Contribution n°42 (Web)
Déposée le 30 avril 2025 à 06h21
Document joint
Contribution n°41 (Web)
Déposée le 29 avril 2025 à 17h12
Document joint
Contribution n°40 (Web)
Déposée le 29 avril 2025 à 15h14
• Présentation de l’association Cyclamaine et de son expertise dans le domaine des mobilités actives “au quotidien”,
• Suggestions de thématiques à prendre en considération dans le cadre du Schéma de Cohérence Territoriale envisagé par le Pays du Mans pour 2050.
Partie 1) Présentation de Cyclamaine et de son expertise
Cyclamaine est une association sarthoise de promotion du vélo au quotidien. Elle s’intéresse aux conditions de circulation à vélo, que ce soit en agglomération ou sur les itinéraires permettant de relier les communes entre elles, sur l’ensemble du département de la Sarthe.
Au même titre que la marche, la voiture, ou les transports collectifs, le vélo permet de joindre les différents lieux d'activité de ‘tous les jours’, avec ses performances et qualités propres. L’enjeu, collectif, est de pouvoir répondre aux attentes des cyclistes pour bénéficier d'un réseau cyclable structurant et sécurisé qui permette de circuler à vélo en toute sérénité « de chez soi à sa destination du moment ». Cela concerne y compris les cyclistes qui, par sentiment d’insécurité, hésitent à choisir le vélo plutôt que la voiture, typiquement les « jeunes » générations qui re-découvrent le vélo : familles, enfants, adolescents, populations actives. C’est bien cette population qui est porteuse d’avenir en termes de mobilité douce et active. L’objectif d’augmenter significativement la part modale du vélo dans les déplacements du quotidien (12% en 2030 au niveau national) va bien dans ce sens.
L’association Cyclamaine contribue depuis 30 ans (création en 1993, 650 adhérent.es régulier.es en 2025) à la promotion du vélo au quotidien, c’est à dire à la valorisation du vélo comme mode de transport individuel et familial, autonome, écologique (nécessitant peu de place au sol, à faible consommation d’énergie, respectueux de l’équilibre climatique), économique, et favorisant l’activité physique, le respect d’autrui et la relation sociale.
Par bien des aspects, ce mode de déplacement est “en phase” avec les orientations et plans d’actions proposés pour le SCoT-AEC du Pays du Mans : Environnement (Qualité de l’air, Santé), Territoire (Proximité, Sobriété en espaces, Accès à lieux d’emploi et d’activités), Mode de vie (Mobilité individuelle, Mode de Transport alternatif à la voiture individuelle).
L’association Cyclamaine interagit avec ses adhérent.e.s, et avec les cyclistes dans leur ensemble, pour établir l’état des lieux des conditions de circulation à vélo en regard à leur pratique quotidienne : habitudes de déplacements, aménagements cyclables disponibles, points noirs, aménagements nécessaires… Cyclamaine intervient aussi auprès des cyclistes peu expérimenté.es pour les accompagner dans la pratique du vélo en agglomération, ou dans le choix et la réparation de leur vélo.
L’association Cyclamaine interagit également régulièrement au sein des instances territoriales en charge des aménagements de déplacement en général (urbanisme, voirie, réseaux de transports publics, …), et des aménagements cyclables en particulier (Plans Vélo, Schéma de Mobilités douces et actives, …). Nous participons ainsi régulièrement à des réunions et groupes de travail avec les élus et services de Le Mans Métropole, du Conseil Départemental de la Sarthe, ou de collectivités locales en attente de conseils. Cette synergie entre collectivités territoriales et association d’usagers est entre-autres portée par des lois LAURE (1996) et LOM (2019) qui imposent aux collectivités de prévoir l’aménagement d’itinéraires cyclables à l’occasion de création ou de modification de voirie.
Ces différents échanges et contributions permettent de souligner l’importance de la prise en considération du vélo comme mode de transport à part entière le plus tôt possible, et en concertation avec les associations porteuses d’expertise d’usage, dans une démarche de “réflexion et d’orientation” sur un schéma de déplacement à l’échelle d’un territoire, que ce soit au niveau d’une Commune, d’une Communauté de communes, d’un Bassin, d’un Département ou même d’une Région.
Partie 2) Contribution de Cyclamaine - Concertation publique SCoT-AEC Pays du Mans
La contribution de Cyclamaine s’appuie sur trois thématiques liées au déplacement à vélo : Déplacement “au quotidien”, Intermodalité entre moyens de transport, Possibilité de Choix du mode de déplacement.
Le concept de “Vélo au Quotidien” s’appuie sur la définition du vélo comme mode de transport et de déplacement, au même titre que la marche, les véhicules motorisés (y compris taxis), ou les transports collectifs (Train, Car, Bus, Tram, …). Les personnes choisissent le mode de transport “vélo” pour régulièrement relier (plusieurs fois par semaine) leur domicile aux différents lieux d’activité qu’elles fréquentent : établissements scolaires, lieu de travail, commerces, aires de sport et de loisirs, lieux culturels, administrations publiques, privées, et sociales, … ainsi que gares (SNCF et routières) et stations de bus ou tram.
Tout au long de son trajet, et en fonction des plans de circulation disponibles, le/la cycliste est amené.e à utiliser les aménagements dédiés aux vélos (bandes ou pistes cyclables, double-sens cyclables, parkings dédiés, …) ou, si ce n’est pas le cas, à partager, avec d’autres modes de transport, l’espace public dédié à la circulation (rues, routes, carrefours, rond-points, ouvrages, zones de rencontre à 20km/h, …). Dans tous les cas, les aménagements cyclables doivent répondre à un ensemble de critères pour composer, globalement, un réseau complet, sûr et cohérent : continuité des voies cyclables, traitement spécifiques des intersections, jalonnement des parcours disponibles, adéquation de la largeur aux différents gabarits et vitesses de véhicules (classique, cargo, long tail, tricycle, y compris modèles adaptés pour les personnes âgées et/ou à mobilité réduite, …), visibilité et lisibilité de ces aménagements pour l’ensemble des usager.es de la route, qualité et entretien régulier du revêtement pour un usage quotidien par tous les temps, …
Une condition de développement de la pratique du vélo est donc de garantir la continuité et la cohérence des espaces de circulation dédiés au vélo. Une autre condition de réussite de la “mise en selle” des citoyen.nes est aussi, au même titre que pour les véhicules motorisés, de proposer un ensemble de services attendus par les usagers : boutiques, ateliers et conseils, stationnement abrité et sécurisé, jalonnement du réseau cyclable, communication, valorisation et incitation, aide à l'apprentissage. On parle alors de “Système Vélo” accessible à la population.
Le concept d’“Inter-Modalité” souligne qu’un.e cycliste n’est pas systématiquement et uniquement usager.e de son vélo. Le mode “Vélo” est régulièrement combiné à d’autres modes de transport dans la définition d’un trajet (exemple d’utilisation de l’usage du vélo puis train puis bus et marche pour accéder à l’objectif).
La connexion et l’interopérabilité entre ces différents modes de transport représentent alors un enjeu majeur pour le “service” rendu aux cyclistes : lieux de parking à proximité des gares et stations de bus, possibilité d’embarquement du vélo dans le train ou les transports publics, lieux de parking et d’entretien à proximité directe des lieux d’activité (école, entreprise, gymnase, places publiques, …) … et du domicile.
Le concept de “Choix de modalité de transport” souligne enfin que tout.e cycliste “potentiel.le” tient souvent compte de nombreux paramètres pour préférer le vélo à d’autres modes de transport généralement disponibles, que ce soit la marche, la voiture, le train et/ou le bus,
Les paramètres et critères de choix sont nombreux à intervenir : continuité des aménagements cyclables tout au long du parcours, sécurité et facilité (voire “confort”) de circulation, durée du trajet, conditions climatiques.
Ce concept de “Choix” est déterminant dans le développement de la pratique du vélo comme mode de transport “au quotidien”, et se présente comme un défi, voire un objectif, pour la réussite des plans d’aménagement d’itinéraire cyclable. Pour que le vélo soit concurrentiel et incitatif, il est nécessaire que les schémas de développement qui s’y intéressent prennent en considération ce “Choix” offert tout au long des parcours proposés aux cyclistes, actuels et futurs.
Un “Choix” complet se traduit alors en termes de Continuité (des aménagements cyclables dédiés), de Lisibilité et de Visibilité (pour les différents usagers : automobilistes, cyclistes, piéton.nes), par marquages et jalonnements des-dits aménagements, et d’Incitation (valorisation des avantages et qualités des aménagements), quelque soit la distance (2, 3, 5, 10, 20 km …).Nécessité également de développer un Plan de circulation qui aille dans le sens de favoriser les déplacements décarbonés et le report modal.
L'objectif 18 du futur document d'orientation et d'objectifs ScOT-AEC Pays du Mans "Favoriser l’usage des modes actifs par l’aménagement d’un réseau sécurisé prenant en compte l’armature territoriale" reprend dans ses prescriptions et ses recommandations une partie des attentes de Cyclamaine. Mais il est nécessaire également d'ajouter que les types d'aménagements doivent respecter les critères de qualités telles que nous les avons définis et que les plans de circulation réduisent les déplacements en voiture au profit des mobilités actives et plus particulièrement du vélo, dans le but de favoriser l'inter modalité. Enfin, il est impératif que l'échéance de 2030 soit respectée pour la mise en service de chronovélo .
En conclusion, l’association Cyclamaine recommande de tenir compte de ces attentes et critères de choix des citoyens en termes de “Mobilités Douces et Actives“.
En tant que Schéma de Cohérence Territoriale, une priorité du SCoT-AEC est alors, d’un point de vue aménagement du territoire (Planification et Urbanisme) :
- d’identifier (État des lieux, Diagnostic, Enjeux) les différents moyens de déplacement et de transport proposés aux citoyen.nes du territoire (avec anticipation et incitation des évolutions des modes de vie et de transport),
- de définir les orientations et principes directeurs qui amèneront à un équilibre en contexte (entre offre, besoins et contraintes) dans l’offre proposée, en priorisant les pratiques cyclistes et mobilités actives.
Au vu des enjeux actuels et futurs (économiques, sociaux, environnementaux et climatiques), le SCoT-AEC devra permettre à chacun.e, et au quotidien, de pouvoir choisir et combiner le.s moyen.s de transport adapté.s à son contexte du moment, et notamment de pouvoir choisir le vélo comme un moyen de transport efficace et sécurisé.
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Contribution n°39 (Web)
Déposée le 29 avril 2025 à 08h12
Pourtant, quand on étudie des projets défendus par certaines collectivités,je doute de l'application des souhaits exprimés par ce SCot
.
Défi N°4: "considère la façon dont nous utilisons les espaces.La terre constitue avant tout une ressource qui devient inerte quand elle est artificialisée"
7 hectares de terre, actuellement en prairie mais inscrite dans le PLUI en zone d'activité,sont prévus pour accueillir une plateforme logistique de 25000 m2,participant à une artificialisation et à des nuisances (transports routiers,bruit,pollution,paysage); Il est pourtant prévu dans ce SCoT qu'il nous appartient d'envisager l'usage que nous voulons en faire
Il est donc indispensable que ces 7 ha de terres soient reclassées en terres agricoles dans le PLUI, afin d'accueillir l'installation en maraichage( légumes, plantes aromatiques, petits fruits) de nouveaux paysans-paysannes. Cela contribuerait également en la fournitures de produits agricoles locaux pour la restauration collective( cantine scolaire, maisons de retraites,centres aérés...), répondant ainsi aux exigences de la loi EGALIM.
Il en est de même pour les autres projets de plateforme en Sarthe , avec le risque d'artificialiser 100 ha de terres et d'espaces naturels.
Par ailleurs, la Sarthe est un des départements de la région Pays de Loire où on installe le moins en agriculture, notamment par manque de foncier.L'emploi passe aussi par l'installation en agriculture. La 1° vocation de la terre est nourricière, et pas la bétonisation pour construire des bâtiments géants, qui font par ailleurs transiter des produits venant d'ailleurs, allant contre le souhait général de vouloir relocaliser la production au plus près de ses habitants.
Tout cela répondrait également aux objectifs du PAT( plan alimentaire territorial), moyen pour une communauté de travailler ensemble pour améliorer son système alimentaire.
Le défi N° 5 est également concerné ,en réduisant le nombre de véhicules sur les routes, diminuant ainsi les embouteillages,le bruit,la pollution.
Enfin,je m'interroge sur la façon dont on avise la population de nos territoires concernant des projets importants portés par les collectivités locales. Les élu(e)s ont certes un mandat pour 6 ans, mais la démocratie locale exige de l'information et de la concertation, et pourquoi pas de la co-construction de projets de territoire.
Globalement, ce projet de SCoT-AEC est très intéressant, mais des projets actuels , tels les entrepôts logistiques, remettent en cause les ambitions énoncés.Je demande donc qu'ils soient invalidés .
Contribution n°38 (Web)
Déposée le 28 avril 2025 à 14h23
Je contribue, par mon avis de novice, plus sur la relation élus/décideurs avec la population que sur des actions précises.
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Contribution n°37 (Web)
Déposée le 28 avril 2025 à 12h08
Nous avons évoqué ci-dessous l’ensemble des points relevés par le dossier INSEE Pays de la Loire n°8 délivré en réunion publique SCOT.
Le Scot du Pays du Mans, un territoire avec des défis à relever.
1.Une croissance démographique modérée mettant en avant le défi de l’attractivité.
Vous notez que « la population augmente de 0.08% par an en moyenne , moins vite que celle du référentiel. »
Or une des composantes de l’attractivité d’un territoire est d’accueillir les jeunes et futurs parents dans des conditions optimales. Entre autres faciliter leur accessibilité dans un lieu de polarité qu’ils fréquentent quotidiennement : l’école.
Comme vous le savez , 80% des enfants habitent à moins de 2 km de leur école et 70% de ses trajets sont réalisés en voiture.
Une des clefs est de sécuriser le trajet domicile - école en adoptant un plan de circulation pertinent (semi impasse, tête bêche,sens unique etc...) . L’objectif étant de hiérarchiser les voies.
Une fois ce plan réalisé à l’échelle du Scot (en osmose avec les communes), il en résulte deux types de voies :
-axe de desserte accueillant uniquement un flux résidentiel. (trafic très faible + potentiel vitesse faible)
-axe de transit. Volume ou/et potentiel vitesse fort : nécessité d’une séparation spatiale.Présence de pistes cyclable.
Avec naturellement une gestion des interactions avec le flux motorisé adapté. (système dit à l’orthogonal, carrefour à la Hollandaise, giratoire à la Hollandaise etc...)
L’enjeu est d’adopter cette stratégie à l’échelle du Scot et de manière cohérente, autrement dit, de manière uniforme.
2. Un manque d’attractivité pour les étudiants , mais un territoire accueillant pour les 35 à 39 ans.
Vos notez qu’ « attirer des étudiants et des jeunes actifs est un véritable enjeu pour le scot ».
Oui, cette classe d’âge (futurs parents) est sensible à sa qualité de vie et plus particulièrement à son environnement sonore et olfactif. Elle a davantage tendance à aller au « plus offrant » en terme de choix de ville.
La pollution sonore générée par la hausse encore notable (+2% du trafic / an) est loin d’être une source d’attractivité.
Par ailleurs, la qualité de l’air est un des critères pris en compte par cette génération.
Pour rappel, la pollution de l’air génère à elle seule 40 000 décès prématurés par an.
Une des clefs est donc d’adopter un Scot ambitieux pour les mobilités actives entre autres le vélo.
Notre pays se classant en terme de part modale avant dernier de l’UE.(3%)
3.Vers une limitation du départ des étudiants par la diversification du pôle universitaire.
Vous décrivez « un manque d’attractivité du Mans pour les étudiants «
Les enjeux aussi bien de sécurité, de mobilité et d’indépendance énergétique vont tendre vers un besoin impérieux de formation.
En effet, il se trouve que la filière formation « urbanisme cyclable » n’existe pas.
Elle est à créer ex nihilo.
Actuellement, les techniciens se contentent d’une formation en urbanisme général voire le néant et l’improvisation qui en résulte. Ils peuvent de gré à gré s’auto former via entre autres les expériences plus ou moins pertinentes de leurs prédecesseurs.Ou via leur contact avec les associations.
Cela est loin de suffire. Pire, cette carence conduit à des aberrations urbanistiques indéféctibles(cf le coloriage sur routes sans intérêt au Mans)
Une uniformisation qualitative des concepts est indispensable.
Pour monter en gamme d’une part et pour que le potentiel captif ne subisse plus une altérité dans la manière de concevoir l’espace qu’il utilise.
Profitons de cette opportunité historique afin de créer un centre de formation à l’instar de l’expertise de l’acoustique au Mans.
4. Un territoire bien équipé en services mais des difficultés d’accès aux soins.
Vous décrivez que « certaines communes ont des temps d’accès moyen en voiture aux services de santé supérieure à 13 minutes , contre 5 minutes en moyenne sur l’ensemble du Scot ».
Vous ajoutez : « l’indicateur d’accessibilité potentielle localisée révèle un déficit de médecins généralistes ».
Ces données révèlent l’éloignement des hommes des services.
L’enjeu est de rapprocher les services des humains afin de diminuer le besoin de déplacement.
C’est d’une part une politique d’aménagement du territoire global qu’il faut repenser (proximité de l’ensemble des services publics) et d’autre part, améliorer l’accessibilité de ces services.
Les trajets étant devenus plus courts, l’intermodalité (usage des transports en commun et du vélo) peut contribuer à diminuer les distances.
Et surtout, l’OMS n’a de cesse de le dire.
La sédentarité tue. C’est la deuxième cause de maladie cardio vasculaire dans le monde.
Récemment, le professeur Carré, cardiologue, avec son équipe, a remis un rapport sur cette thématique :
En 40 ans, les enfants ont perdu un quart de leur capacité respiratoire.
La qualité de l’air est un enjeu de santé.
La pollution sonore génère du stress, de l’anxiété, des troubles de l’attention, des insomnies etc...
Tous ces méfaits ont un coût.
Tous ces facteurs engendrent des consultations et par conséquent une carence médicale.
Prendre le sujet à la source.
Comment réunir les critères afin que les habitants soient moins dépendants des médecins ?
Autrement dit, comment mettre les chances de notre côté pour être en meilleure santé ?
La mobilité est une piste.
Explorons là en adoptant une politique cyclable lucrative fiscalement (baisse des coûts inhérents aux soins) et digne de notre pays.
5.Une concentration des lycées dans l’agglomération mancelle.
Eloigner l’adolescent de son établissement scolaire est lourd de conséquence. Exclusion sociale, territorial, scolaire, financière etc...
Donner sa chance à chacun relève de la grandeur du Pays du Mans.
Etre rejeté par des difficultés de déplacement est intolérable.
Vous citez un trajet scolaire motorisé :
Il engendre une dépendance douloureuse avec les parents. Le trajet est ni toujours possible, ni souhaitable entre autres en terme de coût individuel et collectif. Mais aussi de temps. (trouble du sommeil, stress, incompatibilté d’emploi du temps voire sacrifice professionnel d’un des deux parents)
Une des clefs est l’intermodalité.
Oui, un maillage ferroviaire pensé pour la génération future est indispensable.
Mais pas seulement.
Il doit être relié par un maillage « vélo » où chaque trajet deviendra l’addition de plusieurs modes :
Vélo/train/ puis transport en commun type car, bus ou autre trajet vélo.
6.Vers le développement d’une politique de mobilité pour réduire les déplacements en voiture.
Vous notez que : « pour se rendre à leur travail, les habitants du Scot sont 75% à utiliser leur voiture ».
Et vous ajoutez que « les ouvriers utilisent plus la voiture que dans le référentiel ».
Vous justifiez cet constat injuste socialement par le transport de charges encombrantes (tenues et matériel) , les horaires décalées, et leur lieu d’emploi pas toujours fixe.
Le premier argument est falacieux. Le prendre comme une fatalité est symptomatique d’une politique prudente, peureuse, sans relief.
En effet, avec un équipement adapté type vélo cargo, un ouvrier peut le cas échéant bénéficier d’une capacité de stockage adapté.
Des solutions intermédiaires existent. La collectivité peut aller dans ce sens.
Pour le deuxième argument, il se trouve que la solution vélo « seule » est davantage adaptée puisqu’elle ne dépend pas des horaires des transports en commun.
Pour ce qui est de la solution « vélo » couplée avec une offre de transport. Là encore, des offres pertinentes de plan de déplacement inter entreprise doivent être déployées. Au sein d’un bassin d’emploi par exemple.
On se retrouverait alors dans un schéma : vélo+ covoiturage le cas échéant.(horaires tardives)
Fiscalement parlant, le forfait mobilité durable peut être accentué voire pérénnisé .
Son caractère obligatoire serait un gain pour tous à l’instar du versement mobilité.
Pour rappel, le coût de la voiture est pris en charge à raison d’ 1/3 par l’usager et de 2/3 par le contribuable.(aménagement des routes et giratoires , maintenance, sédentarité, santé énergie etc...)
Un levier tangible du Scot en ce sens serait un message puissant.
Les entreprises ont un intérêt consubstantiel à l’adopter. Les employés venant à vélo étant en meilleure santé. Il sont plus productifs et moins absents.
7. Un équilibre territorial à trouver pour limiter les inégalités sociales.
En proportion, vous relevez un nombre plus important d’ouvriers au sein du Scot par rapport au référentiel.
Surreprésentés au sein du Scot, les ouvriers sont davantage consommateurs de la voiture. Où la voiture en plus du coût sociétal, a un coût individuel. Evalué en moyenne à 5000 euros/an.
Du reste , en moyenne, moins payé qu’un cadre, c’est donc la double peine pour eux.
Une des clefs serait d’offrir une alternative fiable, sécure, crédible aux protagonistes.
8.Vers une diversification et une rénovation du parc en réponse à la consommation d’espace et au vieillissement des logements.
C’est l’erreur du demi siècle.
Consommer de l’espace, éloigner les hommes de leur lieu de travail, éloigner les hommes de leur lieu de consommation, éloigner les hommes de leur lieu de loisir. Avec pour relier ces activités des routes, des distances de plus en plus grandes et du temps.
La dépendance à la route en est artificiellement créé ex nihilo.
Un programme disruptif est indispensable.
Repenser l’aménagement des territoires. Rapprocher les hommes de leurs activités.
Vous soulignez la vacance de certains logements.(3 millions en France)
Une des clefs est d’améliorer l’accessibilité de ces logements. En favorisant l’apaisement du quartier. Et sa connexion « modes actifs » avec l’existant (commerces, travail, loisir etc...)
La densification du trafic, la proximité avec un volume motorisé factuel (ou futur) fait fuir les potentiels acquéreurs ou/et locataires.
La dangerosité d’accès à un logement en devient parfois rédhibitoire.
9. Des spécificités industrielles et historiques à valoriser avec le développement de nouvelles filières (hydrogène etc..)
La filière vélo est toute nouvelle. Elle est porteuse. Oui, produire des vélos en France est possible.Le Scot peut œuvrer en ce sens.
La filière vélo est une source d’emplois non délocalisables notamment sa filière réparation. Encore sous dotée actuellement au vu du potentiel captif de notre pays.(rappel : avant dernier de l’UE)
Concernant la logistique.
Vous notez que : « dans le secteur de la logistique, le Scot pourrait profiter de ses atouts en termes d’infrastructures ferroviaires et autoroutières pour prendre en compte les nouveaux besoins , liés notamment à la montée en charge du e commerce ».
Oui, vous semblez omettre le ou les derniers kilomètres pour acheminer les marchandises.
C’est en ce sens que la cyclo logistique intervient.
Elle est une mine d’emploi eux aussi non délocalisables. Le Scot doit œuvrer en ce sens justement par sa politique en terme de mobilité vélo.
Vous notez la surreprésentation du secteur assurantiel. Qui perd davantage d’emplois que le référentiel.
Un des leviers de l’augmentation des marges de manœuvre du secteur est la baisse du coût des accidents (et des soins liés) , de la baisse de la mortalité et de la baisse de la sédentarité.
Pour rappel, la sédentarité est la deuxième cause de maladie cardio vasculaire dans le monde.Elle engendre de facto une érosion de la marge du secteur pré cité. Sans parler des coût médicaux engendrés par les accidents de la route.
L’objectif du Scot doit être de sauver des vies et de faire en sorte que les habitants soient en meilleure santé.
Pour se faire, un véritable plan vélo doit être mis sur la table.Pas uniquement des pistes cyclables, mais aussi un plan de circulation pertinent.(semi impasse, tête bêche , sens unique etc...)
Oui, en amont il nécessite des moyens. Et en aval, il rapporte.
En amont, un moratoire sur les routes et giratoires est indispensable.Le département d’Ile et Vilaine l’a fait.
Le pays du Mans peut le faire.
Ce moratoire nous donnera la marqe de manœuvre financière pour entrer dans l’Histoire .
On mesure la cyclablilité d’une entité publique à sa part modale vélo.
Celle du Pays du Mans est de 3%. Nous classant parmi les dernières communautés de communes.
10.Vers un positionnement du Pays du Mans comme étape touristique.
Vous soulignez que le pays du Mans est une étape touristique.
Oui, une première étape.
Au vu de la configuration, nous pouvons allons beaucoup plus loin.
Un chiffre :
L’obtention du Label accueil vélo a fait bondir de 86 % la fréquence des sites récipendiaires entre 2019 et aujourd’hui.
Imaginons qu’à ce label viennent s’ajouter un plan de circulation pertinent et un réseau armature ambitieux à l’échelle du scot.
C’est toute une économie qui peut en profiter.
L’assiette fiscale étant élargie, les retombées fiscales n’en seront que meilleures.(entre autres taxe de séjour).
Tout reste à faire.
Mais tout est possible.
Le choix politique est devant nous .
Restant à votre dispostion.
L’équipe Arnage en vélo.
Arnageenvelo@gmail.com
Facebook : Arnage en vélo
Contribution n°36 (Web)
Déposée le 27 avril 2025 à 18h48
Document joint
Contribution n°35 (Web)
Déposée le 27 avril 2025 à 13h14
L'objectif de cette démarche, supporté par ce document, est certes louable.
Il manque cependant un défi à ajouter aux 13 listés, qui parait le plus délicat et sans doute le plus important, celui du controle des conséquences du développement économique du territoire, et dont les autres, dans les faits, découlent. Sans mentionner cet aspect économique, l'étudier et l'insérer dans cette démarche, ce document ne reste qu'une liste de voeux, auxquels nous ne pouvons que tous adhérer, mais qui risquent de rester des voeux pieux.
En effet, qui serait contre la préservation des habitats naturels et des paysages ? contre une agriculture locale nourricière de proximité ? contre la protection des buits génants ? contre l'amélioration de la qualité de l'air ? pour l'artificialisation des sols et contre la protection de la biodiversité ?
Le futur dépeint est certes idyllique, mais reste trés éloigné de ce que, en tant que citoyen, nous constatons au quotidien. En effet quel décalage lorsque l'on voit le nombre de projets, ou de réalisations en cours de plate-formes logistiques sur nos territoires de la Sarthe ! Ces projets n'apportant que de maigres emplois précaires et mal rémunérés, détruisant des centaines d'hectares de terres agricoles, sans parler de la dénaturation des paysages. Ces projets sont des miroirs aux alouettes pour nos élus locaux, dans une quête certes louable mais bien court termiste d'emplois et de recettes fiscales.
En tant qu'habitant d'Ecommoy, je mesure le manque de cohérence de nos élus qui nous présentent benoitement ce document un jour, et signent le lendemain un permis de construire pour une usine de pellets avec chaufferie alimentée par déchets ultimes en pleine agglomération, et pour une plate-forme logistique générant de multiples nuisances: augmentation des flux de transport, nuisances sonores et visuelles, destruction d'emplois locaux et de terres agricoles.
En conclusion, je terminerai en m'interrogeant sur la validité de la démarche: n'est-on pas en plein déni de démocratie locale ? On nous demande de nous prononcer sur un document sans enjeu, alors que les vrais projets d'importance devraient faire l'objet de référendums des populations concernées.
Un mandat local n'est pas un blanc-seing donné jusqu'aux prochaines élections.
Contribution n°34 (Web)
Déposée le 24 avril 2025 à 16h52
Je suis contre cette installation de centre routier
Contribution n°33 (Web)
Déposée le 24 avril 2025 à 13h29
Parking, Hotels, station gaz, diesel etc, venant compléter les différentes entreprise du secteur, afin d'alimenter les risques de pollution de l'Huisne, cours d eau à préserver obligatoirement d'une éventuelle pollution de la Métropole du Mans.
Endroit pressenti très risqué au lieu et place de définir cette future implantation sur le territoire proche des flux les plus importants de l A11, desservant RENNES, NANTES, PARIS, ALENCON, CAEN (AetR).
Je m'oppose à la mise en oeuvre de de ce projet, et pour rappel info du jour, Pollution du Loir, "bactérie Ralstonia" plusieurs communes concernées de ne pas consommer l'eau, à quand je sinistre sur la Métropole du Mans ???