Contribution n°5 (Web)
Déposée le 6 novembre 2025 à 14h55
Ce projet est réalisé en dépit du bon sens, je m’explique.
Il présente une ABSENCE DE DÉMONSTRATION DU BESOIN, en contradiction avec la hiérarchie du traitement des déchets.
En effet, le projet ne démontre absolument pas sa nécessité, ni ne respecte la hiérarchie des modes de traitement des déchets, qui impose l’enfouissement comme DERNIER RECOURS, uniquement pour les déchets non valorisables.
ARCAVI doit donc être le dernier recours !
Or, la demande d’ARCAVI aboutirait à la création d’une capacité excédentaire de stockage, qui aurait pour effet d’aspirer des flux de déchets vers l’enfouissement.
Et nous devons prendre en considération les 2 éléments suivants :
Premièrement cela va à l’encontre des objectifs de réduction du stockage, notamment au profit de la valorisation énergétique, pour laquelle des capacités existent dans la région. L’incinérateur de TROYES est en sous capacité !!! (cf article joint du canard enchainé). Pourquoi créer encore de l’enfouissement alors que la région a encore de la place afin de traiter les déchets ??
Secondement, il faut savoir que cela va couter de plus en plus chère à la collectivité d’enfouir, car il y a une plus forte hausse de la taxe pour la mise en décharge que pour l'incinération. CETTE SOLUTION DE DÉCHARGE EST DONC DÉJÀ COMPLÈTEMENT OBSOLÈTE ! Il faut savoir que le gouvernement prévoit une hausse de la taxe d'enfouissement des déchets via une augmentation progressive de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) d'ici 2030.
Le projet de loi de finances prévoit "une augmentation des tarifs d’environ 10% par an sur la période 2026-2030". Actuellement fixée à 65 euros la tonne, la TGAP pourrait passer à 105 euros la tonne en 2030, soit une augmentation de près de 62%. (cf article ci-dessous de Capital).
Accorder une extension à ARCAVI sera synonyme de hausse d’impôts pour nous habitants. !!!
Vous l’aurez compris, je suis défavorable à ce projet d’extension. Il existe d’autres moyens de traitement, arrêtons d'enfouir à tout va.
Bernard, Charleville-Mézières
https://www.capital.fr/immobilier/budget-2026-la-mauvaise-surprise-qui-va-encore-faire-grimper-votre-taxe-sur-les-ordures-menageres-1519733
https://www.lecanardenchaine.fr/environnement/52107-l-incinerateur-qui-va-se-tourner-les-pouces
Le Canard Enchaîné du 15/10/25
L'incinérateur qui va se tourner les pouces
CATASTROPHE ! Dans l'Aube, les déchets sont en chute libre : de 90 154 tonnes en 2011, la quantité est passée à 66 800 l'an dernier. Le syndicat départemental d'élimination des déchets de l'Aube s'est tellement démené auprès des Aubois qu'ils sont devenus plus regardants, plus écolos.
Mais ça pose un sérieux problème…
En 2016, le syndicat délègue à Veolia la construction et la gestion d'un incinérateur. Celui-ci, qui a coûté 78 millions d'euros, est mis en service en juillet 2021. Sa capacité maximale est de 66 000 tonnes. Presque pile-poil la quantité de déchets produits cette année dans le département. Petit hic, avec ce volume qui diminue d'année en année, cette installation va se retrouver très vite surdimensionnée... Selon, Pascal Houplon, le président de l'association Aube durable, « le syndicat [leur] a vendu une installation dont une partie de la population ne voulait pas. Dès 2015, quand le projet est sorti du chapeau, les tendances montraient déjà une diminution de la production des détritus ménagers. Aujourd'hui, quatre ans après sa mise en route, on a atteint le point de bascule. Bientôt, il n'y aura plus assez de déchets pour le faire tourner ».
Pour que son incinérateur soit rentable, Veolia récupère la chaleur dégagée par la combustion des déchets pour la transformer en vapeur. Soit cette dernière est turbinée pour être transformée en électricité et être revendue à deux entreprises (Accuride et Michelin, directement raccordés à l'installation). Soit la vapeur est directement envoyée dans le réseau de chaleur de Troyes Champagne Métropole. Plus il y a de déchets à incinérer, plus l'incinérateur rapporte à Veolia. Et moins il y en a…
Benne perdue
Veolia et le syndicat le disent de concert au « Canard », ils lorgnent maintenant les « 50 000 tonnes de déchets d'activité économique du département ». Quèsaco ? « On parle de déchets en mélange qui ne peuvent pas être recyclés (car souillés ou imbriqués avec du multimatériaux ou des matières non recyclables), par exemple : cintres, plastiques de cerclage, balayures d'atelier, produits complexes, etc. », répond le syndicat.
Petit hic : l'incinérateur a été vendu à la population pour brûler chaque année 61 000 tonnes d'ordures ménagères et 5 000 tonnes de déchets d'activité économique. La tendance va donc s'inverser : le volume de déchets brûlés provenant des entreprises va grimper et celui des particuliers continuer de baisser. « Ça change totalement la nature du projet, qui va devenir un outil économique à la solde de Veolia, financé par le contribuable, et non plus un outil de valorisation des déchets ménagers », souligne Pascal Houplon.
Tant que l'incinérateur ne finit pas à la poubelle...
Document joint
Contribution n°4 (Web)
Déposée le 1 octobre 2025 à 09h27
Contribution n°3 (Web)
Déposée le 19 septembre 2025 à 11h17
Contribution n°2 (Web)
Déposée le 18 septembre 2025 à 16h30
La Région a-t-elle donné un avis sur cette demande qui semble disproportionnée ? Merci du retour.
Réponse apportée
Bonjour,
Le Conseil Régional a rendu un avis au service instructeur. Il juge le projet d’ISDND (90 000 t/an) compatible avec le SRADDET. Il considère également la demande pour les déchets inertes comme compatible et émet un avis favorable au maintien de l’activité de stockage d’amiante lié (amiante-ciment).
Merci pour votre contribution.
Contribution n°1 (Web)
Déposée le 8 septembre 2025 à 09h21