Contribution n°14 (Web)
Déposée le 9 octobre 2025 à 07h18
Nous notons la poursuite de la bétonisation autorisée de notre département sur près de 650 hectares d'ici 2050, par l’intermédiaire du SCOT. Si le chiffre baisse de moitié par rapport aux années précédentes il n’en demeure pas moins effrayant pour notre avenir.
Mme la Maire de Nantes, Présidente de la métropole nantaise et Présidente du SCOT vise un million d’habitant·es pour le pôle urbain Nantes Saint-Nazaire (Cf « La barre du million d’habitants avant 2030 : le pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire suit son cap » OUEST France – mars 2025).
(https://www.nantessaintnazaire.fr/amenager/scot/).
Sur Nantes Erdre, objectif 40 000 habitants d’ici 2030, + 45% de population en 20 ans ! Un des quartiers les plus impactés par l’artificialisation alors qu’il possède de nombreuses zones naturelles de qualité.
Cette politique conduit à la mise en concurrence des métropoles pour attirer en particulier les catégories sociales supérieures. La demande de logements à l’achat ou à la location est exacerbée par cette politique de CAME « Compétition, d’Attractivité, de Métropolisation et d’Excellence ». Cela conduit à la gentrification (Cf atlas sociologique de la métropole nantaise qui présente la répartition des classes sociales et en fonction des revenus des habitants).
En outre, la qualité de vie promise n’est parfois pas au rendez-vous avec des malfaçons dans les logements neufs construits à la va-vite et qui se dégradent rapidement (Cf « Les problèmes de malfaçons des logements neufs s’aggravent » – Les Echos).
Cette politique de densification de la métropole sous couvert de lutte contre l’étalement urbain :
• Artificialise des centaines d’hectares de terre. (ENAF).
• Fait disparaître des centaines de jardins. (Une maison sur 500 m² de terrain = un collectif d’habitation)
• Détruit la petite faune venue se réfugier en ville. (Cf « La Nature en ville disparait » LPO)
• Uniformise l’architecture à l’Echelle nationale.
• N’a pas forcément permis d’améliorer la qualité de vie…
• Accentue le phénomène des îlots de chaleur.
• Conduit aux phénomènes de rues “canyons”. (« Ces artères qui accentuent la pollution » RTBF)
• Augmente les risques liés aux intempéries et les inondations “éclairs”.
• Augmente la pression sur notre ressource en eau (Grave crise de l’eau en 2022).
• Engendre une croissance des infrastructures indispensables. (Périphérique, énergie, gestion des denrées alimentaires, eaux usées, déchets...).
• Aggrave et intensifie les risques liés à notre santé : canicule, inondations, pollution (Eau, air, bruit...) ; à noter que le projet d’aménagement stratégique aborde ces sujets et doit donc être pris en compte dans le SCOT puis dans le PLUm.
La Présidente de Nantes Métropole avait dit construire son mandat sur la démocratie participative. Elle peut s’appuyer sur de nombreux outils juridiques. Et l’outil le plus important est le SCOT.
Le SCOT est établi à une plus grande échelle que la métropole et implique tous les acteurs dont les acteurs économiques. Le souci c’est le déficit démocratique quant au contenu de ce document opposable au PLUm.
Le grand débat de la fabrique des villes cachait la consultation publique obligatoire pour la rédaction du projet d’aménagement stratégique (P.A.S.), document essentiel du SCOT.
Et la gouvernance mise en place (33 membres nommés par Mme La Maire) pour la fabrique de nos villes est en réalité celle du P.A.S. Avec des acteurs tels que la CCI, et des membres des Conseils d’Administration d’associations diverses. Absence de collèges citoyens avec des membres tirés au sort, principe écarté par des élus qui les considèrent non sachants (cf entretien de Jacques Rancière, philosophe, à ce propos sur Arte.tv).
Ce SCOT est donc validé par 53 élus et présidé par la Présidente de Nantes Métropole. Ces élus sont responsables des orientations de ce document complexe et très politique dont la construction doit réglementairement faire participer la population. Or nous constatons que ceux-ci sont largement dévoyés pour soutenir les intérêts économiques.
Nous ne pouvons que constater l’absence de démocratie : Les habitant·es sont sollicités, questionnés et interrogés de manière très discrète, à minima, et notamment au travers d’associations déjà proches des instances de décision par leur objet ou leur public cible ou parce qu’elles sont financées. Est-ce que cela suffit pour se conformer aux obligations réglementaires ? Non, le manque de démocratie reste criant. Or, nos élus de quartiers nous affirment qu’ils ne peuvent rien que tout est décidé bien en amont, effectivement, le SCOT est opposable au PLUM et influence donc le quotidien des habitant·es. Il doit donc être au centre de tous les programmes électoraux locaux et porter à la connaissance des administrés de manière très volontariste. Les élus de toutes les instances : Commune, Département, Région doivent se mettre d’accord.
Mme Johanna Rolland Présidente du SCOT affirme que nous manquons de logement. Pourtant, notre pays a le taux de logement par habitant.e le plus important de l’OCDE.
Nous comptons plus de 3.1 millions logements vacants, 3.2 millions de maisons secondaires (Cf « Vie publique » 2021) et 9 millions de m² de bureaux vides (Cf « France Info » 2025).
Lors de la convention citoyenne pour le climat, les citoyen·nes tiré·es au sort ont demandé à « lutter contre l’artificialisation des sols et lutter contre l’étalement urbain en rendant attractive la vie dans les villes et les villages ».
La métropolisation à l’œuvre depuis de très nombreuses décennies, organise la sous-occupation des logements et bâtiments dans le pays et concentre les moyens dans les très grandes villes déjà les mieux dotées.
Poursuivre la métropolisation est l’orientation stratégique des élu·es métropolitains en contradiction avec les aspirations des familles à loger en pavillon avec jardin privatif (Cf Les Echos – « Les Français ont une nette préférence pour l’habitat pavillonnaire »). Et de fait, à ce jour, cela n’a pas limité l’étalement urbain et particulièrement dans l’aire d’influence de Nantes. Plus grave encore, elle conduit à puiser toujours plus dans les ressources naturelles et à produire des gaz à effet de serre : carrières de sable aux alentours s’agrandissent au détriment de terres agricoles nourricières (Cf Ouest France - Projet de carrière de sable au sud de Nantes – mars 2025), et ceci en totale contradiction avec le Projet Alimentaire Territorial (PAT). Les documents du SCOT devraient être beaucoup plus ambitieux.
L’intérêt des citoyennes et citoyens ou celui du secteur du BTP ? Concentrer un maximum d’habitant·es et d’entreprises est économiquement rentable pour quelques secteurs tels l’aménagement, la promotion immobilière, le BTP et la finance. Mme Johanna Rolland valorise cette politique lors des concours « Pyramide d’argent » où les acteurs urbains se mettent en scène et coconstruisent leur business. Les lobbies du BTP sont présents dans de trop nombreuses instances métropolitaines (Y compris au SCOT et au PAS) censées guider les politiques d’aménagements. En comparaison, les dispositifs de participation des habitant·es paraissent ridicules. À la décharge des élus locaux, le secteur du bâtiment pèse lourd, trop lourd dans l’économie. De fait, les élu·es prêtent plus d’attention aux lobbies qu’aux attentes des habitant·es.
Il est urgent que l’urbanisme soit régulé par des processus de décision réellement démocratiques et en finir avec le « greenwashing » quotidien.
La politique menée par Nantes Métropole manque de cohérence pourtant elle doit être guidé par un document de cohérence le SCOT. Une « Charte de l’arbre » alors que des centaines d’arbres disparaissent ces dernières décennies et tous les jours des arbres sont mis en péril par pertes de surface naturelle nécessaire à leur survie. Une médaille de la biodiversité ne suffit pas à préserver les espèces protégées. Et les pratiques urbanistiques du bâtiment ne tiennent pas compte du cycle du vivant.
Nous demandons à nos élu·es la remise en question de l’idéologie qui prône le métropolisation telle qu’elle est définie par les géographes. On arrive à ce constat sidérant « En France, près de 62 % des communes, soit plus de 21 000, ne disposent d’aucun commerce selon les données de l’Insee de 2021 (Cf : INSEE 2021).
Cordialement
Le bureau
https://linktr.ee/amis.de.la.beaujoire
Contribution n°13 (Web)
Déposée le 8 octobre 2025 à 21h49
Il est inadmissible sur Nantes Erdre de poursuivre la destruction du champ de manœuvres en présence de très nombreuses espèce protégées, sur l’un des derniers espaces verts « sauvage » du secteur.
Le Champ de Manœuvres, situé au nord-est de Nantes, près du quartier de Saint Joseph de Porterie, est bien plus qu'un simple terrain militaire désaffecté. C'est un véritable joyau naturel de 50 hectares en plein cœur de la ville.
Ce n'est pas un parc, c'est une oasis de verdure où la biodiversité s'est épanouit en toute liberté quand les activités militaires ont cessé et avant que le site ne soit rendu au public.
C'est également 9,4 précieux hectares de zone humide qui absorbent les pluies. Malgré cela, ce site exceptionnel est aujourd'hui menacé par un projet d'urbanisation qui prévoit la construction de 1800 logements et d'un centre de rétention administrative de presque 5 hectares avec un champ de tires derrière les nouvelles habitations.
Sur les 50 hectares seulement 6 hectares sont protégés en zone NS ! Si rien n'est fait, le Champ de Manœuvres sera irrémédiablement défiguré. C'est pourtant un véritable patrimoine vivant déjà visible sur les cartes de Cassini du 17ème siècle. Aujourd'hui : quelques immeubles ont été construits au sud du site. Quelques beaux arbres ont été conservés en potiches paysagères.
Demain : d'autres immeubles, des tours plus hautes que la canopée, des routes, un nouveau boulevard pour désengorger la route de Carquefou. Tout sera morcelé, découpé, bruyant, illuminé ; et puis vite trop petit ; il faudra alors prévoir là un nouveau gymnase, ici une salle polyvalente et voilà le sort scellé des vieux chênes et de la verdure.
Venez vite visiter la "forêt en chantier" lors de nos balades, il faut la voir pour se rendre vraiment compte de la beauté de ce site en danger où vivent des salamandres tachetées, des tritons palmés, des grenouilles agiles, des grenouilles rousses, des cervidés, d’innombrables insectes, plus de 54 espèces d'oiseaux et au moins 4 espèces de chiroptères.
Pourtant, nous sommes largement informés de l'importance de la biodiversité pour préserver notre environnement, des ateliers de sensibilisation sont proposés dans les écoles ou dans les espaces associatifs. Nantes s'est vu décerner le titre de championne de la biodiversité 2024 !! Nantes soutient ces initiatives et appelle à une bifurcation écologique. L'ADEME préconise de favoriser les espaces naturels et la biodiversité. L'AURAN (Agence d'Urbanisme de la Région Nantaise) demande clairement de mettre un frein à l'imperméabilisation des sols. Nantes soutient donc les projets écologiques, il y existe même le bureau de la terre...
Nous demandons le classement de toutes les zones restantes sur le Champ de manœuvres en zone NS et en zone disponible pour de l’habitat léger.
https://www.youtube.com/watch?v=WNZPB5ABHd0
Contribution n°12 (Web)
Déposée le 8 octobre 2025 à 21h47
La poursuite du bétonnage de Nantes Métropole doit cesser. Il est urgent de sanctuariser les Espace Naturel Agricole et Forestier. Depuis 2019, c’est 1050 hectares de bétonnage autorisé pour 14 hectares de décroutage et la création d’un parc sur l’ile Beaulieu de 10 hectares annoncé. Ces « compensations » sont ridicules au regard de la destruction des sols, à peine 3%.
La France perd 65 900 ha de terres agricoles par an depuis 1982 selon une étude du ministère de l’agriculture (enquête Teruti, Agreste, avril 2021). Un tel niveau d’artificialisation des sols participe au réchauffement climatique par le relargage du carbone contenu dans les sols et la réduction de leur capacité future à absorber le carbone.
Il est inadmissible de poursuivre la destruction des terres agricoles sur Métairie Rouge à la Chapelle Sur Erdre sur 18 hectares et à Belle Étoile sur 31 hectares.
Sur Métairie Rouge est évoqué la nécessité de développer l’artisanat durable tout en détruisant des terres, quelle cohérence ?
Sur Belle Étoile est évoqué le besoin de développer l’offre des zones d’activité Économique alors que dans le même temps la cours de comptes demande à Nantes Métropole de prendre en compte les besoins réels. De plus l’Existant disponible est-il réellement optimisé aujourd’hui ? Aucun document accessible traite de ce sujet.
Pourtant, la protection des terres agricoles est identifiée comme un enjeu fort à l’échelle de notre pays et a justifié la mise en œuvre de politiques d’ampleur comme la ZAN, Zéro Artificialisation Nette. Dans un contexte politique mondial tendu, notamment du fait de la guerre déclarée entre la Russie et l’Ukraine, nous avons tout particulièrement pris conscience, en 2022, de l’importance pour un pays d’être résilient sur le plan alimentaire.
Les Projets Alimentaires Territoriaux développés à travers tout le territoire Français sont une illustration supplémentaire de la conscience nationale de l’importance d’œuvrer pour une alimentation de proximité, qui se révèle bénéfiques pour la résilience des territoires et ce sur les plans social, environnemental et économique.
« Depuis 2001, Nantes Métropole s’est engagée dans une politique volontariste pour soutenir l’activité agricole et conforter la vocation agroécologique de ses coteaux, prairies humides et plateaux bocagers. » (Source : https://metropole.nantes.fr/ma-ville-ma-metropole/competences/competence-agriculture-alimentation
Quels sont donc le sens et la cohérence, pour celle-ci, de porter un projet d’artificialisation de terres agricoles de bonne qualité agronomique au cœur même de son tissu urbain ?
La protection des terrains agricoles est une urgence collective de chaque instant et de chaque jour. Le sujet porte sur chaque hectare, et sur chaque mètre carré. Tandis que de nombreuses politiques visent à encourager l’installation de maraichers et d’autres productions au plus près des villes, il n’est pas entendable d’urbaniser des terrains sur lesquels une telle dynamique est portée par la population locale elle-même ! Qui plus est sur des terrains dont les analyses présentent une bonne qualité, et une bonne valeur agronomique.
Contribution n°11 (Web)
Déposée le 8 octobre 2025 à 21h43
Si la MRAe n’a pas les moyens d’analyser cette nouvelle version en 3 mois, que dire des citoyens qui n’ont qu’ un petit mois ?
Nous avons le sentiment d’un passage en force. Tout est fait pour faire taire le débat.
Nous notons que l’ensemble des remarques déposées par notre association lors des versions précédentes n’ont pas été prises en compte.
Cette absence de débat réel est particulièrement dommageable pour la démocratie locale
Document joint
Contribution n°10 (Email)
Déposée le 6 octobre 2025 à 10h38
Bonjour,
Vous trouverez ci-joint les observations de la ville de Basse-Goulaine dans le cadre de la modification simplifie n4 du PLUM et plus prcisment de l'OAP croix des fosses.
Cordialement
Document joint
Contribution n°9 (Web)
Déposée le 6 octobre 2025 à 13h22
Document joint
Contribution n°8 (Web)
Déposée le 3 octobre 2025 à 15h50
Je souhaite que mon terrain, cadastré section ZI n°47, actuellement classé en zone Ad (agricole durable) du PLUm, puisse bénéficier d’une évolution de zonage pour être classé, au moins partiellement, en zone Acl1 permettant d’identifier des constructions isolées existantes et dédiées aux activités économiques.
Ma demande se justifie par la présence sur cette parcelle d’un bâtiment au sein duquel j’exerce une activité de réparation automobile depuis de très nombreuses années. Mon activité est aujourd’hui pérenne et est très appréciée de ma clientèle locale. Par ailleurs, le bâtiment en question n’est pas isolé et se situe dans le bas du hameau de Basse Lande, il n’y aurait, de fait, aucune incohérence à classer ce bâtiment en Acl1.
Je ne demande pas le classement complet de mon terrain mais un pastillage suffisamment appréciable pour d’une part officialiser mon activité et d’autre part me permettre, éventuellement, de bénéficier de l’extension prévue au règlement de zone Acl1.
Dans l’espoir que ma requête soit entendue,
Bien cordialement,
Monsieur Christopher SORIN
Basse Lande
44830 BRAINS
Tél. 06 50 15 96 80
Mail : christopher.sorin@hotmail.fr
Contribution n°7 (Web)
Déposée le 2 octobre 2025 à 21h46
II me semble que l'esprit de cet article est d'autoriser cette dérogation dans la limite d'une surface plancher créée de moins de 30 m2, que cela soit réalisée en 1 ou 2 extensions, étant entendu que toutes les dispositions du PLUm pour ces travaux soient respectées.
Je préciserais que la dérogation à l’obligation de créer du stationnement dans le cas des extensions inférieures à 30m² ne soient pas contenue à une seule extension mais se fasse au regard de l’ensemble des extensions réalisées dans la limite de 30m² au total.
Contribution n°6 (Web)
Déposée le 2 octobre 2025 à 14h52
Suite à la concertation préalable à la modification simplifiée du Plan Local d'Urbanisme Local Métropolitain (PLUM), je réitère ma demande de réhabilitation de notre parcelle n° AN869 située rue Hector Berlioz à Sainte Luce Sur Loire.
Je vous ais déjà fait parvenir des courriers en 2018, 2023, 2024 et février 2025 concernant cette demande pour modifier le classement de cette parcelle et conserver la zone EBC.
Vous trouverez en pièce jointe ces courriers.
Au vu des créations des parcelles voisines N° 929 et 931 rue Hector Berlioz et N° 947 et 949 rue du Perthuis restées constructibles par division de l'existant, il me semble qu'il y ait un non sens à supprimer la parcelle AN869 déjà viabilisée et à l'origine constructible.
D'autant que le lotissement a déjà un espace vert.
Cordialement,
Pascal Gelot
Documents joints
Contribution n°5 (Web)
Déposée le 1 octobre 2025 à 11h47
1- La présente procédure de modification rappelle les objectifs métropolitains de production de logements et d'attractivité de la Métropole tout en réaffirmant son soucis de préserver le cadre de vie et de renforcer la nature en ville. Il y a selon moi un non sens dans l'affirmation d'objectifs contradictoires.
Nantes Métropole persiste dans cette erreur manifeste de se placer comme un territoire attractif en fixant des objectifs haut de production de logements et en étant facilitatrice pour le champ économique. Ne serait-il pas au contraire plus raisonnable de figer ou à la limite de planifier drastiquement le développement urbain de l'aire urbaine Nantaises? pourquoi maintenir une production de 6000 logements à l'année alors même que le territoire subit depuis de nombreuses années une urbanisation galopante peu vertueuse pour l'environnement alors même que certains territoires hors métropole connaissent une désertification croissante? En poursuivant dans cette logique non seulement Nantes Métropole se comporte comme collectivité qui aspire l'offre économique et de service mais elle poursuit également dans cette logique d'une croissance continue contraire aux intérêts d'une juste préservation de l'environnement. Finalement le PADD ne traduit que des objectifs facilitateurs pour la puissance économique et la promotion immobilière dans l'unique but de rendre la collectivité plus attractive et concurrentielle avec les autres métropoles françaises.
La Nature en ville et tous les outils associés ne répondent pas à une véritable rupture avec la façon de penser nos sociétés d'abord conçues comme des outils de croissance économique continue. D'ailleurs, le PADD évoque les adaptations au réchauffement climatique et non des changements majeurs et/ou des ruptures claires dans nos façons de penser le développement humain. Il me semble primordiale de revoir fondamentalement l'écriture de nos documents d'urbanisme pour réellement placer l'environnement au cœur de nos priorités et mettre un terme à cette course continue vers la croissance démographique et économique de nos territoires.
2- Une réflexion sur la commune de Bouaye: récemment le maire de Bouaye se vantait de la prochaine réalisation d'une piscine intercommunale à proximité du parc de la Mévellière. La grande majorité du secteur est zoné Ns avec une protection graphique en EBC. Étrangement, le secteur dédié au projet de piscine, pourtant boisé, ne fait pas lui l'objet d'une protection particulière... monsieur le maire évoque des sapins arrivés à maturité et faisant l'objet d'un plan de gestion forestière. Il se targue également d'un impact limité du projet en terme de surfaces consommées et artificialisées. Je considère au contraire qu'il s'agit d'un contre-sens complet. Comment la métropole peut-elle mettre en avant des outils comme le barème de l'arbre, se soucier de la préservation de la nature en ville et sacrifier cet espace au nom d'un projet d'intérêt collectif? Peu importe les essences d'arbres concernés par le projet, peu importe qu'il y ait une gestion forestière du secteur identifié, nous parlons ici du sacrifice d'un espace boisé. Si les sapins présents peuvent être exploités, il faut immédiatement penser à replanter et laisser à ce secteur sa destination boisée. C'est cela prendre en compte la nature en ville, Il faut cesser avec ces projets irréfléchis qui méconnaissent la situation naturelle d'un site. Si les élus métropolitains veulent réellement défendre la nature en ville et rompre avec les vieilles politiques de développement urbain consommatrice d'espaces naturels, alors il faut chercher d'autres pistes pour réaliser cet équipement. Il y a certainement moyen pour les techniciens métropolitains et les élus de nos territoires de trouver un autre secteur sur les communes concernées qui n'impacterait pas des zones boisées comme celle envisagée dans ce projet. Il faut tout autant se poser la question de la nécessité véritable de ce type d'équipement quand on sait à quel point les piscines sont aujourd'hui anachroniques en terme de préservation environnementale (énergies consommées, consommation de la ressource en eau).
Ce projet est de fait à revoir entièrement voir à abandonner. Je demande donc à ce que le secteur identifié soit zoné Ns et les arbres classés en EBC pour sanctuariser définitivement le secteur.
Merci par avance pour l'intérêt que vous porterez à ces remarques.