Contribution n°182 (Web)
Déposée le 13 novembre 2025 à 12h53
En complément des contributions :
n°146 : Première critique – dès le départ, étude scientifiquement invalide pour la colonie patrimoniale et menacée de Busards cendrés
n°161 : Dissimulation de la présence de la colonie de Busards des plaines nicheurs, installée depuis au moins six ans au cœur même du projet !
n°169 :Le Busard Cendré — Espèce patrimoniale, déterminante nicheuse et menacée
Monsieur le Commissaire Enquêteur,
La présente contribution vient compléter les précédentes (n°146, n°161et n°169) relatives à la colonie de Busards cendrés (Circus pygargus) suivie et protégée au cœur même de la zone d’étude du projet éolien EOLISE “La Chapelle”.
Je vous invite à prendre connaissance avec la plus grande attention de l’étude scientifique citée par AEPE Ginko, afin d’apprécier la gravité des omissions et déformations qu’elle a subies dans le rapport d’impact présenté au public.
A) Ce qu’affirme AEPE Ginko dans l’étude d’impact :
Dans le chapitre V.2 – “Les impacts en phase d’exploitation – Destruction d’individus” (page 96), AEPE Ginko écrit :
“L’espèce la plus vulnérable à l’éolien est le Busard cendré.
Cette vulnérabilité s’explique par l’indice de patrimonialité élevé de l’espèce.
La majorité des vols en période de reproduction sont effectués à basse altitude, avec plus de 80 % du temps de vol passé à moins de 25 m de hauteur.
Le risque de collision pour le Busard cendré est donc assez limité au sein du projet compte tenu de ses habitudes de vol et du gabarit des éoliennes dont la garde au sol minimale est de 33 m.”
Pour appuyer cette conclusion, le bureau d’étude se réfère à la publication scientifique suivante : Schaub et al., 2020 – “Collision risk of Montagu’s Harriers Circus pygargus with wind turbines derived from high-resolution GPS tracking” (doi.org/10.1111/ibi.12788).
B) Ce que dit réellement l’étude scientifique citée :
Or, la lecture attentive de cette publication scientifique révèle l’exact inverse de l’interprétation faite par AEPE Ginko. Voici les extraits essentiels, mot pour mot :
“Cependant, la construction d'un nouveau parc éolien au cœur de la zone de reproduction pourrait accroître considérablement la mortalité (jusqu'à 9,7 collisions annuelles).
Si la modernisation des parcs éoliens était effectuée avec des turbines modernes à faible portée (RHR 36–150 m), la mortalité doublerait, tandis qu'elle resterait approximativement constante avec des turbines plus hautes (RHR 86–200 m).”
“En ce qui concerne le Busard cendré, nous concluons que même si le déploiement d'éoliennes plus hautes représente une opportunité de réduire le risque de collision pour cette espèce, empêcher le développement de l'énergie éolienne dans les principales zones de reproduction reste la mesure d'atténuation la plus importante.”
“Dans le scénario le plus pessimiste du « nouveau parc éolien », il est fort probable que la forte mortalité supplémentaire entraîne effectivement un déclin global de la population (mortalité annuelle supplémentaire des mâles de 7 à 24 %, contre une mortalité de fond estimée à 21 % pour les adultes).
Ceci souligne la nécessité de choisir avec soin l’emplacement des nouveaux parcs éoliens et de préserver les principales zones de reproduction du Busard cendré de tels aménagements.”
“Nos résultats indiquent que le risque de collision entre les éoliennes et les Busards pourrait être réduit soit en utilisant des éoliennes dont la distance entre le rotor et le sol est plus importante, soit en implantant les parcs éoliens plus loin des sites de nidification.
Cependant, comme la répartition spatiale des parcs éoliens a un impact beaucoup plus important que la conception des éoliennes, l’interdiction de tout développement éolien à proximité des principales zones de reproduction demeure la mesure d’atténuation la plus importante.”
C) Une manipulation scientifique grave :
AEPE Ginko n’a pas simplement omis des passages : il a inversé le sens des conclusions d’une étude scientifique majeure, pour en tirer une affirmation mensongère selon laquelle le risque de collision serait “assez limité”.
Or, l’étude qu’il cite met en garde expressément contre l’installation de parcs éoliens en zones de reproduction — précisément le cas du projet EOLISE “La Chapelle”, implanté au centre d’une colonie de Busards cendrés nicheurs suivie depuis plusieurs années.
Cette présentation tronquée constitue :
- une violation du principe de sincérité de l’information environnementale (article L.122-1-1 du Code de l’environnement) ;
- une atteinte à l’objectivité de l’évaluation environnementale, pourtant exigée par la Directive 2011/92/UE ;
- une tromperie manifeste envers les autorités décisionnaires, le public et vous-même, Monsieur le Commissaire Enquêteur.
D) Conclusion :
Ce cas est exemplaire d’un détournement scientifique au service d’un projet industriel.
Les données de l’étude Schaub et al., 2020 ont été sélectivement utilisées pour minimiser artificiellement le risque, alors qu’elles démontrent au contraire que la présence d’un parc éolien au sein d’une zone de reproduction de Busards cendrés entraîne un risque de déclin démographique mesurable.
Monsieur le Commissaire Enquêteur,
la France a l’obligation, en vertu de la Directive Oiseaux (2009/147/CE), de garantir la préservation des sites de reproduction des espèces inscrites à l’Annexe I — dont fait partie le Busard cendré.
En tolérant de telles distorsions dans les études d’impact, les autorités décisionnaires manqueraient à leurs obligations communautaires et nationales de protection effective des espèces protégées.
Il est donc impératif que cette manipulation soit actée au dossier d’enquête et que les conclusions de l’étude d’impact AEPE Ginko soient formellement écartées puisqu’elles reposent sur une interprétation scientifiquement infondée et trompeuse.
Je prie Monsieur le Commissaire-Enquêteur de bien vouloir accuser réception de la présente contribution et de confirmer qu’il en a pris connaissance avec la plus grande attention.
P.J:
- AEPE Ginko V.2. LES IMPACTS EN PHASE D’EXPLOITATION - Destruction d'individus - page 96
- Risque de collision du Busard cendré (Circus pygargus) avec les éoliennes, déterminé par suivi GPS haute résolution - Schaub - 2020 - Ibis - Wiley Online Library
Documents joints
Contribution n°181 (Web)
Déposée le 13 novembre 2025 à 12h18
Page.47 du dossier, l’essentiel du bourg de La Chapelle Montreuil est désigné comme étant “un point bas” dans la Situation topographique de l’élément par rapport au site de projet.
Or le bourg est construit en haut d’un éperon au-dessus de la vallée à 156m d’altitude d'après les données IGN. C’est à dire à la même altitude que le projet !
L’analyse “Modérée” qui est conclue dans ce document peut donc largement être remise en question.
Contribution n°180 (Web)
Déposée le 13 novembre 2025 à 12h13
Page 29 de l’étude paysagère, la conclusion proposée indique que “le contexte du territoire est majoritairement bocager” :
“Les risques d’effets cumulés entre le projet et les parcs voisins concernent quasiment exclusivement le parc des Champs Chagnots qui se positionne très proche de la zone de projet. Le contexte majoritairement bocager du territoire d’étude limite fortement les risques d’effets cumulés avec les parcs plus éloignés. Le risque de saturation visuel est très peu probable au vu de la densité du contexte éolien.”
Or d’après ce même document, impossible de tirer cette conclusion !
Pages 38 et 40 de l’étude, il est indiqué que le projet est sur deux unités paysagères Les Terres de Brandes (dont la définition proposée n'inclut pas la présence de bocage) et les Contreforts de Gâtine, qui lui est composé de bocage mais “moins dense le bocage des contreforts permet parfois des vues plus lointaines et ne cantonne pas toujours le regard au premier plan.”
Ainsi une seule de ces deux unités paysagère fait apparaître du bocage, mais il est présenté comme étant peu dense. De plus les implantations prévues au sud de la route, le sont sur les Terres de Brandes. Donc il n’est pas possible de décrire le territoire comme “majoritairement bocager” comme l’indique la conclusion de la page 29 !
Autre citation venant contredire ce constat, page 81 : “Quelques reliquats de haies bocagères délimitent encore les parcelles sans être pour autant structurants. Le secteur reste globalement ouvert malgré la présence de ces haies, notamment au sud où le motif arboré se fait plus rare”.
La conclusion de la page 29 est donc totalement fausse et mensongère. Elle vise à faire croire que les éoliennes seraient peu visibles dans le paysage. En réalité et d'après les données du dossier l’effet cumulatif sera donc bien présent.
Contribution n°179 (Web)
Déposée le 13 novembre 2025 à 11h27
Je conteste une grande partie de l’analyse paysagère car il y a une absence globale de prise en compte de l’effet d’accumulation des parcs éoliens sur le secteur. Lors de chacune de analyses (habitats, voies de circulations, intérêts touristiques…) les impacts mesurés aux différentes échelles ne sont mesurés que pour le projet en question, sans additionner les éoliennes déjà présentes et en construction.
Par exemple page 57, dans l’analyse de l’impact sur les voies de circulations. La RD3 est indiqué avec une sensibilité forte 2km autour de la zone, puis plus loin avec une sensibilité “faible” (en jaune sur la carte).
Or sur la même route, à l’ouest, sur les 5km s’étend le Parc éolien Plaine des moulins (10 éoliennes de part et d’autre de la route) et celui des Champs chagnots (3 éoliennes). La carte indiquée page 57 ne prend pas en compte les éoliennes déjà en service, ni celles en cours de construction, elle est donc fausse.
Ci joint la carte réelle qui prend en compte les autres parc éoliens.
Les points rouges figurent l’emplacement des éoliennes déjà construites ou en construction. Les deux éoliennes du projet, sont celles les plus au nord-est, en rose.
Le trait rouge reprend le tracé des routes présentées dans le projet comme étant zone sensibilité forte.
Les traits violets figurent toutes les routes bitumées (sauf autoroute) à moins de 1km d’une éolienne, donc très probablement en zone de sensibilité forte en cas d’analyse semblable. Il n’est pas représenté sur cette carte les zones de sensibilité modérées !
Analyse :
Le bassin de vie autour de la vallée de la Vonne (de Ménigoute à Lusignan) est encadré par les éoliennes, de manière qu’aucun trajet pour sortir de cette vallée ne peut éviter de passer par une zone de sensibilité forte.
Sur près de 10km, depuis le lieu-dit Beaulieu, le long de la D3, nous nous trouvons dans une zone de sensibilité forte. Les voitures qui passent sur cette route passeront donc sous 15 éoliennes en 7km. En roulant à 80km/h, en 5min, c’est plus de 2 éoliennes par minute de par et d’autre de la route.
Cette route est très empruntée par les habitants des villages de Ménigoute, Sanxay, Curzay, la Chapelle Montreuil et tous les lieux-dits intermédiaires pour se rendre à l’agglomération de Poitiers.
Ajouter deux éoliennes au bord de cette route dans la continuité contribue à prolonger l’effet de saturation.
Document joint
Contribution n°178 (Web)
Déposée le 13 novembre 2025 à 10h06
Veuillez trouver ci-joint un article du 27 Août 2025, de la Fédération de l'Environnement Durable suite à une étude faite par L'IFREMER et l'institut Belge ILVO (Institut de Recherche sur l'Agriculture et la Pêche).
Cette étude mais en garde contre le danger invisible pour la santé de l'homme, de la faune et de la flore.
Ces Instituts alarment les différents gouvernements et l'Europe sur la grande dangerosité des copeaux de résines et sur les 228 substances chimiques dont 62 sont reconnues préoccupantes pour la santé et l'environnement.
On parle de substances cancérogènes, perturbatrices endocriniennes, persistantes ou bioaccumulables.
Monsieur Le Commissaire Enquêteur, ne laissait pas le porteur de projet NUIRE A NOTRE SANTE.
https://environnementdurable.org/eoliennes-menace-invisible-pour-la-sante/
Document joint
Contribution n°177 (Web)
Déposée le 13 novembre 2025 à 09h59
Je souhaite attirer l’attention de la commission d’enquête sur un point de procédure concernant la mise à disposition des pièces administratives dans le cadre de la présente consultation publique.
À ce jour, la délibération du conseil municipal de Boivre-La-Vallée en date du 24 octobre 2025, pourtant centrale puisqu’elle émane de la commune d’implantation du projet, n’apparaît pas parmi les documents mis à disposition sur le registre dématérialisé.
Or, cette délibération, adoptée à 23 voix contre et 1 abstention, exprime clairement une opposition du conseil municipal au projet de parc éolien dit “La Chapelle”.
Le document officiel est disponible publiquement sur le site de diffusion des actes administratifs de la Vienne :
Délibération du 24 octobre 2025 – Boivre-La-Vallée
Cette pièce, datée, signée et accessible sur une plateforme officielle, fait partie des avis des personnes publiques consultées au titre des articles L.123-10 et R.181-38 du Code de l’environnement.
Son absence du registre interroge donc la complétude du dossier soumis à la consultation et la bonne information du public, d’autant plus qu’il s’agit de la commune directement concernée par l’implantation.
Il est ainsi difficile d’estimer que le public participe “en connaissance de cause” si un avis aussi déterminant, exprimant l'opposition forte de la commune d’implantation, n’est pas consultable dans les mêmes conditions que les autres pièces du dossier.
Il appartiendra à la commission d’enquête, dans son rapport, d’apprécier les conséquences de cette omission sur la régularité et la transparence de la procédure, et d’en faire état dans la synthèse des observations et avis reçus.
Réponse apportée
Bonjour,
C'est avec intérêt que je prends connaissance de votre contribution.
Pour mémoire, les autorités territoriales concernées par le projet sont invitées par monsieur le préfet à lui transmettre leur avis. Le service coordonnateur de la préfecture me communique les pièces pour que j'en assume la mise en ligne.
Je ne manquerai pas de satisfaire votre demande dès que je disposerai des avis exprimés par les élus ce qui n'est actuellement pas le cas.
Bien à vous
Contribution n°176 (Web)
Déposée le 13 novembre 2025 à 09h05
Monsieur le Commissaire enquêteur,
Dans le cadre de ma contribution à l’enquête publique relative au projet éolien sur notre commune, je souhaite obtenir des précisions concernant la suite qui sera donnée aux observations et contributions déposées.
De nombreux habitants ont pris le temps d’exprimer un avis argumenté, souvent accompagné d’éléments factuels et de réflexions approfondies, traduisant ainsi une réelle implication citoyenne. Ils ont joué le jeu de la concertation publique avec sincérité et engagement, dans le respect du processus démocratique. Cette démarche collective témoigne d’un fort intérêt de la population — majoritairement défavorable à ce projet — et mérite, à ce titre, une lecture attentive et intégrale des contributions déposées.
Je souhaiterais donc savoir à qui ces contributions sont destinées, et surtout, qui les lira concrètement et dans quelle mesure elles seront étudiées en détail.
Pourriez-vous également préciser quelle sera la suite de la procédure :
Qui sera le ou les décisionnaires finaux concernant ce projet ?
Existe-t-il un risque que seules les conclusions ou la synthèse soient consultées, au détriment de la lecture complète des avis formulés ?
Quelles garanties ont les habitants que leurs remarques seront effectivement prises en compte et lues dans leur intégralité ?
Au regard de la précision des arguments, de la qualité des analyses et du temps que de nombreux habitants ont consacré à l’étude du dossier, il serait regrettable que la richesse et la diversité de ces contributions se voient réduites à une simple synthèse lors de l’examen par l’autorité décisionnaire.
Une lecture attentive de l’ensemble des argumentaires apparaît essentielle pour rendre pleinement compte de la réflexion collective engagée autour de ce projet. Ces précisions me semblent essentielles afin d’assurer la transparence et la crédibilité du processus de concertation publique.
Monsieur le commissaire enquêteur, je vous remercie par avance pour vos éclaircissements et pour l’attention que vous porterez à cette demande.
Sincères salutations.
Réponse apportée
Bonjour Madame,
Comme suite à votre demande je vous apporte les précisions suivantes:
Dans le cadre de la nouvelle procédure de consultation, les contributions doivent faire l'objet de réponses par le porteur de projet.
Au terme de cette première étape les contributeurs pourront lui demander des précisions.
De mon coté je prends connaissance de l'ensemble des contributions dans leur intégralité afin d'établir un procès verbal de synthèse selon mon analyse. Au final, les contributions seront jointes à mon rapport afin qu'elles puissent être consultées par les services instructeurs.
Espérant avoir répondu à vos attentes,
Bien à vous
Contribution n°175 (Web)
Déposée le 12 novembre 2025 à 23h43
Nous sommes tous les bénéficiaires d’un homme d’Etat visionnaire, le général De Gaulle, qui a lancé le programme électronucléaire français en 1945.
Grâce à lui, nous disposons 80 ans plus tard du second parc nucléaire au monde et qui nous a garanti notre indépendance et notre sécurité énergétique depuis déjà une bonne quarantaine d’années.
Nous sommes largement excédentaires en matière de production électrique et ce, jusqu'à la mise en service des 14 réacteurs nucléaires supplémentaires prévus pour 2050.
Songer aux générations futures, être altruiste et penser à l’intérêt collectif avant les profits individuels, c’est précisément cela que l’on appelle sécuriser l'avenir de nos générations futures.
Aucun autre pays européen ne dispose d’un tel outil de production disponible, fiable, sûr, compétitif et même renouvelable : en effet, on estime jusqu'à 250 années les ressources mondiales actuelles en uranium.
D'ici là, bien d'autre pistes en cours de recherche auront abouti : hydrogène, houle, bioénergie,...
Nous disposons de 19 sites nucléaires, dont la centrale de Civaux toute proche et ses 3000 MW qui assurent la fourniture électrique pour plus de 1 600 000 foyers, sans oublier le bassin d’emplois que ce site industriel représente.
Comment peut-on, dans le seul intérêt financier de quelques-uns, imposer 2 aérogénérateurs d’une puissance installée de 9 MW, soit selon le taux de charge moyen, d'une puissance réelle de 2,1 MW, autant dire anecdotique au regard de l'ampleur des multiples préjudices humains et environnementaux démontrés par les précédentes contributions.
Où sera passée cette myriade de producteurs éoliens dans 20 ans, quand ils auront engrangé la manne financière de ces MW achetés par EDF bien au-dessus du MW nucléaire ?
Qui peut le dire aujourd'hui ?
Il est urgent que des personnes responsables, visionnaires et décisionnaires, réalisent tous les aspects contre productifs de ces infrastructures industrielles pseudo écologiques.
Dans cette perspective, je vous serais reconnaissant de bien vouloir donner un avis défavorable à ce projet éolien.
Bien respectueusement.
Contribution n°174 (Web)
Déposée le 12 novembre 2025 à 20h39
Je suis opposée au projet de ce nouveau parc éolien.
Ce projet supplémentaire accentuerait les nuisances sonores, visuelles, la baisse de la valeur immobilière, et les risques pour la faune et la flore dans notre département déjà défiguré par ces multiples machines qui me deviennent de jour en jour de plus en plus insupportables à vivre. Il me semble que nous avons assez contribué au renouvellent durable sur notre territoire.
De plus, il ne profite ni à l’économie locale, ni aux habitants, alors que les impacts négatifs sont durables.
En espérant, Monsieur le Commissaire Enquêteur, que vous émettrez un avis défavorable à ce projet.
Contribution n°173 (Web)
Déposée le 12 novembre 2025 à 18h35
Je suis de plus en plus abasourdie au fur et à mesure des publications sur le registre, notamment, des contributions de Madame Virginie Braconnier qui sont autant de précisions et d’argumentations, point par point, montrant les inexactitudes, insuffisances ou omissions des études d’impact et naturaliste.
Dans un premier temps, Il est rappelé que les éoliennes sont des ICPE et qu’aux termes de l’article L512-1 du code de l’environnement, elles sont présumées présenter de graves dangers ou inconvénients pour les intérêts protégés, qui sont énumérés à l’article L511-1 du même code. La charge de la preuve de l’innocuité incombe au promoteur.
Par ailleurs, le Conseil d’Etat dans l’arrêt n° 458933 du 1er mars 2023 a réaffirmé sa position constante :
« 3. Aux termes du I de l’article R. 122-5 du code de l’urbanisme, qui définit le contenu de l’étude d’impact, celui-ci « doit être proportionné à la sensibilité environnementale de la zone susceptible d'être affectée par le projet, à l'importance et la nature des travaux, installations, ouvrages, ou autres interventions dans le milieu naturel ou le paysage projetés et à leurs incidences prévisibles sur l'environnement ou la santé humaine ». Les inexactitudes, omissions ou insuffisances d’une étude d’impact ne sont susceptibles de vicier la procédure et donc d’entraîner l’illégalité de la décision prise au vu de cette étude que si elles ont pu avoir pour effet de nuire à l’information complète de la population ou si elles ont été de nature à exercer une influence sur la décision de l’autorité administrative. » https://www.legifrance.gouv.fr/ceta/id/CETATEXT000047254144?init=true&page=1&query=458933&searchField=ALL&tab_selection=all
Les contributions du registre relèvent
1. un écart entre la méthodologie annoncée et les inventaires réellement effectués pour l’avifaune nicheuse (obs 15 – Virginie Braconnier – co-présidente association Les oiseaux de Boivre-la-Vallée).
2. que 131 espèces d’oiseaux ont été recensées sur la commune de Boivre-la-Vallée mais la liste complète n’est pas fournie ni l’origine de la liste ; seule une liste de 89 espèces observées sur un cycle biologique au sein de la zone d’implantation potentielle (obs 20 - Virginie Braconnier).
3. que des passages en août et septembre ont été effectués en dehors de la période de référence pour l’avifaune nicheuse qui s’étend de mars à juillet – (obs 37 - Virginie Braconnier).
4. des incohérence concernant le Busard Saint-Martin considéré d’un côté comme uniquement en migration et d’un autre présent en période de migration (obs 52 – Virginie Braconnier – obs 54 – Alain Leroux, docteur en écologie, ancien chercheur associé au CNRS, auteur de l’ouvrage de référence « le Busard cendré).
5. la déformation de ses propos lors de la réunion d’ouverture de la consultation (obs 54 - Virginie Braconnier).
6. que 131 oiseaux sont annoncés dans l’Étude d’impact (liste non communiquée), alors que Faune-France du 23 octobre 2025 inventorie164 espèces sur Boivre La Vallée (obs 64 - Virginie Braconnier).
7. que le critère « être l’objet d’un Plan national d’actions » n’est pas pris en compte dans le calcul de l’indice de patrimonialité pour l’Outarde Canepetière, la Pie Grièche Écorcheur, le Milan Royal, le Balbuzard Pêcheur et le Vautour Fauve, espèces répertoriées sur le territoire encore entre 2023 et 2025 (obs 78 - Virginie Braconnier).
8. que le statut patrimonial des espèces est dénaturé pour : Autour des Palombes - Bruant des Roseaux - Faucon Hobereau - Gobemouche Noir - Grand Cormoran - Martinet Noir - Pipit Farlouse - Tourterelle des Bois - Traquet Motteux - Verdier d’Europe (obs 79 - Virginie Braconnier).
9. que 3000 Grues cendrées ont été effacées du diagnostic de l’étude d’impact alors que la zone est traversée par l’espèce dans les deux sens de migration, l’espèce n’est même pas citée comme espèce patrimoniale (obs 86 -obs 88 - Virginie Braconnier – obs 101 – Christine Lapchin).
10. que des données d’observation présentes en période de migration… mais absentes de l’analyse pour des petits oiseaux migrateurs patrimoniaux (obs 92 – Virginie Braconnier).
11. que les Cigognes blanches qui volent ou s’arrêtent dans l’AEI, espèce sous surveillance scientifique, sont totalement occultées par le porteur de projet. L’étude nie l’évidence migratoire observée et tracée par baguage (obs 96 – Virginie Braconnier).
12. que Champs Chagnots n’avait été autorisé par les services de l’Etat que pour 3 machines, en considération des enjeux avifaunistiques. Or le projet des Grandes Brandes à Coulombiers avec 3 éoliennes autorisées, le projet de la Chapelle à Boivre-la-vallée en instruction avec le parc de Champs Chagnots en fonctionnement ont été développés sur la même zone que le projet initial de Champs Chagnots de 5 à 7 éoliennes. Si le projet de la Chapelle est autorisé, cela viendrait contredire la décision des services de l’Etat qui avait réduit le projet de Champs Chagnots à 3 éoliennes en considération d’enjeux avifaunistiques élévés, ce qui serai paradoxal, les connaissances de la richesse écologique du territoire étant renforcées aujourd’hui (obs 98 – Virginie Braconnier).
13. que la définition de l’aire d’étude immédiate de 200 mètres autour de la ZIP n’est pas conforme au Guide relatif à l’élaboration des études d’impact des projets éoliens terrestres dans sa version révisée d’octobre 2020 (obs 115 – Caroline Renaud).
14. des inexactitudes majeures, voire trompeuse, sur la fonction des habitats du Busard Saint-Martin, sur son enjeu de conservation qui est minimisé, sur sa sensibilité aux risques de mortalité (obs 124 – Virginie Braconnier).
15. des indices de vulnérabilité basé sur des données obsolètes et des espèces ignorées (obs 132 – Virginie Braconnier).
16. un indice de sensibilité « zéro » pour l’Elanion blanc fondé sur des données périmées, ce qui en totale contradiction avec la réalité (obs 133 – Virginie Braconnier).
17. la séquence ERC est défaillante et sous-évalue manifestement les impacts sur l’avifaune, notamment pour l’Oedicnème criard (obs 135 – Virginie Braconnier).
18. omerta totale sur la Cigogne noire alors que sa présence est avérée et régulière en période de migration et de nidification depuis au moins 20 ans dans l’aire d’étude du projet jusque dans la ZIP (obs 136 – Virginie Braconnier).
19. omission, dans les milieux natures du périmètre d’étude, des zones protégées dans le cadre de mise en œuvre de mesures compensatoires d’autres projets (obs 140 – Virginie Braconnier).
20. incohérence et minimisation dans la prise en compte de l’impact des Pluviers dorés et vanneaux huppés, avifaune hivernante et migratrice, alors que cette prise en compte avait conduit les services de l’Etat à réduire le parc de Champs Chagnots à 3 éoliennes sur la même zone (obs 142 – Virginie Braconnier).
21. que l’étude d’impact concernant le Busard cendré est scientifiquement invalide. La méthodologie d’inventaires n’est pas compatible avec la biologie du taxon, le calendrier est incohérent avec la méthodologie (obs 146 – Virginie Braconnier).
22. la dissimulation de la présence de la colonie de Busards des plaines nicheurs installée depuis au moins 6 ans au cœur même du projet (obs 161 – Virginie Braconnier).
Tout montre à l’envi, que le DDAE est construit de manière à obtenir une autorisation de l’autorité administrative à marche forcée, sans apporter la moindre preux-ve de l'innocuité du projet et en faisant fi « des dangers ou des inconvénients » « pour la protection de la nature », un des intérêts protégés au titre de l’article L511-1 du code de l’environnement.
Il est manifeste que les 22 points listés dans ce DDAE mal ficelé, affligeant, comme en a l’habitude EOLISE, sont autant d’irrégularités, inexactitudes, omissions et insuffisances grossières
- qui privent la population d’une information autoportante, complète et sincère, ce qui nuit à sa parfaite information,
- et sont de nature à exercer une influence sur la décision de l’autorité administrative au sens de la jurisprudence du Conseil d’Etat.
Un arrêté de refus ne peut être que requis.
Avec mes salutations distinguées,
Edith de PONTFARCY