Contribution n°72 (Web)
Déposée le 2 novembre 2025 à 22h38
Monsieur le Commissaire enquêteur,
Le Conseil municipal de Blancey s’est prononcé défavorable à l’installation d’éoliennes aux abords du village de Charny, avec six voix contre et une abstention.
Notre position s’appuie sur la volonté de préserver les atouts essentiels de notre territoire, dont les véritables richesses résident dans le tourisme, la valorisation du patrimoine naturel et culturel, et le développement économique local.
Notre région vit et se développe grâce à ses commerces, restaurants, hébergements, musées, gîtes ruraux et campings, qui assurent des emplois locaux pérennes et des retombées économiques directes.
Le canal de Bourgogne, actuellement en cours de classement à l’UNESCO, attire chaque année davantage de visiteurs. Le vélo-route connaît également un fort développement, fruit des efforts conjoints des collectivités et des offices de tourisme.
Les vignobles du secteur retrouvent, eux aussi, vitalité et notoriété, attirant de nouveaux amateurs dans un cadre naturel et paysager exceptionnel.
L’implantation d’un parc éolien industriel viendrait mettre en péril cet équilibre fragile :
elle constituerait une pollution visuelle majeure, incompatible avec la qualité des paysages du Morvan et du canal de Bourgogne ;
elle entraînerait une baisse de la valeur immobilière des habitations ;
elle nuirait à l’attractivité touristique et à l’image de notre territoire ;
elle irait à l’encontre des efforts de préservation et de développement durable déjà entrepris par nos communes.
Le Conseil municipal de Blancey rappelle son attachement à la transition énergétique, mais celle-ci doit être menée dans le respect des habitants, de leur cadre de vie et de l’identité paysagère de notre région.
Nous préférons un “vert” présent dans nos forêts, nos prairies et nos vignobles, plutôt que dans des machines industrielles de 200 mètres de haut.
En conséquence, le Conseil municipal de Blancey émet un avis défavorable au projet éolien de Charny.
Fait à Blancey, le 02 novembre 2025
Pour le Conseil municipal de Blancey
Contribution n°71 (Web)
Déposée le 2 novembre 2025 à 12h30
Les balisages prévus au projet sont-ils bien des balisages « à faisceaux modifiés » ?
Si ce sont des lumières rouges clignotantes la nuit cela représente une pollution lumineuse très importante, dans un contacte rural très préservé, où meme les quelques lampadaires de centre-village sont éteints la nuit.. Nous voyons depuis peu, depuis le village de Blancey, un mat avec des lumières clignotantes rouges qui se détachent dans le lointain (Beurizot ?), C'est assez effarant, et d'imaginer que des machines de 200 m de hauteur émettront ce type de pollution lumineuse est tout simplement impensable.
Par ailleurs la MRAE note que ces balisages lumineux ne sont pas synchronisés avec le parc voisin de Genèvres, et demande à ce que l’impact de ces lumières sur le cadre de vie soit reconsidéré. Cet impact a donc visiblement été largement sous-évalué.
Contribution n°70 (Web)
Déposée le 2 novembre 2025 à 12h24
Considérant que le projet s’inscrit au sein d’un couloir migratoire du Milan Royal et à proximité de secteurs favorables à plusieurs espèces patrimoniales d’oiseaux et de chiroptères (chabe-souris) sensibles à l’éolien, la MRAE considère que les effets du projet sont à considérer tout particulièrement (risques de collision, perte de territoire, effet barrière), en cumulé avec les autres projets éoliens du territoire, notamment celui des Genèvres.
La MRAE recommande d’approfondir la qualité de l’étude d’impact sur cet aspect de couloirs migratoires locaux à enjeux forts.
La MRAE recommande également d’approfondir le sujet des territoires vitaux de plusieurs espèces patrimoniales potentiellement concernées (7 espèces citées dans l’Avis), de compléter l’analyse bibliographique, de prendre en compte les résultats de l’étude d’impact du projet éolien voisin, et de quantifier en particulier la perte de territoire de chasse pour les rapaces.
La MRAE demande aussi à ce que les niveaux d’enjeux concernant le Milan royal, les chiroptères, le territoire de chasse des rapaces soient revues à la hausse.
Un certain nombre d’autres sujets environnementaux demandent également à être approfondis :
• Réviser l’évaluation des impacts paysagers en prenant en compte les projets éoliens voisins,
• Renforcer les mesures de réduction des impacts sur les paysages en raison de la hauteur des mâts,
• Tenir compte de la vulnérabilité des zones situées dans les périmètres de protection des captages d’eaux potable,
Ces réserves doivent être prises en compte dans un projet révisé, or je ne vois pas ce projet révisé, puisque l’étude d’impact fournie au dossier est antérieure à ces avis.
Ces sujets méritent visiblement d'être approfondis avant de pouvoir accepter un tel projet !
Contribution n°69 (Web)
Déposée le 2 novembre 2025 à 12h17
concernant les impacts sonores, je comprends, dans l'avis de l'ARS (pièce 7.1) , que les modélisations effectuées pour le projet de Genevres n’avaient pas montré de dépassement de seuil alors que les mesures réalisées une fois la centrale construite montrent des dépassements. Si c'est bien cela, alors cela montre que les modélisations ne sont pas assez sécuritaires vis à vis de la prise en compte des impacts sonores?
Merci d'apporter des précisions sur ce sujet.
Contribution n°68 (Web)
Déposée le 1 novembre 2025 à 17h00
Le projet de parc éolien de Charny, porté par la société Volkswind, soulève de graves préoccupations sur les plans environnemental, paysager, sanitaire et socio-économique. Après analyse détaillée du dossier (pièces 4-1, 4-2, 5-2), nous demandons son rejet pur et simple, ou à défaut, un moratoire pour une réévaluation indépendante. Voici nos arguments principaux :
1. Atteintes irréversibles à la biodiversité
• Le projet menace des espèces protégées (Milan royal, Barbastelle d’Europe, Salamandre tachetée) et des habitats naturels remarquables (pelouses sèches, chênaies charmaies).
• Les mesures d’évitement (ME1, ME2) sont insuffisantes : les éoliennes seront implantées à proximité immédiate de zones de chasse et de nidification.
• Demande : Réaliser une étude indépendante par un bureau d’études neutre (ex. LPO, CEN Bourgogne) pour évaluer les risques réels de collision et les effets cumulés avec les parcs voisins.
2. Dénaturation du patrimoine paysager et culturel
• Le projet sera visible depuis des sites classés (château de Mont Saint-Jean, église de la Motte-Ternant) et des belvédères touristiques (butte de Thil).
• Les photomontages (pièce 4-2) montrent une intégration paysagère médiocre, avec des éoliennes de 207 m dominant le plateau.
• Demande : Réduire la hauteur des éoliennes et éloigner le projet des zones patrimoniales.
3. Nuisances sonores et risques pour la santé
• L’étude acoustique révèle des dépassements des 3 dB(A) la nuit pour plusieurs habitations (rue de l’Église à Charny).
• Les plans de bridage proposés réduiront la production et ne garantissent pas l’absence de nuisances (bruits à basse fréquence, infrasons).
• Demande : Repousser les éoliennes à 1 000 m des habitations (au lieu de 675 m) et réaliser une nouvelle campagne de mesures sur 1 an.
4. Risques techniques et sécurité non maîtrisés
• Projection de glace/pales : La zone d’effet s’étend à 433 m, alors que des chemins ruraux sont à moins de 100 m.
• Incendies en nacelle : Aucun plan d’intervention des pompiers n’est prévu pour des feux à 120 m de haut.
• Demande : Exiger une étude de sécurité indépendante (ex. par l’INERIS) et élargir les zones de sécurité.
5. Concertation déficiente et manque de transparence
• Le comité de projet (obligatoire depuis la loi APER) n’a jamais été constitué.
• Les alternatives (ex. solaire, méthanisation) n’ont pas été étudiées.
• Demande : Organiser une nouvelle concertation publique avec un médiateur indépendant et étudier des scénarios sans éoliennes.
6. Incohérence économique et énergétique
• La Bourgogne Franche-Comté a dépassé ses objectifs éoliens (21,8 GW installés en 2023).
• Le projet sature un territoire déjà équipé (7 parcs dans un rayon de 20 km) sans besoin avéré.
Conclusion : Rejet du projet
Au vu de ces lacunes majeures, nous demandons :
1. Le rejet du dossier d’autorisation environnementale en l’état.
2. À défaut, un moratoire pour :
o Réaliser des études indépendantes (biodiversité, acoustique, sécurité).
o Réduire la taille du projet (hauteur, nombre d’éoliennes).
o Éloigner les machines des habitations et sites patrimoniaux.
o Associer réellement les riverains et collectivités à la décision.
Contribution n°67 (Web)
Déposée le 1 novembre 2025 à 16h48
Par la présente, je souhaite attirer votre attention sur le projet d’implantation d éolien de Charny et demander l’arrêt de ce projet compte tenu des éléments exposés ci-dessous
Sur la base de constats nationaux et européens, je souhaite porter à votre connaissance les éléments suivants :
• Les filières éolienne et photovoltaïque sont des énergies intermittentes, contrairement au nucléaire et à l’hydraulique qui sont pilotables. Leur développement massif depuis plus de dix ans a engendré des capacités de production excédentaires à certains moments, générant des risques pour le système électrique et des gaspillages au sein de l’Europe interconnectée.
• En France, entre 2010 et 2024, le coût complet de l’électricité (énergie, acheminement, taxes) pour les particuliers et les petites entreprises a augmenté de +122 %, passant de 128 € TTC/MWh à 285 € TTC/MWh. Sur cette période, la place de l’électricité décarbonée dans l’économie nationale a également reculé d’environ 10 %.
• Le soutien public aux filières intermittentes a représenté, à ce jour, des montants significatifs (estimés à environ 40 milliards d’euros à fin 2024), avec des engagements supplémentaires à intégrer dans les budgets futurs. Ces aides bénéficient majoritairement à des acteurs privés, parfois étrangers.
• L’intégration d’une production intermittente importante entraîne des coûts substantiels pour adapter les réseaux de transport (RTE) et de distribution (ENEDIS) : plus de 100 milliards d’euros déjà engagés et des investissements comparables à prévoir, qui pèsent en grande partie sur les consommateurs.
• Les mécanismes actuels du marché européen entraînent une forte volatilité des prix. Paradoxalement, en France, des producteurs intermittents perçoivent des tarifs garantis et sont indemnisés lorsqu’on leur demande de cesser leur production, y compris lorsque l’électricité produite n’est pas immédiatement nécessaire.
• Enfin, une part élevée d’intermittence dans la production accroît la complexité et le coût de la stabilisation du réseau et augmente le risque d’incidents majeurs (blackout), comme l’a illustré l’épisode ibérique récent.
Contribution n°66 (Web)
Déposée le 30 octobre 2025 à 09h26
Un mot n'a pas encore été prononcé, le mot VIOLENCE.
Et pourtant le dossier Charny ne parle que de cela. Les cowboys alémano-germaniques s'imposent en Auxois Nord, semant le désordre et la discorde dans les villages, et ce pour les dizaines d'années à venir.
Mesdames et Messieurs les élu(e)s et les représentant(e)s de l’Etat, de grâce faites le nécessaire en temps utile !
VOLKSWIND = RAUS !
Contribution n°65 (Web)
Déposée le 30 octobre 2025 à 01h42
Quand le promoteur ne respecte pas les élus, ni l'opinion des habitants qui se sont prononcés sur le sujet, en l'occurrence contre le projet de ferme éolienne à Charny, qu'on en est à soutenir qu'il y a eu des réunions de concertation alors qu'elles ne se sont jamais déroulées, il y a quand même un problème.
Et qu'on laisse faire, où qu'on habille ces pratiques par une enquête publique dont on n'est pas même sûrs encore une fois, au final, que nos avis soient pris en compte, moi, cela me dérange.
C'est pire encore quand il s'agit du milieu de l'éolien qui fait tout son possible pour véhiculer une image radieuse, vertueuse, bonne pour la planète, propre sur elle, mais qui se comporte sans éthique, comme un délinquant.
A fuir, quelques soient les projets.
En PJ un avis sur les mauvaises pratiques de Volkswind accompagné d'un article sur le meme sujet de Ouest France.
Document joint
Contribution n°64 (Web)
Déposée le 29 octobre 2025 à 20h54
Olivier PUTELAT, Président
Docteur de l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne,
spécialité Archéologie Environnementale
Diplômé de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, Université de Bourgogne,
Sciences de la Vie et de la Terre
Attaché de Conservation du Patrimoine – retraité
Toujours opposé à l’OPA Volkswind-en-Auxois/Charny, je souhaite par la présente attirer l’attention de Monsieur le Préfet, de Messieurs les Commissaires enquêteurs, des services concernés de l’Administration, sur la pertinence du rapport de 16 pages rendu par la MRAE (Mission Régionale d’Autorité Régionale), malgré les données délibérément tronquées fournies par Axpo-Volkswind.
Membre de la SHNA (Société d’Histoire Naturelle d’Autun), signataire d’une convention « refuge pour les chauves-souris », plus particulièrement dédiée aux grands et petits rhinolophes de notre domicile, Ferme des Thillots à Beurizot, j’ai en effet été sensible aux remarques formulées par la MRAE.
J’ai en particulier remarqué que le projet Volkswind Charny ne répond ni aux préconisations Eurobats ni aux préconisations de la SFEPM (rapport MRAE, p. 14) et que les emplacements potentiellement écocides de plusieurs éoliennes présentent des risques certains pour les chiroptères.
Et pourtant, bien en amont du dépôt du dossier, le PCDER21 demandait de « tenir compte dans les mesures d'évitement des prescriptions de la SFEPM et Eurobats concernant la distance minimale de 200m de l'éolienne en bout de pales aux lisières/haies, pour réduire l'impact du projet sur les chiroptères » (18 avril 2024, chap VII Biodiversité- Natura 2000 p.8, Chiroptères).
Dans le détail, la MRAE précise que : « Cinq des six éoliennes du projet ne respectent pas les préconisations Eurobats et de la SFEPM vis-à-vis de la protection des chiroptères, consistant à respecter une distance minimale de 200m entre les éoliennes et les lisières et forêts » (chapitre 3.5 Justification du choix du parti retenu, p. 8).
- Prenant au mot le postulat exprimé par l'expertise écologique du bureau d'étude « Envol environnement » de capacités locales d'accueil très favorables aux chiroptères, la MRAE signale des lacunes dans l'emprise du recensement, dans la compréhension des corridors écologiques empruntés par les chiroptères dans la ZIP et l'aire d'étude rapprochée (chapitre 4.2, Biodiversité, milieux naturels, Enjeux et sensibilités écologiques, p. 11-12).
- Par ailleurs la MRAE souligne des incohérences et des lacunes dans l'étude d'impact qui nuisent à l'appréciation des enjeux. On comprend ainsi, entre les lignes, que les experts s'interrogent sur les étranges similitudes remarquées dans l'étude d'impact entre les résultats des études en altitude au printemps et en automne. Le terme de copier-coller est même employé...
- Le rapport de la MRAE relève des variations de niveaux d'enjeux injustifiées, pour certaines espèces, entre l'expertise écologique (origine Envol environnement) et l'étude d'impact (reprise des données par Volkswind), ce qui selon moi introduit un doute sur l’intentionnalité de la modification.
- En outre, la MRAE note que les enjeux relatifs aux espèces de haut vol, qui sont les plus sujettes aux mortalités par collision ou barotraumatisme, et dont certaines à haut niveau de patrimonialité, sont sous évaluées, du point de vue de la qualification des risques. Pour les experts, ces enjeux sont à revoir à la hausse, « d'autant plus que des mortalités ont été constatées sur d'autres parcs en fonctionnement dans le secteur ». Il est ainsi principalement recommandé : d’élargir l'analyse de la ZIP en intégrant l'aire d'étude rapprochée et les zones de transit ; de réévaluer à la hausse les niveaux d'enjeux des chiroptères de haut vol.
- De plus, concernant les effets cumulés, la MRAE relève l'obstacle que constituerait un front de près de 3km de long, matérialisé par les parcs de Charny et des Genèvres.
- Dans le sous-chapitre « Impact du projet et mesures », il est rappelé que, outre le non-respect pour cinq des six éoliennes des préconisations susmentionnés en ce qui concerne l'éloignement des boisements et des lisières, quatre d'entre elles survoleraient des bandes tampons à enjeux forts et qu'aucune des six machines n'aurait une garde au sol suffisante pour se conformer aux préconisations d'Eurobats et de la SFEPM.
Des observations émises par la MRAE reportées ci-avant, et du fait que le projet Axpo-Volkswind s'est délibérément affranchi des préconisations du PCDER21, d'Eurobats et de la SFEPM, pourtant toutes connues en amont du projet, du fait que les niveaux d'enjeux signifiés par le bureau d'étude ont été minorés à plusieurs reprises dans l'étude d'impact, et que ce constat est trop récurrent dans le dossier Charny pour que ces « minorations » soient imputables au hasard, il apparait que l'étude d'impact cherche à occulter le fait que les machines E1, E2, E3, E5, E6 seraient potentiellement mortifères pour les chiroptères de haut vol, à fort niveau patrimonial.
Il ressort aussi du rapport de la MRAE que les mesures de bridage chiroptèrologiques, envisagé par arrêt des machines, selon paramètres météorologiques, sont très insuffisamment documentées, y compris en ce qui concerne le parc des Genèvres. Ces bridages nocturnes, plus ou moins ponctuels, mais effectifs sur le temps long (sept mois et demi par an) viendraient s'additionner aux autres bridages, venant par conséquent renforcer les doutes quant à la rentabilité du projet.
Enfin, je cite : « la MRAE recommande de reconsidérer le besoin de demander une dérogation au titre de l'article L.411-2 relatif à l'interdiction de destruction d'individus et d'habitats d'espèces protégées », ce qui équivaut à regretter qu'une demande de dérogation n'ait pas été déposée.
Pour toutes les raisons exposées précédemment, aggravées par le fait qu'aucune expertise de la Société d'Histoire Naturelle d'Autun n'est mentionnée dans le dossier Volkswind-Charny, j'ai toute raison de penser que la réalisation du projet Axpo-Volkswind relèverait d'un écocide, au dépend d'espèces à haut niveau patrimonial, précieuses auxiliaires qui concourent au maintien de la qualité de notre cadre de vie.
Contribution n°63 (Web)
Déposée le 29 octobre 2025 à 16h38
On ne parle ici que de ce projet mais certains sont déjà en place, d’autres suivront, on parle d’une centaine d’aérogénérateurs industriels dans notre paysage de l’Auxois Morvan.
Tous les beaux mots de votre étude paysagère :
« SENSIBILITE forte, modérée »,
« biens UNESCO »
« SOMMETS EMBLEMATIQUES à notoriété nationale voire internationale »
« PAYSAGES EMBLEMATIQUES, PARTICULARITES PAYSAGERES »
« SITE PATRIMONIAUX REMARQUABLES »…
sont balayés pour un profit NON PAS ECOLOGIQUE mais FINANCIER.
Dans votre étude paysagère sont cités les bocages qui font partie de l’architecture paysagère de l’Auxois. Cette particularité attire systématiquement l’oeil des visiteurs de notre région qui signalent souvent cette unicité que nos agriculteurs mettent un point d’honneur à entretenir, à cultiver.
Vous avancez également (page 20) que la « zone d’étude compte 123 MH dont 43 classés et 80 inscrits et celle qui la suit immédiatement 19 sites et 2 sites patrimoniaux. »
Ce qui fait l’une des richesses de notre région de l’Auxois Morvan est bien notre patrimoine culturel, paysager, naturel.
De lui en découle les séjours des touristes et toute la vie qui s’organisent autour : chambres d’hôtes, hôtels… producteurs locaux, artisans,..…
il est temps de stopper le mitage de notre belle région de l’Auxois Morvan.
Les paysages font partie du BIEN COMMUN hors un petit nombre (promoteurs, agriculteurs), au détriment des autres s’attribue ces paysages et s’en enrichit sans se préoccuper de la destruction de la vie d’autres personnes.
La Forteresse de Thil
Je suis installée à la Forteresse de Thil depuis 2007 avec mon compagnon.
Transmettre, préserver, partager, défendre : 4 verbes qui pour une amoureuse des mots sont d’une importance EXTRÊME voire une MISSION DE VIE pour ce Haut lieu de l’Histoire de notre pays, notre région.
Lorsqu’on prend en charge le maintien, le développement d’un monument historique, ce sont des mots qu’on ne peut ignorer. Il ne s’agit pas dans mon cas l’appropriation d’un bien qui appartient à l’histoire de la Région, je ne suis qu’une passeuse qui met au service de la communauté son savoir, ses passions pour ce lieu unique.
Cependant comment avoir envie de poursuivre cette mission quand ce qui est l’une des richesses historique, patrimoniale de cette région est défigurée?
Je ne peux concevoir que ces mats s’intégreront dans le paysage!
Comment avoir envie de continuer à monter des projets professionnels (accueil de groupes, d’entreprises, de scolaires, de familles…), des projets personnels dans un objectif de partage quand on nous vole l’un de nos outils de travail et que l’on s’enrichit sur ce dernier sans que le bénéfice de ce « vol » pour la communauté soit prouvé par la rentabilité, le fonctionnement efficace de ces engins ?
La forteresse de Thil, ses paysages, son environnement s’inscrivent dans un projet de vie, sont sources d’inspiration, de REALISATION et de DON DE SOI aux autres.
Bafouer tout ceci au profit d’une source d’énergie dont l’efficacité reste à prouver (les jours sans vent: pas d’électricité, pour rappel nous sommes dans les régions les moins ventées de France)
Qui me coûte : CSPE, taux de l’électricité qui ne cesse d’augmenter
Non écologique: (tonnes de béton pour supporter les vibrations des mats, terres rares…)
Dont les répercussions sur ma santé, celle des animaux, celle des autres habitants du secteur ne sont pas à ignorer.
Je dis NON.
Refuser l’implantation de ces aérogénérateurs industriels n’est pas un acte non-écologique.
Je veille à ma consommation d’électricité, je privilégie les circuits courts, je respecte mon environnement, la nature et je vis en harmonie avec cette dernière.
C. OLLART