Tincey. Je suis propriétaire de trois parcelles qui sont dans le périmètre du projet.
Les parcelles ZA1 et ZA2 que je cultive, et la ZA13 est cultivée par mon frère. Toutes ces parcelles intéressaient le promoteur.
Les deux premières parcelles se trouvent au-dessus de Lavoncourt et la dernière , vers le virage à angle droit , à proximité du verger, qui est au-dessus de Tincey .
La société est intéressée par mes terrains et souhaite me les louer.
La responsable vient à la maison et me donne une pile de documents. Elle me propose de signer des baux emphytéotiques afin de rentrer dans le projet.
A ce moment, je l’interroge pour savoir si j’aurai une ou des éoliennes sur mes terrains. Mais elle me répond que c’est l’étude qui le déterminera .Elle m’invite donc à prendre un engagement avec la signature de ces documents sans que je sache ce qu’il adviendrait…
Je réalise alors qu’elle m’invite à lui signer un chèque en blanc. Elle me laisse un délai de réflexion d’une quinzaine de jours.
Je me retrouve avec un volumineux dossier de plusieurs centaines de pages.
A ce moment là, je n’ai pas conscience de l’impact des vents dominants ni des perturbations que peut générer une éolienne.
Pendant quinze jours, je n’arrive pas à prendre une décision. Je pourrais partager éventuellement une implantation avec mon frère sur ma parcelle qu’il cultive, ce qui représenterait pour l’ensemble environ 15000 euros par an.
Je vais régulièrement voir des collègues dans l’Aube et dans la Marne.
Aussi je ne manque pas de me renseigner sur leur vécu au milieu des parcs éoliens.
Tout d’abord les machines utilisées dans ces secteurs sont de petite taille, environ 110 m en bout de pales.
Lors d’un déplacement, j’échange avec Alexandre, Agriculteur dans l’Aube. Il connait bien le sujet puisque un de ses associés est devenu promoteur éolien.
- « Alexandre, que penses-tu d’un parc éolien à proximité de ma maison entre 0, 8 et 1 KM ? »
- « Avec des petites machines comme chez nous, tu n’acceptes rien à moins de 1,8 KM ! »
- « Et si les machines sont deux fois plus grosses, que dois-je faire ? »
- « Tu doubles la distance, c’est un minimum ! Sinon c’est invivable !!! »
Dans le secteur Troyes/ Nogent-sur-Seine/ Reims, Il y a près de 500 machines et ce sont de petits modèles (110 m). Ils savent de quoi ils parlent.
A partir de là, je comprends qu’il y a un problème et qu’avec une machine de 200 mètres, on change de catégorie.
Je suis inquiet et je décide de monter pique niquer au dessus de la Roche de Morey pour observer.
Après quelques heures passées dans le sens des vents dominants, à environ 1100 m d’une éolienne, je rentre à la maison avec des maux de tête et des acouphènes. Ce jour là, un vent modéré soufflait.
Je prends alors conscience du danger pour les riverains et pour moi-même.
Je reprends alors contact avec la société Hrafnkel pour leur signaler que je ne souhaite plus participer à ce projet. En juin 2021, je suis invité amicalement, à la mairie de Tincey, à une présentation du projet par la CNR. Je découvre alors de très grandes photos.
Et c’est les larmes aux yeux que je réalise et déclare à Denis Riondel, que je n’ai plus qu’à vendre ma maison et à partir… Il m’invite à m’exprimer et je tente alors d’expliquer, en vain, aux responsables, les nuisances produites par les éoliennes.
Quelques semaines plus tard, un collectif prend forme à Tincey pour contester ce projet. Je décide de les rejoindre et d’y participer.
Une association est montée et j’en deviens le vice-président. En quelques mois, je découvre l’envers du décor éolien.
J’ai des contacts et des échanges avec des éleveurs de Haute Marne : Langres, Joinville, Chaumont. Toutes ces fermes rencontrent de la surmortalité sur des veaux à la naissance : crise cardiaque au bout de 10 jours (le taux de mortalité avoisine les 50 %, alors qu’il est d’environ 5 % habituellement).
Aujourd’hui je réalise que je n’aurais pas pu être fier de moi si j’avais signé pour ce projet et imposé ces machines aux habitants des villages autour.
Cette soi disant « énergie verte » est tout simplement une « énergie noire » qui par ces perturbations électromagnétiques fait mourir un territoire et ses habitants à petit feu.
La CNR elle même , dans une vidéo, précise qu’elle est obligée de prendre des précautions entre la génératrice et la boîte à vitesse, pour éviter qu’il y ait des transferts de courants vagabonds entre les différents organes de l’ éolienne. Et ce sont ces mêmes courants vagabonds qui atteignent le vivant, nos maisons et peut –être un jour, une école primaire ?!
C’est pour toutes ces raisons que Madame, Messieurs les commissaires enquêteur, il est essentiel de donner un avis défavorable à ce projet.
Merci de prendre soin de la santé de tous.
Bien cordialement
Frédéric Ferrand
Contribution n°220 (Web)
Déposée le 9 octobre 2025 à 10h08
Pour cause d’atteinte à une zone humide et absence de compensation fonctionnelle
"Les mesures de compensation sont mises en œuvre en priorité sur le site endommagé ou, en tout état de cause, en proximité fonctionnelle avec celui-ci afin de garantir ses fonctionnalités de manière pérenne. Une même mesure peut compenser différentes fonctionnalités."
L 163-1 Code de l'Environnement :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000033034264/2016-08-10
Monsieur le Commissaire enquêteur,
J’attire particulièrement votre attention sur ce point du volet environnemental du projet éolien.
1) LES IMPACTS
Dossier de Déclaration loi sur l’eau, page 5 :
« Néanmoins, le projet recoupe des ZONES HUMIDES identifiées dans le cadre d’une expertise réalisée au cours des années 2023/2024. La surface de zone humide impactée par le projet s’élève à environ 0.475 ha. »
Le dossier est déposé dans les services de la Dreal en 2022… et fin 2024, apparaît soudainement dans le dossier un demi hectare de zones humides.
Ce traitement tardif d’un élément aussi fondamental de la zone impactée apparaît pour le moins douteux de la part d’un promoteur aussi zélé…
Qu’est ce qu’une zone humide ?
Elle joue un rôle fondamental pour l’environnement, la biodiversité, et la lutte contre le changement climatique.
Elle abrite des espèces animales et végétales souvent uniques voire menacées (oiseaux, amphibiens, plantes…) C’est un refuge naturel pour la faune et la flore.
Une zone humide agit comme une éponge naturelle en retenant ou restituant l’eau dans le sol, selon les périodes d’abondance ou de sécheresse en eau.
La zone humide filtre naturellement l’eau en retenant les polluants et en contribuant à l’amélioration de la qualité de l’eau dans les rivières, lacs et nappes phréatiques.
Par ailleurs les sols humides stockent d’importantes quantités de carbone. Dégrader ces sols contribue à libérer du CO2 et du méthane dans l’atmosphère en la réchauffant.
PRESERVER UNE ZONE HUMIDE, C’EST AUSSI LIMITER LES GAZ A EFFETS DE SERRE.
Ainsi la Municipalité veut développer un projet pour lutter contre le changement climatique, en coupant des parcelles de bois, et détruisant des zones naturelles. Curieux exemple de cohérence intellectuelle surtout quand la Municipalité déplore en même temps la faible surface (richesse) forestière de la commune…
Certes la zone humide impactée ne représente pas une grande surface mais la préserver est d’autant plus crucial.
Depuis 1990, plus de 50 % des zones humides mondiales ont disparu. Que faisons-nous à notre échelle pour préserver ce qui peut l’être ?
Page 37
« Cette phase de terrain a été réalisée selon un maillage aléatoire tout en concentrant les observations sur certaines zones à enjeux SUPPOSEES HUMIDES.»
Vous noterez toujours la même technique de la part du promoteur qui cherche à minimiser et à semer la confusion dans l’esprit du lecteur… : « zones à enjeux supposées humides »
Je le traduis volontairement ainsi : il y a bien des enjeux, c’est pour cette raison qu’une Loi sur l’Eau a été établie. Et les preuves sur le terrain impliquent plus qu’une supposition mais bien la reconnaissance de cet environnement particulier.
Par ailleurs je rajouterai que les traditions orales du village évoquent bien pour cette zone, l’origine de la source du lavoir de Pontrebeau.
Page 44
« La méthode retenue pour caractériser les fonctionnalités de la zone humide est "La méthode nationale d'évaluation des fonctions des zones humides" développée en 2016 par l’Agence Française de la Biodiversité.
Cette méthode vise à évaluer L’EQUIVALENCE FONCTIONNELLE. Elle peut être utilisée en amont des projets par les maîtres d’ouvrage, pour alimenter les contenus de l’étude d’impact et du dossier Loi sur l’eau et vérifier que la zone humide de compensation envisagée compense bien les impacts négatifs prévus sur la future zone d’impact.»
Page 46
« Les impacts négatifs résiduels significatifs seront d'un seul ordre : IRREVERSIBLES SUR LE LONG TERME, là où les éoliennes et les pistes d’accès seront implantées, englobant la totalité de la superficie des zones humides. »
LES éoliennes ?? Le dossier d’étude mentionne l’atteinte aux zones humides pour une éolienne et un chemin d’accès. Qu’en est-il réellement ??
Page 49
« ENJEUX PRINCIPAUX POUR LE SITE IMPACTE ‐ FONCTIONS D’ACCOMPLISSEMENT DU CYCLE BIOLOGIQUE DES ESPECES : opportunité assez forte pour le site de réaliser les fonctions de support des habitats mais amoindrie par le manque de connexion et la présence d’infrastructures routières."
Apparemment la CNR se cherche des excuses pour prouver que cette perte irréversible est un moindre mal…avant de nous sortir bientôt sa parade à toute critique : LA COMPENSATION. Mais patientons encore un peu…
Page 53
« La zone d’implantation potentielle a été sélectionnée car elle se trouvait à l’écart des zonages du patrimoine naturel connu et notamment des zones humides théoriques ou recensées du secteur : voir chapitre 6.2.3.1. …
...L’accès à l’éolienne E2 a pu être repensé afin d’éviter la zone humide présente dans ce secteur. LES CONVOIS REPARTIRONT AINSI EN MARCHE ARRIERE, afin d’éviter l’aménagement d’un virage ».
Vous avez bien lu…la CNR réduira l’atteinte à la zone humide en faisant repartir ses camions en marche arrière…
Quel sommet de l’ingénierie et du génie créatif !
Oui la planète sera bien sauvée, nous pouvons dormir sur nos deux oreilles !
Page 55
« Présentation détaillée des mesures de réduction
- Balisage préventif divers ou mise en défens (pour partie) ou dispositif de protection d'une station d'une espèce patrimoniale, d'un habitat d'une espèce patrimoniale, d'habitats d'espèces ou d’arbres remarquables
La matérialisation peut se faire en mobilisant différents dispositifs visibles et interdisant l’accès aux personnels du chantier : drapeau, clôture légère ou renforcée, affichette, «RUBALISE», piquetage, palplanche, etc. Le dispositif retenu doit être adaptée au cas par cas, en fonction des enjeux, des risques »
Autre outil imparable de la CNR : la rubalise !
Et toute cette mise en œuvre sera dûment vérifiée, nous voici rassurés :
Page 56
« Vérification de l’existence effective et appropriée de la matérialisation et respect des prescriptions associées, Vérification de l’intégrité de l’espace « évité »…
Page 60 :
« La mise en place de mesures d’atténuation a conduit à des impacts résiduels de 0.475 hectares sur les zones humides identifiées au droit des aménagements. »
Un demi hectare représente donc un impact résiduel… ??
2) LA COMPENSATION
Page 61
« Il est également important de mentionner qu'une recherche de mesures compensatoires a été réalisée sur le territoire communal de Tincey-et-Pontrebeau, notamment sur des parcelles forestières et/ou agricoles présentant des drains ou des peuplements inadaptés. »
Page 63
« Il présente un fonctionnement hydrologique différents aux zones humides impactées, car son système hydrogéomorphologique est de type ALLUVIAL. Il présente également un SUBSTRAT GEOLOGIQUE DIFFERENT de celui des zones humides impactées, à savoir des alluvions récentes (Fz)
Cette différence géologique permet d’enrichir la diversité des types de sols et de milieux écologiques dans la zone, favorisant ainsi une approche diversifiée et complémentaire pour la restauration des écosystèmes concernés. »
« Ce principe garantit que les mesures proposées apportent une véritable valeur ajoutée sans chevauchement avec des engagements préexistants, renforçant ainsi leur efficacité et leur légitimité. »
Pour le traduire autrement, on a trouvé un site qui ne présente aucune des caractéristiques du site impacté, mais on va jouer les « Dame Nature » : Vive la valeur ajoutée !
Grâce à ce que l’on détruit à Tincey, on va pouvoir enrichir les sols à Champlitte …
Tout cela n’est pas sérieux !
En mathématique, on m’a appris que plus et moins égale moins.
Il n’y a pas de valeur ajoutée dès lors qu’il y a eu perte de valeur.
Page 74
« PROXIMITE GEOGRAPHIQUE : selon le SDAGE Rhône-Méditerranée 2022-2027, les mesures compensatoires doivent s’appliquer en priorité sur le site impacté ou à proximité de celui-ci. Lorsque cela n’est pas possible, pour des raisons techniques ou de coûts disproportionnés, cette compensation doit être réalisée préférentiellement dans même sous bassin ou, à défaut, dans un sous bassin adjacent et dans la limite de la même hydro-écorégion de niveau 1 »
« Les résultats obtenus indiquent que :
• Le site impacté et le site de compensation n’appartiennent pas à la même masse d’eau
• Le site de compensation est en effet localisé à proximité du site impacté ;
• Le contexte géographique (paysage et zone contributive) est plus ou moins similaire entre le site impacté et le site de compensation ;
• Le site impacté et le site de compensation présentent un fonctionnement hydrogéomorphologique divergeant. »
Le site compensé n’appartient pas à la même masse d’eau : La Gourgeonne / Le Salon de la Resaigne à la confluence avec la Saône. Il n’est pas situé dans l’environnement proche du site impacté.
Et le site compensé n’appartient pas au même site morphologéologique.
TROIS éléments majeurs divergent. Ce n’est pas rien !
Mais la CNR conclut rapidement :
« D’après ces différents éléments, le diagnostic de contexte est respecté ainsi que la réglementation du SDAGE (AU REGARD DU RATIO SURFACIQUE 200%). »
Pour résumer, la démarche et le diagnostic respectent les recommandations. C’est tout ! Le reste n’a aucune valeur « écologique ».
Il n’y a aucune logique. La CNR remplit cette démarche parce que la Loi l’y contraint pour développer son projet éolien.
Mais le SDAGE et l’article L 163-1 du Code de l’Environnement précisent que la compensation doit s’appliquer en priorité SUR LE SITE IMPACTE OU A PROXIMITE.
Et c’est là que les choses deviennent intéressantes…
Le terme « proximité » n’a pas de définition unique, mais peut être appréhendé objectivement selon plusieurs critères :
-La proximité écologique quand le site compensateur se situe dans la même unité hydrographique, zone humide, ou continuité écologique.
-La proximité géographique définie à l’échelle de la commune ou de la zone d’influence directe du projet
Pour justifier la proximité dans un dossier réglementaire, on peut notamment utiliser les cartes hydrographiques (BD Carthage, Sandre) pour identifier les unités hydrographiques.
Ainsi la proximité hydrologique est déterminée par un même sous-bassin versant ou MASSE D’EAU, en excluant une compensation trop éloignée …
A la page 95, dans la liste des sites susceptibles d’être restaurés, la CNR évoque une zone potentielle trouvée en Haute Marne, à Pressigny, éloignée de 17 km et elle en conclut :
« …parcelle éloignée du site éolien » !!
Le promoteur décline l’option de Pressigny parce que c’est trop éloigné du site éolien et lui préfère Champlitte à près de 20 km !
Premier point…
Mais plus gênant encore : le site compensé n’appartient pas à la MEME MASSE d’EAU. Et se situe dans un système géologique de type ALLUVIAL. (qui concerne les alluvions : dépôts de sédiments abandonnés par un cours d’eau quand la pente ou le débit sont devenus insuffisants)
On passe donc d’une zone humide dans un sous bois à un substrat de type alluvial !
D’après le SDAGE :
« La compensation doit être mise en œuvre en priorité sur le site impacté ou à proximité, de manière à compenser localement la perte de fonctionnalité écologique, hydrologique ou hydraulique. »
La règlementation n’est pas respectée et la CNR avec ce tour de passe-passe tente, une fois encore, de s’affranchir de la réglementation en vigueur.
Dans notre cas précis, la fonctionnalité écologique de la zone compensatoire proposée ne correspond absolument pas à la zone impactée en forêt de Tincey et Pontrebeau. Il n’y a aucune correspondance écologique, hydrologique ni géologique entre les deux zones.
La compensation proposée par la CNR est nulle et non avenue.
Pour toutes ces raisons, je donne un avis défavorable au projet éolien de Tincey et Pontrebeau.
Pour faire valoir ce que de droit.
Nadine Rietsch
Présidente
Association Paysages & Patrimoine en Haute-Saône
Contribution n°219 (Web)
Déposée le 8 octobre 2025 à 22h55
Je suis opposé au projet du parc éolien de Tincey-et-Pontrebeau, pour les raisons suivantes :
1) Afin d'éviter les turbulences, l'écart à respecter entre deux mâts devrait correspondre à cinq fois le diamètre du rotor soit 700 mètres. Le projet éolien a prévu 450 mètres.
La distance entre l'éolienne E1 et la départementale 70 étant insuffisante, en cas de chute d'une pale avec l'inertie, des fragments pourraient violemment atteindre les véhicules, parfois nombreux, empruntant cette route voisine. Ainsi que des projections de glace se détachant des pales et pouvant rendre la route glissante et dangereuse.
2) Notre commune de Tincey-et-Pontrebeau est située dans la région la moins ventée de France (mis à part quelques rafales) la rentabilité est nulle car les jours sans vent sont nombreux ou avec des vents très faibles inférieurs à 16 Km/h où l'éolienne tourne mais ne produit pas d'électricité, de plus elle consomme de l'énergie pour sa mise en route.
3) L'étude réalisée des sous-sols est superficiel et ne prend pas en compte les failles géologiques profondes, responsables de perturbations, à distance parfois importantes, causant de graves dégâts, voire la mort de nombreux animaux dans certains élevages de nos voisins Haut-Marnais (et d'autres régions) depuis l'installation d'éoliennes à proximité.
4) La santé de la forêt devenue très fragile depuis quelques années, il est ridicule de vouloir la détruire pour y installer des éoliennes non rentables, polluantes par les effets de leur implantation et par la diffusion de microparticules par désagrégation de la surface des pales durant leur période d'activité.
5) Par le passé, les anciens habitants du village de Tincey-et-Pontrebeau nous rappelaient que l'origine de la source, du joli lavoir de Pontrebeau, se situait dans la forêt des RIEPPES où sont prévues les éoliennes E1 et E2. Des risques sont à craindre de pollution, voire la perte de cette précieuse ressource en eau.
6) Dans le cas où la zone humide située sur le lieu de l'éolienne E2 serait supprimée, il aurait été logique de la compenser sur la commune de Tincey-et-Pontrebeau à l'emplacement d'une des parcelles potentiellement humides ciblées à cet effet, dont les propriétaires n'ont pas été contactés, plutôt que transférée à 20 Km du lieu concerné.
7) De nombreux espèces d'oiseaux étant déjà en voie de disparition, il n'est franchement pas nécessaire d'accentuer cette tendance en implantant des éoliennes responsables d'hécatombes avérées sur de nombreux sites éoliens.
Contribution n°218 (Web)
Déposée le 8 octobre 2025 à 20h12
Monsieur le Commissaire enquêteur,
Je vous invite à prendre connaissance de l’arrêté DREAL N° 70-2021-02-04/002 du 04 février 2021 ci-joint.
En effet, cet arrêté portant sur le rejet de la demande d’autorisation présenté par le PARC EOLIEN sur la commune de Vaite
Dans ce rejet il est stipulé, entre autre « considérant « Que le Château de Ray Sur Saône et son jardin, classés au titre des monuments historique par arrêté du 05 novembre 2019 est placé sur un promontoire naturel, que le château domine le paysage et offre une vue panoramique sur toute la vallée de la Saône, et que depuis sa construction au Xe siècle le château reste la seule construction dominant l’ensemble de la plaine » »
Suivant Via Michelin, Vaite est situé à 9 kms de Ray sur Saône avec une altitude minimum de 199 m. et maximum de 264m, alors que Lavoncourt est situé à 6.6 kms de Ray sur Saône avec une altitude minimum de 202 m. et maximum de 254m, et Tincey-et-Pontrebeau est situé à 4.8 kms de Ray Sur Saône avec une altitude minimum de 197 m. et maximum de 248m,
Si le projet d’implantation d’un parc éolien sur Tincey-et-Pontrebeau et sur Lavoncourt, devait aboutir, ne pouvons nous pas considérer ceci comme une sorte de discrimination voir une injustice, alors que nous sommes plus proches du Château de Ray sur Saône et avec une altitude similaire sur les 3 communes précitées.
Pensons encore à notre beau paysage, à notre faune, notre flore, aux riverains et au château de Ray sur Saône qui est placé sur un promontoire naturel.
De ce fait, je vous implore de bien vouloir rejeter cette implantation qui nuirait à ce qui est écrit dans nos livres de géographie et d’histoire, à savoir : « La vallée de la Saône est un site naturel préservé, Un territoire naturel protégé, la vallée se caractérise par une biodiversité importante, liée au caractère humide de la zone : prairies humides et forêts alluviales. Une faune abondante y trouve refuge et s'y épanouit. Une région naturelle française »
Mais tout ceci bien sur est réel et magnifique, mais sans éoliennes, qui ruineraient et détruiraient tout.
Comptant sur votre Impartialité
Cordialement
Document joint
Contribution n°217 (Web)
Déposée le 8 octobre 2025 à 19h44
Dans un premier temps j’aimerais porter à votre connaissance des documents sur le développement à marche forcée des énergies renouvelables intermittentes. Je ne comprends pas qu’une partie de l'administration et du personnel politique, en principe responsable et sensé, continue à promouvoir cette politique qui nous emmène vers une catastrophe économique et écologique.
Le 01 12 2024 : Dans une lettre ouverte, 10 anciens dirigeants alertent le Premier ministre Michel Barnier, et dénoncent une politique ruineuse de développement massif des renouvelables.
Le 13 01 2025 : TRIBUNE. À la veille de la déclaration de politique générale, près de 80 parlementaires demandent au gouvernement un moratoire sur les subventions aux énergies renouvelables.
Le 08 04 2025 : Avis de l’Académie des sciences sur la version révisée de la programmation pluriannuelle de l’Énergie (PPE 3).
J’aimerais également attirer votre attention sur le coût social de cette politique, qui risque d’être élevé, car la mise en œuvre forcée de cette filière subie par 20% de notre territoire, uniquement des territoires ruraux, oppose les citoyens entre eux, crée et va attiser des rancœurs et rompre la paix sociale pour de nombreuses années dans les territoires visés: d’un côté, ceux à qui on fait croire que l’éolien est la solution et qui veulent au passage bénéficier des redevances et de l’autre, ceux qui ont conscience de cette vaste escroquerie mondiale et qui veulent protéger leur milieu de vie.
Dans un second temps, concernant le projet de Tincey et Pontrebeau sur lequel vous êtes amené à donner votre avis, j’adhère à la position et aux arguments de tous les contributeurs défavorables à ce projet. Non seulement l’éolien terrestre conduit à un désastre écologique (nuisances lumineuses et sonores pour les riverains, impacts sur la santé, impact sur la valeur des biens, saccage des espaces forestiers et agricoles, saccage des paysages, destruction de la faune, de la flore, de la biodiversité…) mais il va à l’encontre en France des objectifs recherchés, la baisse des émissions de gaz carbonique.
J’aimerais signaler par ailleurs que ce projet déroge au règlement de voierie départemental concernant l’implantation de l’éolienne E1, qui impose un retrait de 1,5 fois la hauteur d’une éolienne au droit de la RD70.
Concernant la protection des espèces protégées, qui sont nombreuses sur la ZIP, je n’ai pas trouvé la proposition d'une mesure de suivi des populations de Busard Saint-Martin durant 3 ans avec protection des nichées, qui je suppose propose des modalités pour assurer cette protection.
Comme vous pouvez le supposer j’émets un avis défavorable à ce projet et plus généralement à tous les projets éoliens terrestres et insiste sur la nécessité de mettre en place de manière urgente un moratoire dans l’attente de décisions politiques qui remettent en cause nos engagements de développement des énergies renouvelables intermittentes.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le commissaire enquêteur, mes salutations respectueuses.