Les contributions

Contribution n°151 (Web)

Par association Bien Vivre en Val de Boivre
Déposée le 10 novembre 2025 à 14h49
Pétition:

Monsieur le commissaire enquêteur,

La pétition dont il est question dans la contribution 150 est une pétition lancée [...]
Pétition:

Monsieur le commissaire enquêteur,

La pétition dont il est question dans la contribution 150 est une pétition lancée par l'Association Bien Vivre en Val de Boivre. Cette association a pour objet la défense de la préservation de l'environnement et du cadre de vie des habitants de la vallée de la Boivre , elle a aussi pour objet de s'opposer à tout projet pouvant remettre en cause par ses risques et nuisances de toutes natures, la santé, la sécurité, le cadre et la qualité de vie, entraînant aussi de fait une dépréciation du patrimoine des habitants et de la commune , dans le cadre de son action cette association pourra intervenir et agir entre autres auprès de la population, des autorités communales, intercommunales, départementales, régionales, administratives et judiciaires .

La Présidente.

Contribution n°150 (Web)

Par DUPONT Isabelle
Déposée le 10 novembre 2025 à 11h31
Pétition: Non à la saturation éolienne à Boivre la vallée

Monsieur le Commissaire enquêteur,
Une pétition "Non à la saturation éolienne à Boivre la vallée" est en cours en ligne contre le projet éolien de la chapelle.
https://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/a-saturation-eoliennes-a-boivre-vallee/270776?commentaires-list=true
Je souhaite savoir comment vous la remettre en fin de période de consultation du public en vous transmettant légalement les commentaires qui y auront été déposés.
Je vous remercie , Monsieur le commissaire enquêteur, pour votre réponse et vous prie d'agréer l'expression de ma considération distinguée.
Isabelle DUPONT

Réponse apportée

Jean-Yves Bellier le 12 novembre 2025 à 10h29
Bonjour madame,
Comme suite à votre demande, afin de me communiquer la pétition vous pouvez la déposer par le biais de ce registre qui sera clos le 8 décembre à minuit ou la remettre sous forme de correspondance en mairie dans le même délai.
Vous remerciant pour l'intérêt que vous portez à cette consultation
Bien à vous

Contribution n°149 (Web)

Par Mimault jl
Déposée le 10 novembre 2025 à 11h21
J'habite à 900 m du parc champ chagneau. Lorsque les pales tournent vers ma maison, le coup de fouet wouf est insupportable. 3 éoliennes [...]
J'habite à 900 m du parc champ chagneau. Lorsque les pales tournent vers ma maison, le coup de fouet wouf est insupportable. 3 éoliennes wouf wouf wouf l'été dehors le soir, désespérant. En plus le flash blanc la nuit avec les balises rouges. Autour du Boisseau, on se croirait entouré d'usines avec tout ces clignotants rouges. Pas un dédommagement sur le prix de l'électricité pour nuisances de proximité. Observation des étoiles comme avant c'est fini. Notre campagne est défigurée

Contribution n°148 (Web)

Par Daniel Dequaindry
Déposée le 10 novembre 2025 à 09h40
Contre le projet de La Chapelle !
Ma contribution en pièce jointe.

Contribution n°147 (Web)

Par Thierry
Déposée le 10 novembre 2025 à 09h03
Les parcs éoliens peuvent ont trop souvent des impacts négatifs et significatifs sur les oiseaux et les chiroptères (chauves-souris). [...]
Les parcs éoliens peuvent ont trop souvent des impacts négatifs et significatifs sur les oiseaux et les chiroptères (chauves-souris).
À titre d'exemple ,l'éolien représente un risque de collision important pour le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) et d'autres espèces de rapaces, pouvant entraîner une mortalité et affecter la dynamique de leurs populations.
Alors inutile de saturer nos paysages d'éoliennes..

Contribution n°146 (Web)

Par Virginie Braconnier - co-président de l'Association "Les Oiseaux de Boivre La Vallée"
Déposée le 9 novembre 2025 à 20h55
première critique – dès le départ, étude scientifiquement invalide pour la colonie patrimoniale et menacée de Busards cendrés


Monsieur [...]
première critique – dès le départ, étude scientifiquement invalide pour la colonie patrimoniale et menacée de Busards cendrés


Monsieur le Commissaire-enquêteur,

Je souhaite attirer votre attention sur deux erreurs majeures relevées dans les premières pages de l’étude d’impact avifaunistique réalisée par AEPE Ginko pour le projet éolien EOLISE "La Chapelle".
Cette étude prétend évaluer la présence et la reproduction du Busard cendré (Circus pygargus) sur l’Aire d’Étude Immédiate du projet.

A) Critique de la méthodologie et cycle biologique du Busard cendré :

Dans le chapitre III.2.3.3 “L’Avifaune nicheuse”, page 28, AEPE Ginko indique :
« Les parades et vols de rapaces nicheurs sont recherchés en février, mars et avril au niveau des points dégagés. »

Cette méthodologie est incompatible avec la biologie du Busard cendré :
- Février-mars : hors-sol, l’espèce n’est pas encore arrivée, et la migration prénuptiale débute mi-avril pour l’Ouest de la France se poursuit jusqu’à mi-mai.

Les inventaires réalisés à ces périodes ne peuvent fournir aucune donnée sur la nidification/reproduction.


Le Busard cendré est le dernier des trois busards à retrouver son site de nidification :
- Arrivée : à partir d’avril, migration prénuptiale jusqu’à mi-mai, avec un décalage d’environ un mois entre les premiers et derniers couples.
- Prospection pour signes de cantonnement : mi-mai à mi-juin, période où les couples sont cantonnés et commencent la construction des nids.
- Pendant la couvaison (~30 jours), la femelle reste sur les œufs et le mâle intervient très peu, rendant les couples peu visibles et les indices de nidification ténus.
- Élevage des jeunes : juin-juillet, période où les adultes sont très actifs, effectuant de nombreux allers-retours pour nourrir les jeunes.

Protocole LPO : observations ciblées d’au moins 2–3 heures par point focal, idéalement par équipes, pour garantir la fiabilité des détections.


B) Incohérences entre calendrier et méthodologie :

Le Tableau 18 (page 25) de l’étude, intitulé “Calendrier des inventaires – Avifaune nicheuse”, liste les dates réelles des inventaires : 17/04 - 30/04 - 16/05 - 11/06 - 10/07 - 31/07

Cette liste contredit directement la méthodologie annoncée en page 28 (février-mars-avril).


C) Inventaire artificiel :

Les données d’inventaire AEPE Ginko sur le Busard cendré figurent dans le Tableau 38 (page 47), intitulé “Liste des espèces d’oiseaux patrimoniales inventoriées en période de nidification sur l’aire d’étude immédiate”, où il est précisé :

« Le Busard cendré est d’ailleurs nicheur certain avec un nid identifié et un jeune observé. Le nid a bénéficié d’une mesure de mise en défend avec l’installation d’une cage. Cette intervention a probablement été réalisée par une association locale de protection de la nature. »

Sur le terrain, c’est notre équipe d’éco-volontaires qui avait procédé à cette protection.

Nous nous étonnons d’ailleurs qu’AEPE Ginko n’ait pas cherché à identifier cette association locale ce qui leur aurait permis d’avoir des informations complètes et fiables.

En réalité, notre association a protégé 3 nids situés à quelques mètres les uns des autres, tous localisés dans la très petite Aire d’Étude Immédiate (zone tampon de 200 m).

À défaut de voir les 6 adultes, les protections des nids étaient visibles sur le terrain, et même si certaines dates d’inventaires ne coïncidaient pas parfaitement avec leur présence (retrait prématuré pour prédation ou échec par exemple), la base FauneFrance contenait toutes les informations nécessaires pour compléter correctement les inventaires.

Malgré cette source accessible, l’étude ne tient pas correctement compte de ces informations, alors que le protocole pour le Busard cendré ne pouvait pas être respecté dans le temps imparti par AEPE Ginko.

Les relevés détaillés ont été transmis en temps réel sur FauneFrance par Caroline Renaud et moi-même (co-présidentes de l’association) et couvrent l’Aire d’Étude Immédiate du projet EOLISE « La Chapelle » sur la période de nidification 2024.

Exemple de données FauneFrance utilisées (AEI - localisation exacte = données sensibles non-transmissibles sur ce registre dématérialisé ):

-10 mai 2024
 :
7 Busards cendrés

Détail : 3 mâles, 4 femelles

Code atlas : 5 (parade/accouplement), 3 (couple observé dans habitat favorable)
Commentaire : Programme de protection des nichées

- 22 juin 2024

9 Busards cendrés

Détail : 2 femelles, 2 mâles, 5 poussins

Code atlas : 12 (poussins), 14 (adultes nourrissant les jeunes)
Commentaire : Programme de protection des nichées – pose protections - Couple 1 : pose protection non effectuée en raison des conditions du jour

- 26 juin 2024

7 Busards cendrés

Détail : 2 mâles, 2 femelles, 3 poussins

Code atlas : 12 (poussins), 14 (adultes nourrissant les jeunes)

Commentaires : Programme de protection des nichées
Couple 1 pose de protection (sic.3 poussins)
Couple 2 pose de protection 2 œufs + 2 œufs sous la plate-forme
Couple 3 prédation des 2 poussins après pose de protection

Malgré ces informations disponibles, AEPE Ginko divise artificiellement par trois le nombre de couples, alors qu’ils étaient tous présents dans la petite Aire d’Étude Immédiate (zone tampon de 200 m).


D) Le Busard sur la paille :

Il est également important de rappeler que la totalité de ces trois nids a été suivie par l’équipe de tournage du film documentaire “Le Busard sur la Paille”, co-réalisé par Marion Fernandez, Maxence Lamoureux et Alain Leroux.

Dans ce film, l’un des nids est montré à plusieurs reprises et Madame Caroline Renaud y témoigne en fin de séquence, sur le chemin blanc qui longe les parcelles du projet éolien.

Le film a eu le soutien de la commune de Boivre La Vallée, de la Ligue pour la Protection des Oiseaux et La Chambre d’Agriculture de la Vienne.

Le DVD du film a été remis au Commissaire-enquêteur ainsi qu’aux responsables d’EOLISE lors de la réunion d’ouverture de la consultation.
Ce film est en vente, accessible sur internet via la plateforme La Salamandre, a été diffusé l’année dernière sur la commune de Boivre La Vallée, et est à présent dans le circuit des festivals de documentaires animaliers.


E) Conclusion :

Monsieur le Commissaire-enquêteur,

Au vu des éléments présentés, il apparaît clairement que l’étude d’avifaune nicheuse réalisée par AEPE Ginko pour le projet éolien La Chapelle est d’ores et déjà scientifiquement invalide pour le Busard cendré.

Les points essentiels qui compromettent déjà la fiabilité de l’étude sont les suivants :

- Méthodologie incompatible avec la biologie de l’espèce : la recherche des parades et vols de rapaces nicheurs en février, mars et avril est totalement hors-sol pour le Busard cendré, espèce arrivée à partir d’avril et dont la nidification ne peut être détectée avant mi-mai.

- Incohérences entre calendrier et inventaires : le Tableau 18 listant les dates d’inventaires ne reflète pas la méthodologie annoncée .

- Non-utilisation des sources fiables locales : l’étude suppose qu’une association locale aurait protégé les nids, mais AEPE Ginko n’a pas pris contact avec elle pour obtenir les données réelles et complètes sur l’Aire d’Étude Immédiate.

- Sous-estimation des effectifs : malgré la protection effective de trois nids dans la très petite Aire d’Étude Immédiate (zone tampon de 200 m) et la disponibilité des données FauneFrance, AEPE Ginko divise artificiellement par trois le nombre de couples.


En conséquence, l’étude ne respecte pas les obligations prévues par le Code de l’environnement, concernant  :
- La protection des espèces protégées, qui impose la prise en compte de données fiables et scientifiquement valides avant toute décision impactant leur reproduction ou leur habitat.
- L’évaluation environnementale des projets susceptibles d’affecter la biodiversité, qui exige une étude d’impact rigoureuse et complète.

Ainsi, l’étude ne peut être considérées comme recevable et l’étude ne peut être validée juridiquement, au regard des protections légales des espèces concernées et des obligations liées à la réalisation d’un projet susceptible d’impacter leur reproduction et leur habitat.



P.S:
- Notre association tient à votre disposition et ainsi qu’à celle des autorités environnementales et décisionnaires toutes les photos, vidéos, points gps et fiches de suivis de ces 3 nids .
Le Réseau National Busard détient le suivi de ces 3 nids depuis 2024.

- Je souligne que ces éléments ne représentent qu’un “grain de sable” dans l’évaluation globale de la COLONIE de Busards Cendrés nicheurs avérée, suivie, régulière et en progression depuis plusieurs années sur l’Aire d’Étude du projet éolien EOLISE « La Chapelle ».
D’autres contributions viendront compléter cette première.




P.j:
- AEPE Ginko III.2.3.3. L’AVIFAUNE NICHEUSE page 28
- Faune France Busard Cendré - Nombre de données mensuelles AER
- Les Busards - cahier technique Chronologie d'une campagne de surveillance
- AEPE Ginko Tableau 18: Calendrier des inventaires réalisés sur l’aire d’étude immédiate page 25
- AEPE Ginko Tableau 38 - Liste des espèces d’oiseaux patrimoniales inventoriées en période de nidification sur l’aire d’étude immédiate
- Résultat de la recherche Busard Cendré - www.faune-france.org AEI

Contribution n°145 (Web)

Par Thibault de Clercq
Déposée le 8 novembre 2025 à 19h38
Monsieur le Commissaire-enquêteur,
Je souhaite, par la présente, vous faire part de ma ferme opposition à l’implantation de nouvelles [...]
Monsieur le Commissaire-enquêteur,
Je souhaite, par la présente, vous faire part de ma ferme opposition à l’implantation de nouvelles éoliennes par la société EOLISE à Boivre la Vallée pour les raisons suivantes
Le Sud Vienne est déjà saturé d’éoliennes et la production d’énergie dépasse largement les besoins locaux. De nombreux autres département ont peu, voire très peu, d’éoliennes chez eux ; pourquoi faudrait il que les Poitevins supportent la production d’énergie dont ils ne veulent pas se charger.
La présence d’éoliennes n’est jamais un bienfait pour l’immobilier, au contraire. Alors que nous cherchons à attirer de jeunes actifs la perspective d’une baisse de 30 à 40 % de la valeur de leur bien risque d’être néfaste.
Notre région n’ayant pas de grandes industries elle compte sur le tourisme mais une forêt de pylônes parsemant ses paysages et détruisant la beauté des sites n’est pas de nature à attirer les visiteurs et l’impact touristique en subirait les inconvénients.
Le cumul d’éoliennes dans la région de Boivre la Vallée sera une nuisance visuelle, de jour comme de nuit, à laquelle s’ajoutera le bruit pour ceux qui seront à proximité
Voilà pourquoi il doit être mis fin à ce projet.

Salutations distinguées

Thibault de Clercq

Contribution n°144 (Web)

Par Thibault de Clercq
Déposée le 8 novembre 2025 à 19h37
Monsieur le Commissaire-enquêteur,
Je souhaite, par la présente, vous faire part de ma ferme opposition à l’implantation de nouvelles [...]
Monsieur le Commissaire-enquêteur,
Je souhaite, par la présente, vous faire part de ma ferme opposition à l’implantation de nouvelles éoliennes par la société EOLISE à Boivre la Vallée pour les raisons suivantes
Le Sud Vienne est déjà saturé d’éoliennes et la production d’énergie dépasse largement les besoins locaux. De nombreux autres département ont peu, voire très peu, d’éoliennes chez eux ; pourquoi faudrait il que les Poitevins supportent la production d’énergie dont ils ne veulent pas se charger.
La présence d’éoliennes n’est jamais un bienfait pour l’immobilier, au contraire. Alors que nous cherchons à attirer de jeunes actifs la perspective d’une baisse de 30 à 40 % de la valeur de leur bien risque d’être néfaste.
Notre région n’ayant pas de grandes industries elle compte sur le tourisme mais une forêt de pylônes parsemant ses paysages et détruisant la beauté des sites n’est pas de nature à attirer les visiteurs et l’impact touristique en subirait les inconvénients.
Le cumul d’éoliennes dans la région de Boivre la Vallée sera une nuisance visuelle, de jour comme de nuit, à laquelle s’ajoutera le bruit pour ceux qui seront à proximité
Voilà pourquoi il doit être mis fin à ce projet.

Salutations distinguées

Thibault de Clercq

Contribution n°143 (Web)

Par Macé Sandrine
Déposée le 8 novembre 2025 à 15h28
Contribution à la consultation publique – Projet éolien de La Chapelle (Boivre-la-Vallée, Vienne)
Objet : Opposition au projet éolien [...]
Contribution à la consultation publique – Projet éolien de La Chapelle (Boivre-la-Vallée, Vienne)
Objet : Opposition au projet éolien dit “de La Chapelle”, porté par la société Éolise
Contributrice : Sandrine Macé, habitante proche de Boivre La Vallée

1. Contexte du projet Le projet éolien dit *de La Chapelle*, porté par la société Éolise, prévoit l’implantation de deux éoliennes de 160 mètres de haut sur la commune de Boivre-la-Vallée (secteur de La Chapelle-Montreuil), dans le prolongement du parc existant des Champs Chagnots. Ce projet viendrait s’ajouter à plusieurs parcs déjà présents ou visibles depuis la commune : Parc des Grandes Brandes (3 éoliennes), Plaine des Moulins (5 éoliennes), Lavausseau Énergies (5 éoliennes), Champs Chagnots (3 éoliennes). Ainsi, 18 éoliennes sont déjà implantées ou visibles depuis Boivre-la-Vallée. L’ajout d’un nouveau parc constituerait une saturation visuelle et environnementale manifeste pour un territoire rural déjà lourdement impacté.

2. Impact paysager et patrimonial Les éoliennes prévues s’élèveraient sur un point haut, visibles jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres, et en covisibilité directe avec le château de Montreuil-Bonnin, monument classé au titre des Monuments Historiques. Le paysage du Val de Boivre, composé de bocages, forêts et vallons, représente une richesse patrimoniale et touristique majeure. L’implantation de mâts industriels de 160 mètres de haut défigurerait ces paysages et irait à l’encontre de la politique de développement touristique du Département et de la Région.

3. Absence de bénéfice local Ce projet ne créera aucun emploi local pérenne et n’apportera aucune valeur ajoutée réelle aux habitants ni aux communes concernées. Les bénéfices seront captés par des sociétés extérieures, tandis que les nuisances seront supportées par les riverains. De plus, le conseil municipal s’est prononcé contre le projet, ce qui souligne le caractère imposé de cette initiative.

4. Risques et atteintes à la biodiversité Boivre-la-Vallée abrite une biodiversité exceptionnelle, fruit de la mosaïque de bocages, zones humides, haies et forêts anciennes. Cette richesse est insuffisamment prise en compte dans l’étude d’impact du porteur de projet. Plusieurs espèces protégées sont concernées : Busard cendré, Grue cendrée, Cigognes blanche et noire, chiroptères protégés, et environ 149 espèces d’oiseaux recensées depuis plus de dix ans. Les effets cumulés des différents parcs éoliens environnants accentuent les risques : collisions, dérangements, fragmentation des habitats, perte de corridors écologiques.

5. Incohérence avec les politiques publiques Le projet est incompatible avec les orientations du Plan Climat Air Énergie Territorial du Grand Poitiers, les objectifs du futur Parc naturel régional de Gâtine Poitevine, et la stratégie départementale de valorisation du patrimoine et du tourisme vert.

6. Conclusion En tant qu’habitante proche de Boivre-la-Vallée, je considère que ce projet aggrave une situation déjà saturée d’éoliennes visibles, porte une atteinte majeure aux paysages, au patrimoine et à la qualité de vie, et met en danger une biodiversité locale remarquable. Je demande donc à Monsieur le Préfet de la Vienne, Serge Boulanger, de refuser la demande de permis déposée par la société Éolise, et de protéger durablement le patrimoine naturel et humain de Boivre-la-Vallée.
Fait à Boivre-la-Vallée, le 8 novembre 2025
Sandrine Macé

Contribution n°142 (Web)

Par Virginie Braconnier - co-présidente de l'association "Les Oiseaux de Boivre La Vallée"
Déposée le 7 novembre 2025 à 17h34
Pluviers Dorés : quand l’histoire des Champs Chagnots rappelle l’importance du site


Monsieur le Commissaire-Enquêteur,

Le projet [...]
Pluviers Dorés : quand l’histoire des Champs Chagnots rappelle l’importance du site


Monsieur le Commissaire-Enquêteur,

Le projet de parc éolien « La Chapelle » se situe dans le même secteur que le projet voisin des Champs Chagnots (2010).

L’avis de l’autorité environnementale du 3 février 2011 signalait déjà des concentrations importantes de Pluviers Dorés (et Vanneaux huppés), qui avaient conduit à réduire le projet de 7 à 3 éoliennes:

« Les enjeux les plus importants de la zone immédiate concernent l’avifaune hivernante et migratrice avec des effectifs de Pluviers dorés et Vanneaux huppés particulièrement remarquables pour le département de la Vienne. »

Quinze ans plus tard, les enjeux avifaunistiques restent inchangés.


A) Observations et inventaires récents :

- Dans le Chapitre VI.2 – Avifaune hivernante, p.46 :

Il est mentionné que « au mois de janvier 2024, les effectifs observés dans le cadre du suivi sont supérieurs avec 499 Pluviers dorés observés ».

Toutefois, dans le Tableau 36 (page 46), il est inscrit 45 Pluviers dorés pour l’inventaire du 19 janvier 2024, ce qui constitue une erreur manifeste de retranscription.
454 Pluviers dorés auraient-ils pris leur envol ?


- Dans le Tableau 39 (Espèces patrimoniales d’Avifaune hivernante, p.48), AEPE Ginko indique :

« Plusieurs petits groupes observés posés ou en vol. »

Cette conclusion semble incohérente avec les 499 individus observés le 19 janvier 2024, alors que ces oiseaux constituent des groupes très importants et grégaires.

À partir de combien d'individus un groupe est-il considéré comme important ?


- La carte 18 (p.49) montre que les rassemblements se situent au sein même de la ZIP. L’habitat est favorable au repos et à l’alimentation.


- AEPE Ginko se réfère à aux données historiques des « Champs Chagnots ». (Figure 1 : Nombre de Vanneaux huppés et Pluvier dorés recensés en hivers sur le lieu-dit "Champs Chagnots" (Source : Biotope) page 23)

« Le secteur du projet est une zone d’importance pour l’hivernage du Vanneau huppé et du Pluvier doré. Les suivis environnementaux du Parc éolien des Champs Chagnots concernent en partie le suivis de ces deux espèces en période hivernale. »


- Données Faune-France :
Aire d’étude rapprochée du projet « La Chapelle » : 307 observations comptabilisées jusqu’au 07/11/2025.

Quelques exemples du graphique des observations annuelles en pièce jointe (nombre d’individus) :
2018 = 2969 individus
2019 = 1300 individus
2020 = 2011 individus
2021 = 3112 individus
2022 = 572 individus
2023 = 1037 individus
2024 = 1339 individus
2025 = 1976 individus

Les observations sont majoritairement transmises par des éco-volontaires, donc des absences de comptage n’indiquent pas absence d’oiseaux.

Comptages quotidiens récents :
18/02/2025 : 1 groupe de 100 et 1 groupe de 400 individus sur deux secteurs.
19/01/2025 : 300 individus posés.
11/01/2025 : 1000 individus en repos et alimentation.

Les effectifs hivernants de Pluviers Dorés fluctuent considérablement d’un hiver à l’autre et même d’un jour à l’autre, en fonction des conditions météorologiques et du succès reproducteur des populations nordiques (Atlas des oiseaux en hiver du Poitou-Charentes, 2009-2013).


L’étude AEPE Ginko conclut de manière surprenante que le site présente un enjeu très faible pour l’Avifaune hivernante, malgré la présence de 499 individus de Pluviers Dorés recensés en une matinée, la localisation de rassemblements directement dans l'Aire d'Étude et toutes les données contenues dans la base Faune France.

Cette conclusion semble contredire les observations, la richesse de l’habitat et surtout les décisions officielles.

On rappelle que l’avis de l’autorité environnementale du 3 février 2011 relatif au projet de parc éolien des Champs Chagnots :
« Les enjeux les plus importants de la zone immédiate concernent l’avifaune hivernante et migratrice avec des effectifs de Pluviers dorés et Vanneaux huppés particulièrement remarquables pour le département de la Vienne. »


B) Statut réglementaire et Importance patrimoniale

- Inscrit à la Directive Oiseaux (2009/147/CE) :
Annexe I : espèce nécessitant des ZPS dans le réseau Natura 2000
Annexes II/2 et III/2 : espèce chassable en France;
La France étant l’un des rares pays européens où cette espèce est encore chassée (Bulletin technique & juridique ONCFS n°318, janvier–mars 2018).

- Inscrit à l’Annexe III de la Convention de Berne: protection encadrée, capture/détention réglementées

- Inscrit à l’Annexe II de la Convention de Bonn : espèce migratrice nécessitant coopération internationale

- Protection nationale : L.411-1 et L.411-2 du Code de l’environnement.

- Liste Rouge Nationale :
Liste Rouge hivernant : LC (Least Concern)
Liste Rouge migrateur : données insuffisantes
Faute de suivi approprié mené sur le long terme, on ne dispose pas d’informations suffisantes pour établir la tendance globale des populations présentes en hiver et en migration. (Rocamora & Yeatman-Berthelot, 1999 ; Gunnarsson et al., 2006 ; Migraction.net).


Le Pluvier doré est d’intérêt communautaire, protégé par des conventions européennes internationales et intégré au réseau Natura 2000.

L’espèce est groupe de suivi prioritaire dans le Poitou-Charentes et constitue un indicateur de la qualité des habitats agricoles ouverts :
- Intérêts des plaines agricoles de Poitou-Charentes pour le pluvier doré et le vanneau huppé en hiver - DREAL Poitou-Charentes - FFL-FAUNE-0267-A1054
- Atlas des oiseaux en hiver du Poitou-Charentes (2009-2013)

Sa présence régulière sur l’Aire d’Étude, avec des groupes de plusieurs centaines d’individus, démontre que le site constitue un habitat fonctionnel clé pour l’espèce


Le fait qu’il soit chassable en France réduit son indice de patrimonialité mais en Europe, l’espèce reste protégée (Directive Oiseaux, Annexes citées).


- Entre nous, autre erreur de retranscription :
page 72 : AEPE Ginko attribue un indice de patrimonialité 1 pour l’hivernant et 2 pour le migrateur.
page 79 : AEPE Ginko attribue un indice de patrimonialité 1 pour l’hivernant et 1 pour le migrateur.

1…2…1…2 ???



C) Mortalité par collision éolienne :

Selon l’étude LPO (Le parc éolien français et ses impacts sur l’avifaune, 1997-2015, 2016), le Pluvier doré, dans la famille des Charadriiformes, est le 3ᵉ groupe le plus exposé aux collisions. Aucune donnée spécifique n’existe pour l’espèce, et la mortalité est probablement sous-estimée, notamment pour de petits oiseaux échappant aux prospections.

AEPE Ginko reconnaît que le risque existe lors de grands rassemblements (page 79 LA VULNÉRABILITÉ EN PÉRIODE D’HIVERNAGE), mais affirme ne pas les avoir observés sur le site.
Pourtant, les 499 individus recensés en une matinée constituent déjà un grand rassemblement hivernal.
Et les données bibliographiques et historiques existantes semblent avoir été ignorées dans l’évaluation du risque.



Monsieur Le Commissaire-Enquêteur,

Comment peut-on considérer le site comme présentant un enjeu faible pour les Pluviers Dorés alors que: :

- selon l’étude LPO (2016), le Pluvier doré fait partie de la 3ᵉ famille la plus impactée par les collisions avec les éoliennes, et la mortalité pourrait être sous-estimée ;

- l’inventaire AEPE Ginko (janvier 2024) recense déjà 477 individus sur une matinée

- les suivis des espèces hivernantes réalisées par Biotope sur le site des « Champs Chagnots » se focalisent justement sur les groupes de Pluviers Dorés (et Vanneaux Huppés)

- les données historiques de Faune-France confirment que l’Aire d’Étude constitue un centre hivernal clé, avec des rassemblements importants et des fluctuations journalières significatives ;
les habitats de l’Aire d’Étude constituent des zones clés pour le repos et l’alimentation de l’espèce ;

- le Pluvier doré est d’intérêt communautaire, protégé par des conventions internationales et intégré au réseau Natura 2000 ;

- quinze ans auparavant, la même espèce avait déjà conduit à réduire le projet des Champs Chagnots de 7 à 3 éoliennes.

Ne sommes-nous pas face à une sous-évaluation manifeste des enjeux avifaunistiques, renforcée par des erreurs de retranscription dans l’étude AEPE Ginko, comme le fait de noter 45 Pluviers Dorés au lieu des 499 réellement observés, réduisant ainsi artificiellement l’importance du site ?


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En complément des contributions :
- Contribution n°83 (Web)
Par Joëlle PROUST
Déposée le 26 octobre 2025 à 17h53
Lors du projet initial de Champ Chagnot, le promoteur de l'époque prévoyait 10 éoliennes. De 10 il est passé à 7 puis à 3 après les rapports des études d’impacts environnementales, plus particulièrement concernant l'impact sur la faune.

- Contribution n°98 (Web)
Par Virginie Braconnier - co-présidente de l'association "Les Oiseaux de Boivre La Vallée"
Déposée le 29 octobre 2025 à 21h15
Fragmenter pour faire passer : ce qui était inacceptable hier ne peut pas devenir acceptable aujourd’hui.


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P.J :
- projet de parc éolien des Champs Chagnots (PC 086 056 10 C 0008)
- AEPE Ginko VI. 1.2. L'AVIFAUNE HIVERNANTE
- AEPE Ginko VI.2.1. L'AVIFAUNE HIVERNANTE
- AEPE Ginko Nombre de Vanneaux huppés et Pluvier dorés recensés en hivers sur le lieu-dit "Champs Chagnots
- Faune France Pluvier Doré - AEI progression temporelle jusqu'au 07-11-2025
- Faune France Pluvier Doré Nb d'oiseaux observés AEI - 1
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