Contribution n°5 (Web)
Déposée le 5 juillet 2025 à 15h23
Nous souhaitons, par la présente, exprimer une opposition argumentée à la requalification d’une zone agricole protégée (An) en zone AeR, proposée par la commune de Champlay, dont les conséquences paysagères et patrimoniales sont ici manifestes.
Le dossier du projet éolien sous-jacent et déjà déposé en préfecture reconnaît lui-même que notamment, depuis le belvédère du château des Comtes de Gondi à Joigny, classé site patrimonial remarquable, un vaste panorama structuré s’offre au regard : la ville ancienne, la vallée de l’Yonne et, à l’horizon, les reliefs boisés qui définissent l’identité du paysage local, dont la butte de Montholon constitue un repère essentiel.
Or, l’implantation du parc éolien à Champlay viendrait altérer profondément la composition visuelle de ce paysage en :
• s’inscrivant dans l’alignement visuel du parc éolien déjà existant des Beaux Monts,
• renforçant la rupture d’échelle entre éléments naturels et machines industrielles, les nouvelles éoliennes dépassant nettement la ligne de crête de la butte de Montholon,
• concurrençant visuellement cette butte, au point d’en affaiblir la lisibilité comme point de repère topographique et paysager.
Bien que le porteur de projet tente de relativiser la prégnance visuelle du projet (du fait d’un éloignement de 5 km ou de la présence de parcs existants), cette analyse nie l’effet cumulatif et l’irréversibilité de l’impact paysager qui serait aggravé par cette requalification de zone.
Une zone An (agricole à enjeux) vise précisément à préserver les paysages sensibles, les équilibres visuels et les continuités paysagères qui structurent le cadre de vie. La conversion en zone AeR, destinée à accueillir de l’éolien industriel, va à l’encontre de cette vocation protectrice et constitue une forme de renoncement à la qualité paysagère du Jovinien, notamment perçue depuis l’un de ses sites emblématiques.
En tant que citoyens attachés à la préservation de notre patrimoine visuel commun, nous considérons que cette modification du zonage ne peut être acceptée, car elle détruit un cône de vue majeur, fragilise l’intégrité visuelle d’un ensemble reconnu, et dévalorise à long terme l’image du territoire.
Nous demandons donc :
• le maintien de la zone en An,
• le rejet de l’implantation de nouvelles éoliennes géantes visibles depuis le belvédère de Joigny,
• et la prise en compte effective des enjeux paysagers dans l’instruction du dossier, en conformité avec le Code de l’urbanisme et les chartes paysagères départementales.
Nous souhaitons également souligner que, dans son avis du 22 mai, la Direction Départementale des Territoires (DDT) exprime une réserve explicite quant à la manière dont le dossier d’enquête publique aborde les cônes de vue.
Les services de l’État s’alarment de l’insuffisance manifeste de la prise en compte de cet enjeu paysager majeur, s’étonnant notamment de ce que le sujet ne soit traité que par le biais d’un « simple petit encadré », voir pièce jointe car ce document n'est pas présent dans le dossier d'enquête publique!!!.
Cette présentation lacunaire ne saurait être considérée comme un traitement sérieux d’un élément aussi structurant pour l’identité du territoire jovinien, en particulier dans un contexte d’extension d’un parc éolien industriel.
Il est donc impératif que cette faiblesse du dossier soit rectifiée et prise en compte dans l’évaluation de cette requalification de zone, et que les cônes de vue – tels qu’ils sont perçus depuis les hauteurs patrimoniales de Joigny – fassent l’objet d’une analyse paysagère complète et opposable, conformément aux obligations du Code de l’urbanisme (article R. 151-23 et suivants).
VP VeVeC
Association Villes et Villages en Campagne
Document joint
Contribution n°4 (Web)
Déposée le 5 juillet 2025 à 11h52
Très récemment il a été évoqué que la production d'énergie du territoire (très voisin) du petit Mont n' était pas suffisante pour y installer finalement des éoliennes (voir article joint) pourquoi les promoteurs d'éoliennes s'acharnent sur ce territoire reconnu comme peu productif....sinon pour continuer à "vendre du vent" et engraisser des entreprises étrangères et des actionnaires. Nos maires doivent réagir et s'opposer à toute nouvelle implantation, il y en a déjà 11 sur les 3 communes de Champlay, Neuilly et Senan. STOP
Merci de votre attention
Document joint
Contribution n°3 (Web)
Déposée le 4 juillet 2025 à 18h04
Je suis donc opposé à la modification du PLUI de la Communauté de Communes du Jovinien.
Je suis opposé à la requalification en AeR des terres An (Agricole protégées).
De ce fait je suis opposé à l’implantation de 4 éoliennes géantes supplémentaires dans le secteur de Champlay.
Je rappelle en outre que le promoteur voisin ABO Energy, qui avait un projet de 11 éoliennes géantes à proximité, y a renoncé faute de vent suffisant pour rentabiliser l’exploitation.
Ce qui laisse planer un énorme doute sur la rentabilité du projet de Neoen!
Contribution n°2 (Web)
Déposée le 4 juillet 2025 à 17h53
Objet : Opposition à la modification de zonage An → AeR sur Champlay
Pièce jointe : courrier d’ABO Energy annonçant l’abandon du projet éolien "Petit Mont"
Notre association souhaite faire part de son opposition claire à la requalification d’un secteur agricole (zone An) en zone d’accélération des énergies renouvelables (AeR) sur la commune de Champlay, dans le cadre de la modification n°2 du PLUi.
Cette modification aurait pour effet direct d’autoriser l’implantation de 4 éoliennes supplémentaires par la société Neoen, en extension du parc dit des Beaux Monts. Elle remet en cause la cohérence agricole et paysagère du territoire, et fragilise le cadre de vie de plusieurs hameaux riverains.
Pourquoi cette modification doit être refusée
Un déclassement sans justification crédible
La zone An est précisément classée pour préserver des terres agricoles à fort potentiel. Ce classement ne peut être modifié que pour des motifs d’intérêt public majeur, ce qui n’est pas démontré ici.
Un effet de saturation territoriale
Le territoire autour de Champlay est déjà soumis à une pression industrielle croissante, avec plusieurs parcs existants ou projetés. Le document de modification ne présente aucune analyse des effets cumulatifs de cette extension sur le paysage, la biodiversité, ou le réseau électrique.
L’abandon récent d’un projet éolien voisin confirme les limites du modèle
La société ABO Energy a récemment annoncé l’abandon du projet "Petit Mont" (communes de Montholon, Chassy et Poilly-sur-Tholon), en reconnaissant l’inadéquation du territoire et les oppositions locales légitimes (voir pièce jointe). Cela doit conduire à une réévaluation sérieuse des zones ouvertes à ce type de développement dans le secteur de Champlay qui est situé à seulement 4 KM du projet "Petit-Mont" abandonné pour faute de vent et donc de rendement (voir pièce jointe).
Une orientation contraire aux objectifs locaux et au bon sens territorial
Reclasser une zone An en AeR sans étude environnementale ni consultation locale approfondie, c’est :
faire fi des logiques de planification agricole et d’autonomie alimentaire,
accélérer une forme de zonage industriel déguisé dans des espaces ruraux,
bypasser les élus locaux et les citoyens, alors que de nombreuses communes se sont déjà exprimées contre ces projets à grande échelle.
Ce type de décision, s’il est entériné, alimente la défiance démocratique et fragilise la cohésion territoriale.
Conclusion
Nous demandons le maintien du classement en zone An du secteur concerné à Champlay, et l’exclusion de cette zone des secteurs AeR.
Le courrier d’ABO Energy que nous joignons à cette contribution montre qu’il est encore temps de faire le choix de l’intelligence territoriale et du respect des dynamiques locales.
Notre association restera mobilisée pour défendre ces principes.
VP VeVeC
Association Villes et Villages en Campagne
Document joint
Contribution n°1 (Web)
Déposée le 4 juillet 2025 à 17h32
Objet : Opposition à la modification de zonage n°2 du PLUi – secteur de Champlay (passage de zone An à AeR)
Dans le cadre de la procédure de modification n°2 du PLUi, nous souhaitons exprimer notre opposition ferme à la transformation d’un secteur classé actuellement en zone An (agricole protégée) en zone AeR (accélération des énergies renouvelables), sur la commune de Champlay.
1. Incompatibilité avec la vocation de la zone An
La zone An a été spécifiquement classée en raison :
de la qualité agronomique des sols,
de la continuité agricole dans le paysage,
de la pression foncière croissante, nécessitant des protections durables.
Modifier cette zone reviendrait à rompre l’objectif même du PLUi, qui vise à maintenir une armature agricole cohérente et fonctionnelle. Aucun élément tangible ne démontre la nécessité de sacrifier ces parcelles agricoles pour un usage industriel, ce que constitue l’éolien.
2. Atteinte au paysage et au cadre de vie
Le site concerné est en proximité directe avec plusieurs hameaux, et visible depuis les hauteurs de Champlay et d’autres communes environnantes. L’ajout de 4 éoliennes à un parc déjà contesté :
accentuera la saturation paysagère,
augmentera la pollution visuelle dans une zone jusqu’alors non urbanisée,
fragilisera l’attractivité du territoire rural.
3. Effets cumulés non évalués
Le document de modification n°2 ne comporte aucune étude d’impact cumulatif :
des nuisances sonores et visuelles des machines existantes,
des effets sur la biodiversité (couloirs de migration, habitats),
des effets réseaux (saturation, stockage, effacements…).
Or, ce projet s’inscrit dans une dynamique d’extension de plusieurs parcs éoliens voisins, ce qui en aggrave l’impact global.
4. Justification énergétique trompeuse
La requalification en AeR est motivée par la contribution théorique à la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Énergie). Pourtant, l’Yonne a déjà :
une densité éolienne supérieure à la moyenne nationale,
subi des jours à production nulle malgré des parcs installés (effacements en cas de prix négatifs).
L’ajout de capacités intermittentes non pilotables, en surplus local, n’est ni rationnel, ni utile. Il induit au contraire des coûts de compensation à la charge du consommateur via la CSPE.
5. Recommandation
Nous demandons :
le maintien du classement en zone An,
le retrait du secteur concerné de toute zone AeR,
une étude de capacités énergétiques locales réalistes, fondée sur des données factuelles et pas sur des projections uniformisées,
et la suspension du projet éolien d’extension tant qu’une évaluation environnementale sérieuse, concertée à l’échelle intercommunale, n’aura pas été menée.
En conclusion, la modification de zonage projetée à Champlay relève d’un opportunisme énergétique, au mépris de la vocation agricole du site, de la cohérence du territoire, et des engagements environnementaux de la commune. Elle constitue un précédent dangereux, contournant la hiérarchie des documents d’urbanisme et les engagements de protection des sols.
Nous demandons donc que cette modification soit formellement abandonnée.
VP VeVeC
Pour l’association Villes et Villages en Campagne (VeVeC)