Contribution n°101 (Web)
Déposée le 27 juillet 2025 à 11h01
Le réchauffement climatique est une réalité incontestable, aux effets déjà visibles : canicules, sécheresses, inondations. Face à cela, il est essentiel d’agir. Mais agir ne signifie pas accepter n’importe quel projet, à n’importe quel endroit, sans discernement.
Les énergies renouvelables électriques ne sont pas une solution miracle. L’éolien et le solaire sont intermittents. Ils dépendent des conditions météo. Leur facteur de charge est faible (25 % pour l’éolien terrestre, 14 % pour le solaire). Sans stockage massif ou énergie d’appoint, ils ne peuvent assurer une production stable et continue, notamment en hiver. Ils aggravent la dépendance au gaz. Lors des périodes sans vent ni soleil, notamment en hiver, le réseau doit faire appel aux centrales à gaz pour assurer la continuité. C’est un paradoxe : décarboner avec des moyens fossiles pour compenser l’intermittence.
Le coût réel est plus élevé qu’il n’y paraît. Au-delà des 4,3 Mds € de soutien direct annoncés par la CRE pour 2025, la Cour des Comptes évoque plus de 8 Mds € de charges cumulées par an. Le renforcement du réseau électrique pour intégrer les ENR intermittentes coûtera plus de 30 Mds € d’ici 2035 (source : RTE). Ces installations ne participent pas aux coûts de stabilité du réseau qu’elles rendent pourtant plus complexe à gérer.
Des impacts locaux lourds et durables. Destruction de sols agricoles, artificialisation, bétonisation (jusqu’à 1500 tonnes de béton par mât), atteinte aux paysages, nuisances sonores, flashs lumineux, impact sur la biodiversité. Matériel souvent importé, recyclabilité partielle, bilan carbone peu favorable quand on intègre fabrication, transport, maintenance et démantèlement.
L’acceptation sociale ne peut être imposée. Trop souvent, les projets sont imposés contre l’avis des communes voisines (voir les avis des maires opposés au projet à Champlay), avec des études partielles et des concertations biaisées. Les bénéfices économiques sont concentrés, les nuisances partagées. Cela alimente la méfiance envers la transition énergétique.
Des alternatives crédibles et pilotables existent. Sobriété, efficacité, rénovation thermique, chaleur renouvelable, autoconsommation locale raisonnée, hydroélectricité, et bien sûr nucléaire, qui offre une production pilotable, stable et décarbonée (cf https://www.retm.fr/ ). Ce sont des leviers mieux adaptés à une transition cohérente et soutenable à long terme.
Refuser certains projets industriels d’EnR comme celui de Champlay via cette modification du PLUi de zone An en zone AeR, ce n’est pas nier l’urgence climatique. C’est au contraire revendiquer une transition énergétique responsable, maîtrisée, non opportuniste et respectueuse des territoires.
Une politique énergétique ambitieuse ne doit pas être guidée par la précipitation, mais par la cohérence technique, environnementale et sociale.
Contribution n°100 (Web)
Déposée le 27 juillet 2025 à 10h27
En tant qu’utilisateur régulier du paysage et des vallons proches du Jovinien, je me permets de vous faire part de ma farouche opposition à l’implantation de nouvelles éoliennes géantes dans ce secteur pour les raisons principales suivantes :
1. L’impact visuel sera considérable et destructeur de la beauté du paysage : cônes de vues non respectés depuis Joigny, mitage du paysage ;
2. Imaginer une construction industrielle telle que celle-ci sur un site labellisé « Pays d’Art et d’Histoire » est une aberration ;
3. Ce projet ne respecte pas les monuments historiques locaux ;
4. Il a un impact très négatif sur la flore et la déforestation ;
5. Il a également un impact très défavorable sur la faune ; le taux de mortalité s’élèvera chez les chauves-souris, les grues cendrées ; la présence d’une cigogne noire non mentionnée dans l’étude d’impact sera mise en danger alors que cette espèce est protégée car en voie de disparition ; l’impact reconnu chez les animaux domestiques ou d’élevage plus sensibles que l’homme aux infrasons et vibrations sera encore augmenté ; les éleveurs déplorent des mauvais développements des fœtus par la vibration de l’utérus des animaux, des crises cardiaques pour les volailles qui confondent l’ombre portée des pales avec des attaques de buses, des crises nutritionnelles dans les élevages bovins soumis aux effets indirects des courants vagabonds et donc perte laitière ; tout cela a été documenté et référencé ;
6. Santé : doit-on, une nouvelle fois, rappeler la nocivité des effets stroboscopiques pour les habitants les plus proches, les lumières, qui, la nuit créant une forte gêne, le bruit qui occasionne différents troubles décrits par des habitants proches des éoliennes comme la perturbation du sommeil, l’amplification des acouphènes, les pertes d’équilibre, les maladies endocriniennes (thyroïde). Où est passé le principe de précaution ?
7. Impact sur la géologie : les huilles de rotor et les 1500/2000 tonnes de béton armé resteront pour l’éternité dans le sol contribuant à une vraie pollution foncière, les sols seront endommagés lors de la phase de construction pour permettre le passage des engins générant un nombre considérable de Co2. Enfin, ces installations conduiront inévitablement à une perte de terres cultivables.
8. Ce projet induira une perte de qualité de vie : impossibilité d’utiliser certains chemins de randonnées, réduction de liberté car on abîme le cadre de vie, on le dévalorise ;
9. Sur le plan strictement économique, qui peut croire à une absence de perte de la valeur immobilière ? Le 12/04/2024, la Cour d’Appel de Rennes a reconnu que les nuisances visuelles, sonores, sanitaires et électromagnétiques impactaient gravement l’habitabilité des biens immobiliers au point de constituer un trouble anormal de voisinage et a octroyé aux riverains des sommes allant de 20 à 40% de la valeur vénale des biens immobiliers. Et, parfois, les maisons ne sont même plus vendables car qui voudrait habiter au pied de ces engins ?
10.La commune s’acharne à soutenir ce projet pour des gains immédiats sans songer à sa perte future d’attractivité sur le plan touristique ou d’accueil (maisons d’hôtes, gîtes) ;
11. Ce projet crée clairement un climat délétère entre les habitants de la commune au détriment du vivre-ensemble serein ;
12. Ce projet ne procure aucun travail pérenne pour les habitants puisque l’on importe les éoliennes et qu’elles sont montées avec des sociétés étrangères à la commune.
13. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le coût de l’énergie reste a minima identique localement, voire s’élève, aucune baisse de la taxe foncière n’est envisagée pour les riverains (qui voient pourtant la valeur de leurs biens amoindrie ainsi que vu supra) ; mais, naturellement, le promoteur, lui, est depuis 2024, exonéré des taxes foncières sur décision de l’Etat. Le manque à gagner pour le village par la diminution des dotations de l’Etat du fait de revenus provenant des éoliennes est avéré. C’est donc un marché de dupes économique pour les territoires qui accueillent ces éoliennes.
14. La nature des éoliennes est également à mettre en cause ; elles ne fonctionnent qu’avec de l’électricité (pour leur mise en route et le bridage), produisent peu, seulement 25% de leur capacité, car notre région est peu ventée et que le vent est intermittent. Elles proviennent exclusivement de Chine ou d’Allemagne, les pales ne sont pas recyclables. Elles nécessitent des terres rares. D’où la question après la fin de vie au bout de 20 ans : quid du retrait et de son financement ? Les sommes présentées sont largement insuffisantes et la société étrangère aura certainement disparue depuis longtemps. Les propriétaires devront payer pour leur retrait.
15. Il nous est vanté un d’intérêt général mais la réalité est celle d’une vente de l’électricité à un prix supérieur au prix de revient. Sur le plan national, c’est un gaspillage de 2,3 milliards de subventions publiques. Conséquences : nombre de projets sont revendus avant leur mise en exploitation avec enrichissement des sociétés privées souvent étrangères au détriment de la population locale.
16. Le département de l’Yonne est désormais (selon l’ADEME) le 1er devant la Côte d’Or en nombre de mâts et production. Pourquoi vouloir en ajouter ?
17. Enfin, comment ne pas tenir compte de l'abandon récent de son projet par le promoteur ABO ENERGY pour absence de vent (ce quimontre bien que sa démarche était exclusivement pécuniaire) et grâce à la mobilisation des riverains.
Pour toutes ces raisons, il faut refuser la construction ce nouveau projetqui n’apportent rien à notre environnement mais contribue à l’enrichissement d’un petit nombre.
Contribution n°99 (Web)
Déposée le 27 juillet 2025 à 00h43
Il est vital de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de sortir des énergies fossiles qui représentent encore 60 % de l’énergie en France. Pour un coût annuel de 60 milliards (moyenne). A titre de comparaison : le montant annuel des subventions publiques au soutien des énergies renouvelables (EnR) en France pour l'année 2025 est estimé à environ 4,3 milliards d'euros (chiffres de la CRE).
Tous les scénarios Net Zéro (GIEC, AIE, Ademe, RTE, négaWatt, Shift Project…) montrent qu’il est impératif de continuer à développer les énergies renouvelables pour respecter les accords de Paris (voir le site Comprendre 2050 (Ademe - négaWatt - Shift Project) qui permet de comprendre les scénarios de transition). Le Haut Conseil pour le Climat alerte sur l’insuffisante baisse des émissions de CO2 en 2024.
Le nouveau nucléaire, autre énergie décarbonée, ne commencera à arriver qu’en 2038 (Penly). S’il permettra de continuer à assurer une base dans le mix électrique et de remplacer à terme les centrales nucléaires vieillissantes, son coût de production sera plus élevé que celui des EnR, les déchets laissés aux générations futures. Et il ne peut pas répondre à tous les besoins d’électrification (industrie, mobilité, chauffage…). D’ici 2038 la seule façon de continuer à décarboner l’énergie c’est de développer les EnR.
Cet été lors de la canicule le recours massif à la climatisation a beaucoup sollicité le réseau électrique, obligeant à rallumer des centrales à gaz.
Nous utilisons de l’énergie, il faut accepter les contraintes liées à la production de cette énergie. Si chaque coin de France s’oppose aux EnR (parfois en agitant de la désinformation, parfois avec une inquiétude légitime) nous ne pouvons pas nous en sortir et permettre aux générations futures de continuer à vivre sur la planète. La Convention citoyenne pour le climat avait proposé des pistes intéressantes pour permettre l’acceptation sociale de la transition : amélioration de la gouvernance territoriale/régionale de l’énergie ; participation des citoyens, entreprises locales, associations locales et collectivités locales aux projets d’énergie renouvelable ; développement de l’autoconsommation.
Contribution n°98 (Web)
Déposée le 27 juillet 2025 à 00h13
assez de ces destructions de paysages; assez de pourrir la vie des gens, assez de menacer la santé des troupeaux
Contribution n°97 (Web)
Déposée le 26 juillet 2025 à 19h54
Contribution n°96 (Web)
Déposée le 25 juillet 2025 à 19h10
NON à la transformation d'une zone A.n en zone AeR !!!!
NON à la modification du PLUI qui est clair depuis des années : Il n'est pas autorisé de détériorer cette région car SITE D'ART ET D' HISTOIRE !!!!
Ces engins , ne servent à rien et suppriment des Terres Agricoles , de la Faune et Faune Migratoire d'Espèces Protégées car en voie de disparition à cause des engins de l'homme qui détruit de plus en plus leur espace que nous partagions autrefois.
Le tourisme qui créé des emplois pour la région , il vient des villes et ne trouvera plus les horizons qu'il cherche et les humains et les bêtes ont besoin D'HORIZONS .
Les éoliennes de Champlay ne tournent pratiquement pas avec le peu de vent d'ici , par contre elles arrivent à tourner quand il n'y a pas de vent ...cherchez l'erreur !!!!
Les RURAUX font des études supérieures et cela ne leur enlève pas la capacité du discernement !!!!
NON AUX PROJETS D'EOLIENNES !!!! NI SUR TERRE , NI EN MER !!!!
Contribution n°95 (Web)
Déposée le 25 juillet 2025 à 18h52
--le vent est insuffisant : secteur peu propice à l'éolien,ce qui a condui à l 'abandon de projets précédents.
--ondes sonores empêchent de dormir dossier à l'étude dépot de plaintes envisagées
--production souvent arrêtée lors d'épisodes de prix négatifs sur le marché spot (surproduction ,mais les exploitants sont indemnisés par l'état ...donc les contribuables et la ras le bol
--paysage industrialisé encore encore un territoire déjà saturé
--la zone AN est censée être inconstructible et protégée pour sa valeur agricole . Son déclassement créerait un précédent inacceptable .
stop au pollueurs qu'allons nous laisser à nos enfants
Contribution n°94 (Web)
Déposée le 24 juillet 2025 à 09h48
Contribution n°93 (Web)
Déposée le 24 juillet 2025 à 08h57
Encore une fois, nous sommes obligés de nous mobiliser pour nous opposer fortement à ce projet inique de transformation de d’une zone An en zone AeR afin de permettre l’implantation de nouvelles éoliennes dans un paysage déjà saturé .
Contrairement aux statistiques produites, les éoliennes déjà installés ne fonctionnent qu’à temps partiel , donc pourquoi vouloir encore en ériger .
Sûrement pas par esprit écologique mais uniquement pour le profit .
La communauté de communes du Jovinien a donné un avis défavorable aux projets de Beon et de la Celle Saint Cyr et la cohérence voudrait qu’il en soit de même afin d’éviter de changement de zone permettant l élection de ces monstres géants qui polluent visuelle ment nos paysages .
Un projet dans l’Aillantais vient d’être annulé car le promoteur dans ses arguments précise que le Région n’est pas venteuse , elle ne l’est pas plus à Champlay.
Cessons de prendre les Français pour des gueux à qui on peut tout imposer au profit de promoteurs avides et cupides .
Pour toutes ces raisons je m’oppose à la modification de la zone AN en zone AeR .
Contribution n°92 (Web)
Déposée le 23 juillet 2025 à 16h58
Madame, Monsieur le Commissaire Enquêteur,
Notre association "Villes et Villages en Campagne", engagée pour la défense des paysages, de la mémoire et du patrimoine rural de nos territoires, tient à exprimer son opposition ferme à la demande de modification du PLUi visant à reclasser une zone agricole (actuellement classée An) en zone AeR sur la commune de Champlay.
Cette demande est directement liée à un projet industriel de grande ampleur : l’implantation de quatre éoliennes de 200 mètres de haut, au pied du Mont Tholon, à un emplacement à la fois paysagerement, patrimonialement et historiquement sensible.
En effet, le secteur concerné est un lieu de mémoire : c’est là que s’est écrasé, le 10 septembre 1944, le bombardier américain B17 "You Never Know", causant la mort de plusieurs jeunes soldats venus libérer la France. Une plaque commémorative, apposée sur un édifice modeste au pied du Mont Tholon, rappelle aujourd’hui cet événement tragique. Les terres alentours sont devenues, avec le temps, un sanctuaire discret de recueillement et de transmission de mémoire.
Or, nous estimons que l’installation d’éoliennes géantes en ce lieu serait une profonde atteinte à la dignité de ce site historique, et en contradiction avec les devoirs de mémoire que notre pays se doit d’honorer. La transformation de terres agricoles et mémorielles en zone industrielle énergétique, pour des motifs financiers, constitue une rupture morale inacceptable.
Par ailleurs, aucun élément du dossier ne justifie clairement l’intérêt général supérieur d’une telle évolution. Le déclassement de terres agricoles (zone An), jusqu’ici protégées, au profit d’un opérateur privé, est ici non seulement contestable sur le fond, mais également sur la forme, car il semble répondre à des logiques purement spéculatives.
Pour toutes ces raisons, nous demandons le rejet de la demande de modification du PLUi de Champlay (évolution A10) dans sa composante AeR, et l’abandon du projet d’éoliennes prévu à cet endroit.
Nous vous remercions de l’attention que vous porterez à notre contribution, au nom de la mémoire de ceux qui sont tombés ici pour notre liberté, et du respect dû à nos paysages, nos terres, et notre histoire collective.
Veuillez agréer, Madame, Monsieur le Commissaire Enquêteur, l’expression de notre considération distinguée.
Pour l’association Villes & Villages en campagne
Claude RIOUSSET
Vice-Président Villes et Villages en Campagne
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2, Impasse des Bleues 89116 La-Celle-Saint-Cyr
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*Association loi 1901 n°W893006681*