Les contributions

Contribution n°38 (Web)

Par les Amis du PAtrimoine de CHassiecq et de ses Environs
Déposée le 29 octobre 2025 à 08h00
Monsieur le commissaire enquêteur,
Nous sommes une association de protection du patrimoine (les Amis du PAtrimoine de CHassiecq et [...]
Monsieur le commissaire enquêteur,
Nous sommes une association de protection du patrimoine (les Amis du PAtrimoine de CHassiecq et de ses Environs) et nous avons été confrontés à un projet de centrale solaire au sol de 31ha de type agrivoltaîsme dans notre commune qui vient d’être mise en service depuis quelques mois. Habitant tout près de cette centrale solaire au sol type agrivoltaïque nous sommes opposés à toute nouvelle construction de centrale solaire sur sol vivant et par conséquent opposés à ce projet pour plusieurs raisons :
-un projet gigantesque sur plusieurs centaines d’hectare va complètement dénaturer le paysage car il va s’agir ensuite d’admirer de loin une énorme tache noire ou brillante en fonction de l’intensité du soleil et de la luminosité. Nous n’en avons que 31ha et l’atteinte au paysage est déjà très notable donc, pour plus de 400ha, nous nous demandons vraiment quel va être l’impact visuel de cette installation
-cette énorme tache parfois brillante va être confondue par les oiseaux, par les chiroptères et par les insectes avec une étendue d’eau ; ils vont donc rentrer en collision et mourir ; d’où une atteinte indéniable au vivant
-il y a un risque élevé de pollution de la terre et des nappes phréatiques par les PFAS dont sont recouverts les panneaux photovoltaïques
-la modification des sols lors de la phase de travaux par le tassement est énirme et visible à l’œil nu et le sol en est toujours affecté et modifié
-l’altération des cultures et l’appauvrissement des sols sous les panneaux dus à l’ombre mais aussi à la modification de l’humidité et au réchauffement climatique local
-la perte de terrain de chasse, d’alimentation, de reproduction, de nidification et d’habitats pour de nombreux êtres vivants
-le fractionnement de l’espace pour la faune notamment pour la grande faune qui va se retrouver piégée par l’engrillagement des terres ainsi que pour la petite faune pour laquelle sont aménagées des trappes espacées qui, selon des études américaines, ne sont pas utilisées et sont évitées. Et c’est tout à fait le cas pour la centrale solaire située sur notre commune où les passages pour la petite faune aménagés tous les 12 mètres ne sont pas empruntés.
-c’est une véritable menace pour la faune et la flore communes et bien entendu, pour les espèces menacées alors que nous sommes dans une période où nous devons avoir conscience qu’il est vital pour la vie de la planète de maintenir la biodiversité déjà fortement mise à mal par l’activité humaine
-l’extrême nuisance subie par les riverains lors de la phase de chantier : va et vient des camions, bruit de la machine à enfoncer les pieux par battage (qui s’entend à des kilomètres à la ronde), saleté des routes et des chemins, voies communales coupées ou modifiées, construction de la base de vie, tranchées pour passer les câbles électriques que ce soit sur le site mais aussi pour le raccordement au poste source électrique, etc.
-la mise à mal de notre souveraineté alimentaire de par les énormes retombées financières aux propriétaires et aux locataires des terres qui n’auront plus besoin de cultiver la terre pour gagner de l’argent. L’activité agricole dans le cadre de l’agrivoltaïsme est un alibi imposé par la loi puisque dans la loi APER, on ne peut poser des panneaux solaires au sol sur des terres agricoles qu’en maintenant un type d’agriculture sous les panneaux. La loi APER autorise que la production agricole soit diminuée de 10% sous les panneaux ; ce qui prouve bien que agrivoltaïsme rime avec baisse de production
-la remise en cause de la fonction nourricière de la terre qui va devenir productrice d’énergie mais l’énergie, ça ne se mange pas et cela ne nourrit pas les êtres vivants
-il va y avoir une augmentation du prix du foncier agricole empêchant de nombreuses installations agricoles
-la modification du statut d’agriculteur à énergéticien. L’agriculteur va produire de l’électricité et non de la nourriture alors que la vocation première d’un agriculteur est de nourrir les êtres humains.
-il s’agit d’une véritable industrialisation de la campagne et une artificialisation totale des terres agricoles par les kilomètres de câble enterré, l’engrillagement de l’espace, la vidéo surveillance. A cela s’ajoute la construction de nouveaux postes sources électriques de raccordement nécessaires à la collecte de cette énergie dite « renouvelable ».
-un grand questionnement sur le soi disant démantèlement : au bout de combien de temps, qui va payer, la remise en état du site est-elle possible, les sols seront-ils ensuite encore fertiles, ne va-t-on pas s’acheminer vers une pérennisation de ces installations ? Autant de questions sans réponse mais si on regarde chez nos voisins espagnols qui ont commencé ces implantations depuis plus longtemps que nous, on peut voir en Espagne des friches industrielles de centrales solaires au sol
-des projets de centrales solaires à coup de marketing vert qui n’ont de vert que le nom. En effet, ces énergies dites « renouvelables » ne le sont pas du tout. Il y a une énorme empreinte carbone lors de la phase de travaux et pour l’importation des panneaux solaires qui sont produits en Chine, l’extractivisme qui nuit à la planète pour extraire les matériaux nécessaires à la construction de ces panneaux notamment le silicium, la destruction des puits de carbone par ces installations, etc.
-la construction d’une centrale solaire au sol pour la décarbonisation de l’occident est faite en exploitant des travailleurs des pays émergeants mais aussi des pays européens puisque les travailleurs qui installent ces centrales photovoltaïques sont roumains, portugais, espagnols, etc . De même, toutes les infrastructures construites autour de ces centrales solaires au sol (raccordement électrique, construction de postes sources électriques, changement des pylônes à haute tension, etc.) sont réalisées par de la main d’œuvre étrangère comme c’est le cas pour l’entreprise SEMI France dont tous les ouvriers de terrain sont espagnols.
Pour toutes ces raisons, nous sommes fermement opposés à la construction de cette centrale solaire au sol. Les panneaux photovoltaïques doivent être posés sur les toits et/ou sur les zones déjà antrhopisées. C’est ce que mentionne d’ailleurs le CNPN, dans son autosaisine au sujet des centrales solaires au sol, dans laquelle il indique que nous pouvons atteindre les objectifs sans poser de panneaux sur sol vivant.

Contribution n°37 (Web)

Anonyme
Déposée le 28 octobre 2025 à 18h39
Stop à l'artificialisation des terres agricoles ou sauvages.
Les panneaux solaires doivent être mis sur des bâtiments ou sur des parkings...en [...]
Stop à l'artificialisation des terres agricoles ou sauvages.
Les panneaux solaires doivent être mis sur des bâtiments ou sur des parkings...en aucun cas ailleurs.
Ne détruisons pas tout au nom de la transition écologique ! Attention à l'affichage qui se veut écologique mais qui ne l'ai pas du tout. Merci

Contribution n°36 (Web)

Anonyme
Déposée le 28 octobre 2025 à 10h52
Je suis tout à fait d'accord avec ce projet

Contribution n°35 (Web)

Par Denis Casalis
Déposée le 27 octobre 2025 à 17h55
En tant que citoyen sensibilisé aux problèmes environnementaux et président de l’association ASUR de défense de
l’environnement des [...]
En tant que citoyen sensibilisé aux problèmes environnementaux et président de l’association ASUR de défense de
l’environnement des 3 vallées (Aisne-Suippe-Retourne) (Villeneuve Sur Aisne), j’aimerais attirer votre attention sur les
risques d’implantation de parcs agrivoltaïques, notamment de la grappe du Tardenois et plus spécifiquement sur le
territoire de Chéry-Chartreuve.
L’OFB soulève l’incidence des parcs solaires photovoltaïques sur la biodiversité avec une évaluation minimisée
nécessitant un approfondissement des connaissances.
Les pressions exercées sur la biodiversité sont caractérisées par 2 phases :
- Au niveau du chantier : terrassement et aplanissement, pistes d’accès et circulation des engins provisoires,
plateformes techniques…
- Au niveau des installations et activités nécessaires au fonctionnement du parc.
Ces pressions modifient potentiellement les conditions d’habitat de la faune et de la flore initialement présentes avec
les risques d’impacts suivants :
- Altération, dégradation voire destruction des habitats.
- Perte d’habitat par aversion (évitement des sites par certaines espèces)
- Fractionnement des milieux naturels et altération des mouvement migratoires
- Mortalité par création de pièges écologiques.
Pour le projet de centrale agrivoltaïque de Chéry-Chartreuve, plusieurs zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique
et floristique ( ZIEFF) sont mitoyennes, notamment au sud. L’analyse de la MRAE pour ce projet va dans le même sens.

Contribution n°34 (Web)

Par Natacha PFLÜGER
Déposée le 27 octobre 2025 à 15h44
Je suis conseillère municipale de Chéry-Chartreuve, je suis passionnée de nature et au conseil municipal je m’occupe plus particulièrement [...]
Je suis conseillère municipale de Chéry-Chartreuve, je suis passionnée de nature et au conseil municipal je m’occupe plus particulièrement des questions en lien avec les milieux naturels.

J’ai souhaité venir vous rencontrer lors de votre première permanence du lundi 20 octobre 2025 pour cette enquête publique sur le projet de centrale agrivoltaïque au sol dans notre commune, afin de vous communiquer ma profonde inquiétude sur la prise en compte des milieux naturels dans ce dossier.

Comme le rappelle lui-même le maître d’ouvrage au début de son étude d’impact (1), son projet est susceptible d'avoir des incidences notables sur l'environnement :

- de par sa nature (technologies susceptibles d’altérer le fonctionnement des écosystèmes, risques de collision sur les clôtures et sur les structures porteuses pour la faune volante, risque de brûlures sur les modules qui chauffent jusqu’à 50°C et à plein rendement peuvent atteindre des températures supérieures à 60° (2), risque de pollution accidentelle (3), risque d’incendie, piège sensoriel pour les insectes qui s’orientent avec la lumière polarisée (4), etc. ),

- de par ses dimensions (environ 411 hectares dans le Tardenois dont 28 hectares à Chéry-Chartreuve avec risque de rupture des corridors écologiques des trames vertes et bleues et noires)

- de par sa localisation (afin de s’éloigner des contraintes humaines comme les habitations et les routes, le projet à Chéry-Chartreuve jouxte les espaces naturels les plus fragiles de notre commune (natura 2000, ZNIEFF) qui devraient bénéficier en principe d’un haut niveau de protection)


Ce n’est pas parce que la technologie d’une centrale solaire permet de produire de l’électricité à partir du rayonnement du soleil que cela la rend mathématiquement écologique, et il reste de notre devoir de veiller à ce que les milieux naturels et la faune sauvage ne restent pas les parents pauvres de nos choix administratifs.

La lutte contre le réchauffement climatique ne doit jamais se faire au détriment de la biodiversité, c’est ce qu’exige la loi.

La transition écologique porte en partie sur le développement des énergies renouvelable, mais en parallèle la France s’est également fixé des objectifs de reconquête de la biodiversité traduit par la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages du 08 août 2016. L’application de la séquence ERC a ainsi été renforcée et doit désormais porter sur la biodiversité et les services qu’elle fournit et concourir à l’absence de perte nette, voire tendre vers un gain de biodiversité.


Sur notre commune, et comme nous aurons l’occasion de le développer, nous possédons un patrimoine naturel exceptionnel reconnu au niveau européen avec sa zone natura 2000. Il y a là des espèces d’oiseaux et de chauves-souris protégées car rares et menacées, mais aussi des mollusques et des escargots d’eau très fragiles car EN VOIE DE DISPARITION SUR TERRE. Ce sont essentiellement les activités humaines qui sont responsables de la chute alarmante de la biodiversité, car elles laissent trop peu de place à la faune sauvage, et fragilisent les équilibres des écosystèmes qui ont besoin de calme et de stabilité pour rester en vie. A quelques mètres du futur champ solaire on trouve une des plus importantes maternités de Grands Rhinolophes des Hauts-de-France : la responsabilité de la région pour la conservation de cette espèce de chauves-souris est importante car elle a déjà disparu des pays plus au Nord. Des sources pétrifiantes se situent en aval et sont dont très sensibles au risque de pollution venant du parc juste au-dessus (en cas d’incendie, ou d’incident avec les engins des travaux ou de maintenance, en cas de coulées de boue : le parc est en zone bleue et rouge du Plan de Prévention des Risques d’Inondation et coulées de boue).

https://www.aisne.gouv.fr/contenu/telechargement/23314/154485/file/Note_PPRicb_MonthiersMND_12022019.pdf



Dès la présentation du projet qui a eu lieu pour le public le 07 décembre 2023 à Chéry-Chartreuve, la proximité des panneaux PV avec la zone Natura 2000 et le gîte des chiroptères a été questionnée.

Une réunion en visio a été organisée à la Ferme des Prés (chez l’agriculteur concerné par le projet) le 07 février 2024 en présence de Mr Eric VIRVAUX, responsable du projet, et des écologues chargés des études dont Mme Pauline LAHAYE présentée par le promoteur comme spécialiste des chiroptères ; cette réunion avait été organisée justement pour répondre aux questions soulevées par la proximité du projet avec la zone natura 2000 et de la cavité des chiroptères, d’où la présence des écologues spécialistes des chauves-souris. Les responsables de la conduite de ces études présents ce jour-là nous ont alors certifié qu’ils prendraient toutes les précautions nécessaires.

Suite à cette réunion, j’ai pu échanger plusieurs courriels avec Madame Aurélie QUINCHARD, Chef de Projet Senior de European Energy France, car nous avions reçu entre temps les conclusions du séminaire « Photovoltaïque et Chiroptères » qui s'est tenu le 12 septembre 2023 au Palais des congrès de Valence dans le cadre du projet « PV-chiros ». (5)

Les chercheurs, qui ont travaillé avec la caution scientifique du Muséum National d’Histoire Naturelle, ont pu montrer que les centrales PV ont un effet sur l’activité des chauves-souris, provoquant une diminution de l’activité au sol, avec des effets significatifs sur toutes les espèces, même sur des espèces généralistes comme les pipistrelles. Ces effets ont été retrouvés même quand les centrales PV avaient été installées sur des espaces dégradés. L’effet de répulsion est particulièrement retrouvé pour le cœur du parc et pour sa lisière. Un guide a été édité suite au séminaire, pour une meilleure prise en compte des chiroptères dans les parcs photovoltaïques au sol.

Le guide, en ligne sur le site de la DREAL des Hauts-de-France, demande clairement d’éviter la proximité des colonies. En page 20.

https://erc-hdf.fr/guide-technique-pour-une-meilleure-integration-des-chauves-souris-dans-les-projets-photovoltaiques-au-sol/

Mon dernier courriel à Madame Aurèlie QUINCHARD est resté sans réponse : sa principale demande concernait l’application de la séquence ERC. Puisque ce projet agri-PV, qui avait été présenté initialement à ma commune comme un petit projet familial en autoconsommation, s’avère finalement être un projet « en grappe » concernant 400 hectares et au moins 5 communes, la séquence ERC et surtout l’évitement devraient être repensés au niveau intercommunal et non pas commune par commune comme c’est actuellement le cas. Les études d’impact ont été réalisées projet par projet sans réflexion globale sur « la grappe » et sans chercher à éviter les zones les plus sensibles du territoire.


Ainsi, les échanges ont eu lieu à un stade précoce avec le porteur de projet et son bureau d’étude sur ce volet du patrimoine naturel de la commune.

(Il me semble d’ailleurs que ces échanges auraient peut-être mérité d’intégrer le dossier présenté par le porteur de projet au chapitre sur la concertation et dans le cadre de la participation du public à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement.)


En dépit de toutes ces mises en garde faites au porteur du projet, la mission régionale d’autorité environnementale des Hauts-de-France juge en novembre 2024 (10) l’étude d’incidence sur la ZSC natura 2000 non recevable, ce qui pour moi témoigne d’une situation aussi incompréhensible que choquante. Cet épisode fâcheux semble confirmer les craintes de l’autorité environnementale elle-même lorsqu’elle expose ses missions dans sa plaquette de présentation au public :

« Le public bénéficie grâce à l’avis de l’Ae des analyses d’un garant environnemental, là où le maître d’ouvrage ou le pétitionnaire pourraient être suspectés de partialité dans l’analyse des effets du projet. »

https://www.igedd.developpement-durable.gouv.fr/l-autorite-environnementale-de-l-inspection-a376.html

Concernant l’évaluation des incidences natura 2000 produite par le bureau d’étude choisi par le porteur de projet, la MRAE écrit :

« Une telle conclusion n’est pas acceptable en l’état compte tenu de la proximité immédiate de la zone sud du projet avec le site Natura 2000. L’étude d’incidences doit être refaite avec plus de rigueur scientifique. »


Comme le rappellent les services de l’État dans l’Aisne (6), l’existence de sites Natura 2000 est une donnée fondamentale à prendre en compte par les maîtres d’ouvrage souhaitant implanter leur projet. Issus des directives « oiseaux »(95) et « habitats »(96), ces sites constituent un « réseau écologique européen Natura 2000 »(97) visant à conserver ou rétablir dans un état favorable sur le long terme les éléments de biodiversité et les habitats naturels à l’origine de leur mise en place. La désignation d’un site Natura 2000 est de la responsabilité de l’Etat(98).
L’évaluation des incidences s’avère décisive puisque si elle n’est pas satisfaisante ou si des atteintes significatives aux objectifs de conservation demeurent malgré les mesures d’évitement et de réduction envisagées, l’autorité administrative doit en principe refuser la réalisation de l’activité ou de l’aménagement. Un projet présentant des effets significatifs ne pourra pas s’implanter sur ou à proximité d’un site Natura 2000, sauf obtention d’une dérogation.

Cette étude d’incidence natura 2000 est une pièce indispensable et décisive du dossier.

Dans ce contexte, comment se fait-il que mes alertes, corroborées par l’avis de l’autorité environnementale, ne sont pas prises au sérieux ? Mes courriers répétés à la DDT de l’Aisne sont restés sans réponse. C’est avec le plus profond désarroi que j’ai appris que l’enquête publique avait été lancée, du 20 octobre au 21 novembre 2025, car il me paraissait de notre responsabilité, en tant qu’élus, d’éclairer ces zones d’ombres avant l’enquête publique dans un souci de protection de notre patrimoine commun.


J’ai pu lire dans le dossier d’enquête publique en ligne depuis le 26/09/2025 les compléments apportés par le bureau d’étude aux observations de la MRAE :

- Les naturalistes responsables de l’étude d’impact sur l’environnement arrivent au final à la même conclusion que la mission régionale d’autorité environnementale : même si le site d’implantation correspond majoritairement à une terre cultivée, le projet aura un impact sur l’habitat des espèces d’oiseaux et de chauve-souris car il se situe dans un secteur d’intérêt écologique important. (7)

- Tous les chiroptères (Grand Murin, Grand Rhinolophe et Petit Rhinolophe) ayant justifié la désignation en natura 2000 fréquentent l’entièreté de la ZIP qui est comprise dans leurs aires d’évaluation spécifiques. (7)

- L’étude d’impact conclût qu’un risque de pollution accidentelle persiste à cause de la position de la zone sud du projet à 60 mètres en amont du ruisseau du Fond de Vau qui traverse la natura 2000, avec un gradient hydraulique fort vers la zone humide et ses habitats naturels d’intérêt communautaire classés en natura 2000 (marais, tourbières, sources pétrifiantes). L’étude d’impact écrit que « l’ensemble des sites Natura 2000 associés à ce fleuve situés à l’aval du projet sont susceptibles d’être affectés en cas de rejets ou de pollutions ». (8)
Ceci affecte deux espèces de l’annexe II de la directive « habitat » le Vertigo de Des Moulins (Vertigo moulinsiana (Dupuy, 1849) et la Bythinelle des moulins (Bythinella viridis Poiret, 1801) présentes dans toutes les sources du secteur oriental du site Natura 2000 et deux autres espèces de mollusque d’intérêt communautaire inféodées aux milieux aquatiques, la Mulette épaisse (Unio crassus Philipsson, 1788), et La Planorbe naine (Anisus vorticulus (Troschel, 1834).

Le porteur de projet reconnaît lui-même que le risque de pollution accidentelle est mal maitrisé, en conclusion de l’étude d’incidence natura 2000, il écrit : « conscient des importants enjeux écologiques présents sur l’Aisne et le réseau hydrographique associé, le porteur de projet se soumettra à l’ensemble des mesures réglementaires visant à éviter tout risque de pollution des eaux, quitte même à aller au-delà, afin d’être certain que tous les risques potentiels sont sous contrôle ». (9)


J’ai écrit une dernière fois à la DDT de l’Aisne, ainsi qu’à notre Préfète, afin de connaître la position des services de l’État quant à ces risques sur lesquels j’alerte depuis deux ans et que le promoteur reconnaît lui-même dans son étude d’impact.

J’aurais souhaité savoir qui sera responsable si l’accident arrive, dès lors que tout le monde est au courant des risques.


Cette contribution a vocation à être une présentation générale.

Vu la densité des éléments que je tiens à porter à votre connaissance, j’ai préféré séparer les sujets, et je compléterai cette présentation par deux autres contributions à venir :

- Une première contribution s’attachera à montrer que l’étude d’impact est incomplète et insuffisante pour garantir l’objectif fixé par la loi du « zéro perte de biodiversité ».

- La seconde contribution s’efforcera de comprendre comment l’information relative à la préservation du patrimoine naturel de la commune a circulé depuis deux ans sur ce dossier, car tout indique que les importants enjeux présents sur la commune ont été sous-évalués, sinon ignorés.

J’ai bien conscience que tous ces éléments sont denses et complexes, il est possible que mon texte ait besoin d’éclaircissements, je passerai aux permanences, mais n’hésitez-pas à me contacter via la mairie si vous avez besoin de précisions.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le commissaire enquêteur, l'expression considération respectueuse.

Natacha PFLÜGER

En PJ : ma dernière lettre à la DDT 02



(1) Page 10
https://www.registre-dematerialise.fr/6631/download/component/115782/08-pc11a-ei-v3-mars-25-pages-1-a-304

(2) Page 423
https://www.registre-dematerialise.fr/6631/download/component/115783/08-pc11a-ei-v3-mars-25-pages-305-a-603

(3) Page 351 et 352
https://www.registre-dematerialise.fr/6631/download/component/115783/08-pc11a-ei-v3-mars-25-pages-305-a-603

(4) page 422
https://www.registre-dematerialise.fr/6631/download/component/115783/08-pc11a-ei-v3-mars-25-pages-305-a-603

(5) https://auvergne-rhone-alpes.lpo.fr/projets/etude-de-linfluence-des-parcs-photovoltaiques-au-sol-sur-les-chiropteres/

(6) https://www.aisne.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Environnement/Nature/Nature-et-biodiversite/Natura-20002/Natura-2000

(7) page 179
https://www.registre-dematerialise.fr/6631/download/component/115787/11-pc11d-vnei-v7-mars-25

(8) Page 461
https://www.registre-dematerialise.fr/6631/download/component/115783/08-pc11a-ei-v3-mars-25-pages-305-a-603
et page 179
https://www.registre-dematerialise.fr/6631/download/component/115787/11-pc11d-vnei-v7-mars-25

(9) Page 181 https://www.registre-dematerialise.fr/6631/download/component/115787/11-pc11d-vnei-v7-mars-25

(10) https://www.registre-dematerialise.fr/6631/download/component/115792/16-mrae-avis-2024-8273-13-nov-24

(95) Directive 79/409/CEE du Conseil du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages dite « Oiseaux » (JOCE n° L 103 du 25/04/1979), qui permet la création de Zones de Protection Spéciales (ZPS) à destination des oiseaux.

(96) Directive 92/43/CEE du Conseil, du 21 mai 1992, concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages dite « Habitats Faune Flore » (JOCE n° L 206 du 22/07/1992), qui permet la création de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) pour les types d’habitats et espèces animales et végétales présentes aux annexes I et II de la directive.

(97) Article L. 414-1 IV Code de l’environnement.

(98) Article R. 414-3 et s. Code de l’environnement.

Document joint


Contribution n°33 (Web)

Par PP
Déposée le 27 octobre 2025 à 11h33
Les Français paient aujourd’hui leur électricité près de cinq fois plus cher que son coût réel de production nucléaire.
Tout va bien [...]
Les Français paient aujourd’hui leur électricité près de cinq fois plus cher que son coût réel de production nucléaire.
Tout va bien dans ce monde de fous !
Nous ne sommes pas au fond : creusons encore……

Contribution n°32 (Web)

Par MAJA Daniel
Déposée le 26 octobre 2025 à 11h37
Je refuse la réalisation de ce projet parce que:
- Je refuse l'artificialisation des prairies et des herbages pour l'installation [...]
Je refuse la réalisation de ce projet parce que:
- Je refuse l'artificialisation des prairies et des herbages pour l'installation de panneaux photovoltaïques produisant à des fins privées une électricité non permanente
- Je refuse que des parcelles agricoles soient ceinturées de grillages empêchant la circulation des animaux
- Je le refuse parce qu'il n'y a pas de nécessité de production d'électricité supplémentaire alors que la France par sa production nucléaire et hydroélectrique est excédentaire et doit exporter pour réguler sa production
- Je refuse la multiplication des réalisations et des projets identiques dans le Tardenois
- Je refuse l'industrialisation forcée des espaces naturels aux dépends des animaux (espèces indigènes protégées ou non)
- Je refuse l'atteinte à une zone protégée Natura 2000 en proximité immédiate du projet
- Je refuse les arguments avancés par les promoteurs du projet qui visent essentiellement la captation de financements, les profits privés
- Je refuse que des installations photovoltaïques viennent appauvrir les sols par les travaux de pose des panneaux, l'installation de réseaux électriques, la dégradation des abords, la présence d'équipements sonores
- Je refuse la laideur affligeante des installations à cette échelle, ayant constaté lors de voyages en France la rupture d'harmonie dans les paysages et la sensation de rupture avec la nature
- Je refuse que le droit de propriété privée produise des dommages de toute nature, physiques et immatériels à autrui, au voisinage, aux animaux etc.
Je demande donc en conséquence l'abandon de ce projet et des projets identiques futurs dans notre région du Tardenois.

Contribution n°31 (Web)

Par PLANSON Michel
Déposée le 25 octobre 2025 à 17h25
Monsieur le commissaire enquêteur,

Cette participation pour vous signifier ma ferme opposition à ce projet démesuré.

Je suis né [...]
Monsieur le commissaire enquêteur,

Cette participation pour vous signifier ma ferme opposition à ce projet démesuré.

Je suis né à Château-Thierry en 1948 et j’ai passé mon enfance et une partie de ma jeunesse dans cette belle région habitée et cultivée par mes ancêtres depuis 6 siècles, vignerons et petits agriculteurs. J’y retourne régulièrement car là sont mes racines.
Vous ne pouvez pas détruire irrémédiablement ce patrimoine qui coule dans nos veines et nous relie à chaque pas à ceux qui nous ont précédé. Il nous rappelle les promenades et excursions vécues dans le scoutisme.
Au nom de mon grand-père, Adrien Dupuis, « de la classe 16 » qui s’est battu avec ses compagnons d’arme (dont très nombreux sont tombés au champ d’honneur) pour défendre notre territoire, vous ne pouvez pas profaner notre patrimoine mémoriel.
En autorisant ce projet, vous savez que les habitants de ce territoire n’auront que les nuisances puisque nous n’avons nulle besoin d’énergie supplémentaire, nous sommes déjà pollués par tant d’éoliennes qui détruisent nos paysages et polluent nos terres.
Pas un centimètre carré de terre agricole ne doit être sacrifié, notre alimentation, les équilibres agronomiques doivent être sanctifiés. Je suis pour des productions locales, au plus près des consommateurs.
Comme consommateur d’électricité, je suis opposé à ce que ma facture augmente pour enrichir des promoteurs anonymes et irresponsables.
Je crois en la démocratie et j’espère que ce projet ne s’imposera pas aux populations locales qui se sont déjà exprimées très largement contre cette aberration par toutes les voies possibles de recours officiels et par des manifestations nombreuses.

Je vous remercie d’avoir pris mon avis de rejet en considération.

Contribution n°30 (Web)

Par mouillet david
Déposée le 25 octobre 2025 à 10h15
Je suis contre ce projet comme présenté par des non-projet il y a d’autres solutions pour produire le l’énergie « verte » et fournir [...]
Je suis contre ce projet comme présenté par des non-projet il y a d’autres solutions pour produire le l’énergie « verte » et fournir un revenu complémentaire aux agriculteurs.

Contribution n°29 (Web)

Anonyme
Déposée le 25 octobre 2025 à 09h58
D'accord avec le projet

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