Contribution n°38 (Web)
Déposée le 28 novembre 2025 à 20h21
Tout d'abord l'impact environnemental d'une telle entreprise. Car sous couvert de la mise en place d'une source d'énergie propre, le chantier mobilisera un nombre important de véhicules et d'infrastructures polluantes qui créeront des dégâts considérables sur les environs. Non seulement lors du chantier initial mais également lors de l'inévitable démantèlement du parc lorsque celui ci ne sera plus opérationnel.
Ce site est également un lieu de passage de nombreuses espèces sauvages, notamment des volatiles, pour certains devenus rares, qui se verront donc très certainement mis en danger par ces installations.
N'oublions pas non plus que non content d'empiéter sur l'habitat de la faune et de la flore locale, le parc sera situé à proximité immédiate des sources de plusieurs cours d'eau, entraînant ainsi un risque non négligeable de pollution d'une ressource essentielle pour la nature comme pour les habitants.
L'aspect financier est également à prendre en compte. En effet, rien ne nous dit que lorsque le démantèlement du parc éolien sera à l'ordre du jour, la société ayant procédé à son installation sera toujours en fonctionnement. Le cas échéant, la commune et donc les habitants devraient s'acquitter de la note qui promet d'être exorbitante.
De plus, qu'en est-il des habitations toutes proches qui souffriront inéluctablement d'une forte baisse de valeur suite à la mise en œuvre de ce projet ?
Quid également de l'attractivité de la région pendant les années de fonctionnement de ce parc ?
À l'heure où les campagnes se dépeuplent, irions nous vraiment défigurer toute une partie du territoire ? Et ce faisant, décourager d'éventuels futurs acquéreurs, et donc de futurs contribuables, qui envisageraient de s'installer dans une région pourtant réputée pour ses paysages encore relativement préservés et son calme.
Je demande également aux responsables de ce projet de se mettre à la place des habitants. Qui vont voir leur cadre de vie totalement dénaturé et meurtri.
Qui a envie de vivre au pied d'un mastodonte qui n'aura servi qu'à enrichir quelques-uns à grand renfort d'argent public à une époque où il est demandé de faire toujours plus d'économies de bout de chandelle ? Qui souhaiterait voir défiler devant chez lui des convois exceptionnels à longueur de journée pendant toute la durée des travaux ? Qui voudrait profiter d'un panorama complètement ruiné par d'immenses pylônes qui ne s'intègrent aucunement au paysage ?
En définitive, l'appareil démocratique doit faire son œuvre et les partisans d'une telle aberration environnementale, financière, humaine, et ne relevant d'aucun intérêt public majeur, doivent entendre la voix de l'écrasante majorité de la population qui s'y oppose fermement.
Contribution n°37 (Web)
Déposée le 28 novembre 2025 à 17h39
Messieurs les Commisseurs -enquêteurs,
Béatrice Constant, habitante de Hyds, je vous adresse mes observations concernant le projet éolien de Beaune d’Allier.
1- Localisation des installations du Projet Éolien
Le projet éolien de Beaune-d’Allier Éolien Énergie/ Voltalia, situé sur la commune de Beaune-d’Allier (Allier), comprend trois aérogénérateurs (E1, E2, E3) et un poste de livraison. Ces éléments sont répartis entre les sections cadastrales ZR 39 et ZR 40 :
• Parcelle ZR 39 (Section ZR, n° 0039) :
o L'éolienne E1 est implantée sur la parcelle ZR 39.
o L'éolienne E3 est implantée sur la parcelle ZR 39.
o Le Poste de livraison est également implanté sur la parcelle ZR 39.
o L'altitude NGF au sol pour E1 est de 557 mètres et pour E3 est de 572 mètres.
o La contenance de cette parcelle est de 62 220 m².
• Parcelle ZR 40 (Section ZR, n° 0040) :
o L'éolienne E2 est implantée sur la parcelle ZR 40.
o L'altitude NGF au sol pour E2 est de 571 mètres.
o La contenance de cette parcelle est de 30 340 m².
2- Caractéristiques et Contraintes Foncières des Parcelles
• Les deux parcelles (ZR 39 et ZR 40) sont classées en Zone A (agricole) dans le zonage d'urbanisme de la commune de Beaune d'Allier en lien avec PLUi de la communauté de communes de Commentry-Montmarault- Néris CCMN.
• Ces zones sont destinées à être protégées en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles.
• Ces parcelles sont soumises à des dispositions concernant le traitement environnemental et paysager, nécessitant la préservation d'éléments de paysage, notamment des secteurs de haies et bois pour des motifs d'ordre écologique.
De plus, le positionnement des éoliennes sur ces parcelles les place sous la contrainte de servitudes de la canalisation de Transport de Gaz Naturel (GRTgaz) :
o La canalisation de gaz naturel MONTMARAULT – ST ELOY traverse l'aire d'étude immédiate et passe à 14 mètres à l'ouest de la plus grande sous-unité du site 2 de la Zone d’Implantation Potentielle (ZIP).
o L'éolienne E2 (ZR 40) est spécifiquement située au sein du périmètre sensible de 300 m défini autour de cette canalisation de transport de gaz.
3- Contexte géographique et hydrologique
Le site d’implantation du projet (Zone d’Implantation Potentielle ZIP) se positionne spécifiquement sur un petit promontoire qui marque la ligne de démarcation des eaux des bassins versants du Cher et de la Sioule, cours d’eau qui s’écoulent respectivement à l’Ouest et à l’Est du site.
• Cette ZIP est une zone sensible pour la ressource en eau, plusieurs ruisseaux prennent leur source, par exemple le ruisseau L’Oeil qui se jette dans l’Aumance vers Cosne d’Allier.
• Le secteur du projet se situe donc en tête de bassin versant de nombreux cours d’eau, ce qui suggère des enjeux notables concernant la pollution des eaux, qu’elles soient superficielles ou souterraines. Cette zone appartient au Grand Domaine du bassin de l’Aumance.
• L’entité hydrogéologique locale a pour code 203AA09 et est nommée « Socle métamorphique dans le versant de l’Aumance et ses affluents ». Elle est caractérisée comme une unité semi-perméable, à nappe libre (aquifère de type socle). (BDLISA)
• Cette entité 203AA09 est elle-même incluse dans l’Entité Hydrogéologique 203 qui correspond au Socle du Massif Central dans le bassin versant de la Loire.
Les travaux de fondation des éoliennes pourraient altérer le potentiel agronomique, biologique et hydrologique. Ceux-ci pourraient perturber gravement les équilibres hydrogéologiques et compromettre la qualité des sols et des eaux.
Conclusion
Les lois Climat et Résilience (2021) et TRACE (2025) imposent une sobriété foncière renforcée et interdisent l’artificialisation des terres agricoles protégées.
La loi 3DS (2022) exige que l’implantation d’éoliennes soit conditionnée à une compatibilité stricte avec les documents d’urbanisme.
La jurisprudence du Conseil d’Etat (2023-2024) confirme que les projets énergétiques doivent respecter les classements du PLUi.
L’implantation du projet éolien de Beaune d'Allier porté par Voltalia semble juridiquement et environnementalement très difficile voire impossible sans modification substantielle du PLUi et en l'absence de démonstration d'un intérêt public majeur.
Veuillez agréer, Messieurs les Commissaires- enquêteurs, mes respectueuses salutations.
Béatrice Constant
Contribution n°36 (Web)
Contribution n°35 (Web)
Déposée le 26 novembre 2025 à 22h27
Contribution n°34 (Web)
Déposée le 26 novembre 2025 à 21h23
Contribution n°33 (Web)
Déposée le 26 novembre 2025 à 20h50
L'apport décisif de la France à la décarbonisation énergétique grâce aux centrales nucléaires construites par les précédentes générations, doit être préservé et amplifié.
Contribution n°32 (Web)
Déposée le 26 novembre 2025 à 19h13
Impact sur le paysage : Avec des mâts de plus de 80 m et des pales de 50 m, ces machines domineront le panorama du bocage bourbonnais et dénatureront l’harmonie paysagère du secteur.
Nuisances pour les riverains : Bruit des machines, risques liés au givre et à la chute de glace, circulation de convois exceptionnels (pales de 50 m, nacelles de plusieurs dizaines de tonnes), sans oublier la dévaluation immobilière.
Patrimoine culturel et cadre de vie : Le projet s’implante sur un promontoire marquant les prémices du Massif central, à proximité de sites patrimoniaux et de paysages emblématiques.
Effets cumulés : Ce projet s’ajoute à ceux de Blomard et Lapeyrouse déjà en instruction, aggravant les impacts cumulés sur la biodiversité, le paysage et la qualité de vie des habitants.
Contribution n°31 (Web)
Déposée le 26 novembre 2025 à 12h00
D’une part, ces installations menacent la faune locale, notamment certaines espèces d’oiseaux protégés. D’autre part, elles dénaturent profondément un paysage qui n’est pas adapté à ce type d’infrastructure, contrairement aux vastes plaines comme celles de la Beauce.
La région abrite également un patrimoine architectural remarquable, avec de nombreux sites classés ou inscrits aux monuments historiques. L’impact visuel des éoliennes serait particulièrement préjudiciable à la préservation de ce cadre unique.
Enfin, il convient de rappeler que le tourisme, pilier économique des terres de l’Allier, est extrêmement sensible à la qualité de son environnement. La construction d’éoliennes compromettrait inévitablement l’attractivité touristique de la région et, par conséquent, son tissu économique
Contribution n°30 (Web)
Déposée le 25 novembre 2025 à 22h02
Contribution n°29 (Web)
Déposée le 24 novembre 2025 à 22h08
Messieurs les Commissaires-enquêteurs,
En tant que président du Collectif Allier Citoyens, qui regroupe 25 associations de protection de l’environnement luttant contre le déploiement anarchique de l’éolien dans l’Allier, je souhaite attirer votre attention sur les insuffisances majeures de l’étude d’impact du projet éolien de Beaune-d’Allier. Ces insuffisances portent particulièrement sur l’évaluation des risques pour la faune volante, aggravées par l’absence d’un mât de mesure acoustique en altitude.
1. Une insuffisance méthodologique majeure : l’absence de mât de mesure en hauteur
Le maître d’ouvrage a choisi de ne pas installer de mât de mesure pour réaliser l’inventaire acoustique en altitude, alors que ce type d’équipement constitue la méthode standard et reconnue pour identifier les chiroptères volant à hauteur des pales.
Pour justifier cette absence, il invoque des contraintes liées à la mesure du vent en altitude, notamment le risque de givre entraînant une perte de données. Cet argument ne tient pas : dans l’Allier, jamais aucun projet éolien ne s’est déroulé sans mât de mesure, y compris sur des sites situés à des altitudes plus élevées et équipés de machines bien plus grandes. Le maître d’ouvrage a donc fait le choix, inédit dans le département, de s’affranchir du seul protocole permettant de caractériser correctement l’activité chiroptérologique en zone de risque.
L’abandon du mât au profit de simples enregistrements acoustiques en canopée (environ 8 m de hauteur) constitue une lacune méthodologique majeure. Un tel dispositif ne fournit qu’« une vision globale de l’activité chiroptérologique à hauteur moyenne de la canopée ». Il ne permet en aucun cas de connaître l’activité réelle des espèces à la hauteur critique des pales, jusqu’à 133 m.
Or cette information est indispensable pour déterminer précisément le niveau d’enjeu du site et définir des mesures de bridage adaptées.
2. Des risques de collision très élevés… évalués avec des données incomplètes
L’inadéquation du protocole est d’autant plus grave que les risques intrinsèques du projet pour les chiroptères sont particulièrement élevés :
Les incidences brutes de destruction d’individus sont qualifiées de « très fortes » pour la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Kuhl, et « fortes » pour la Barbastelle d’Europe.
Les éoliennes prévues présentent un rotor de 103 m de diamètre et une garde au sol de 30 m, dimensions qui vont clairement à l’encontre des recommandations de la SFEPM (rotors > 90 m à proscrire, garde au sol < 50 m à éviter).
Le projet entraîne la destruction de 179 m de haies, élément structurant de corridors écologiques, générant une incidence qualifiée de « modérée » pour l’ensemble des espèces inventoriées.
Évaluer des risques « très forts » avec un protocole amputé de la partie la plus essentielle – l’activité en altitude – revient à produire une analyse tronquée.
3. Un état initial incomplet, incompatible avec la définition correcte de mesures ERC
Les mesures Éviter – Réduire – Compenser (ERC) doivent obligatoirement s’appuyer sur un état initial complet, précis et représentatif. Or un tel état initial n’existe pas : toute la partie chiroptérologique en altitude manque, du fait de l’absence de mât de mesure.
Dans ces conditions, la définition de mesures ERC robustes est tout simplement impossible. Les mesures de bridage envisagées reposent sur :
des données acoustiques limitées au sol et à la canopée ;
des données de vent issues d’un LIDAR, sans corrélation fiable avec l’activité réelle des chiroptères en hauteur.
Cette approche ne permet pas de dimensionner correctement un bridage efficace et expose les espèces les plus sensibles à un risque majeur.
4. Conclusion : un projet à haut risque fondé sur un protocole lacunaire
Le projet cumule :
des incidences brutes « très fortes » sur plusieurs espèces,
des machines dépassant les recommandations techniques de référence,
l’absence du seul dispositif permettant de mesurer correctement l’activité en altitude,
un état initial incomplet rendant impossible l’élaboration de mesures ERC crédibles.
L’Autorité environnementale l’a d’ailleurs souligné : la conclusion du dossier sur l’absence d’incidences résiduelles sur l’avifaune et les chiroptères n’est pas suffisamment étayée.
Un suivi en nacelle en phase d’exploitation ne peut en aucun cas remplacer un inventaire initial rigoureux. Il s’agit d’un suivi a posteriori, alors que les impacts auront déjà lieu.
En s’affranchissant du mât de mesure – une première dans l’Allier – le maître d’ouvrage prive l’étude des données indispensables à la compréhension du risque réel. Cette lacune invalide la fiabilité du diagnostic écologique et compromet la mise en œuvre de mesures de réduction réellement efficaces.
Je vous prie d’agréer, Messieurs les Commissaires-enquêteurs, l’assurance de ma considération distinguée.
jM Desmon
Président du Collectif Allier Citoyens